Depuis que Welcome To New York, réalisé par Abel Ferrara, est sorti, il suscite des réaction épidermiques.
Depuis que Welcome To New York, réalisé par Abel Ferrara, est sorti, il suscite des réactions épidermiques.
Anne Sinclair s’en est émue dans une tribune sur le Huffington Post.
Évoquant le film, elle a manifesté son « dégoût de la façon dont M. Ferrara représente les femmes, ce qui doit illustrer ses propres pulsions » et indiqué que, selon elle, « les producteurs du film projettent leurs fantasmes sur l’argent et les juifs ».
Soyons clairs, le film n’a rien d’antisémite.
En revanche, il s’agit d’une satire très cruelle à l’égard des hommes de pouvoir contemporains, bien éloignée de l’interview complaisante de Laurent Delahousse…
Gérard Depardieu y livre une performance d’acteur phénoménale en incarnant « Devereaux », qui est un clone (exagérément lubrique ?) de Dominique Strauss-Kahn.
La première demi-heure du film suggère l’agenda de l’ancien directeur du FMI avant l’ « affaire Nafissatou Diallo ».
« Devereaux » propose des prostituées aux agents français, s’abandonne à des orgies débridées dans lesquelles les femmes sont de simples objets de consommation et où l’on boit jusqu’à plus soif des « milkshakes » composés de cognac, de viagra et d’une substance inconnue.
Dominique Strauss-Kahn y est figuré en maître libidineux, en homme-goret auquel rien ne résiste car son pouvoir d’achat est illimité.
Les prostituées sont soumises à l’argent et l’homme de pouvoir contemporain à ses turpitudes, grognant comme un chien qui a trop d’os à ronger, boulimique de stupre.
Le film n’est pas le Satyricon de Fellini, les scènes de sexe sont sans joie, tristement animalières. Dans l’univers de l’hyper-classe, la séduction n’a plus sa place.
Les mariages se font selon des critères financiers et les relations hors mariages, loin d’être des « romances », sont réduites à la stricte dimension physique.
L’amour est exclu, l’homme est réduit à la bête qui sommeille en lui.
« Vous savez qui je suis ? » lance « Devereaux », puis il se déshabille et le viol est suggéré, mais le film ne tranche pas.
A-t-il abusé de cette femme ?
Nous ne le saurons pas distinctement, mais, pour reprendre l’expression de Dominique Venner, il s’agissait là de l’ « imprévu dans l’histoire ».
Cet homme pensait être invincible, intouchable, « Anne » avait tout préparé, il devait être le président de la république !
Tous deux ivres de pouvoir, ils ne pouvaient imaginer que surviendrait l’inattendu, le scandale absolu, l’infamie venue tout gâcher.
La scène du repas durant laquelle Anne Sinclair apprend la nouvelle est, à ce titre, magistrale.
Dominique Strauss-Kahn ne s’est jamais repenti.
En effet, comment un tel homme pourrait-il être accusé d’un viol ?
Son statut social lui donnait le droit féodal de jouir sans entraves.
Pendant la procédure judiciaire, il vivait d’ailleurs dans un palais, jamais dépossédé de son aura de dominant.
Mais maintenant nous savons, il n’était qu’un animal, à peine rationnel.
Comme les autres, comme nous ?
Anne Sinclair s’en est émue dans une tribune sur le Huffington Post.
Évoquant le film, elle a manifesté son « dégoût de la façon dont M. Ferrara représente les femmes, ce qui doit illustrer ses propres pulsions » et indiqué que, selon elle, « les producteurs du film projettent leurs fantasmes sur l’argent et les juifs ».
Soyons clairs, le film n’a rien d’antisémite.
En revanche, il s’agit d’une satire très cruelle à l’égard des hommes de pouvoir contemporains, bien éloignée de l’interview complaisante de Laurent Delahousse…
Gérard Depardieu y livre une performance d’acteur phénoménale en incarnant « Devereaux », qui est un clone (exagérément lubrique ?) de Dominique Strauss-Kahn.
La première demi-heure du film suggère l’agenda de l’ancien directeur du FMI avant l’ « affaire Nafissatou Diallo ».
« Devereaux » propose des prostituées aux agents français, s’abandonne à des orgies débridées dans lesquelles les femmes sont de simples objets de consommation et où l’on boit jusqu’à plus soif des « milkshakes » composés de cognac, de viagra et d’une substance inconnue.
Dominique Strauss-Kahn y est figuré en maître libidineux, en homme-goret auquel rien ne résiste car son pouvoir d’achat est illimité.
Les prostituées sont soumises à l’argent et l’homme de pouvoir contemporain à ses turpitudes, grognant comme un chien qui a trop d’os à ronger, boulimique de stupre.
Le film n’est pas le Satyricon de Fellini, les scènes de sexe sont sans joie, tristement animalières. Dans l’univers de l’hyper-classe, la séduction n’a plus sa place.
Les mariages se font selon des critères financiers et les relations hors mariages, loin d’être des « romances », sont réduites à la stricte dimension physique.
L’amour est exclu, l’homme est réduit à la bête qui sommeille en lui.
« Vous savez qui je suis ? » lance « Devereaux », puis il se déshabille et le viol est suggéré, mais le film ne tranche pas.
A-t-il abusé de cette femme ?
Nous ne le saurons pas distinctement, mais, pour reprendre l’expression de Dominique Venner, il s’agissait là de l’ « imprévu dans l’histoire ».
Cet homme pensait être invincible, intouchable, « Anne » avait tout préparé, il devait être le président de la république !
Tous deux ivres de pouvoir, ils ne pouvaient imaginer que surviendrait l’inattendu, le scandale absolu, l’infamie venue tout gâcher.
La scène du repas durant laquelle Anne Sinclair apprend la nouvelle est, à ce titre, magistrale.
Dominique Strauss-Kahn ne s’est jamais repenti.
En effet, comment un tel homme pourrait-il être accusé d’un viol ?
Son statut social lui donnait le droit féodal de jouir sans entraves.
Pendant la procédure judiciaire, il vivait d’ailleurs dans un palais, jamais dépossédé de son aura de dominant.
Mais maintenant nous savons, il n’était qu’un animal, à peine rationnel.
Comme les autres, comme nous ?
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