25 points de suture plantés dans les gorges chaudes des commentateurs.
Il y a d’abord eu ce cinéma.
De 18 à 20 heures, ce fatidique 25 mai, tous les journalistes durent gloser à l’infini sur le seul malheureux chiffre disponible : celui de l’abstention.
Il fallait respecter la sainte loi de l’estimation des 20 heures.
Un son de cloche sépulcral retentit alors : le FN faisait exploser le fameux plafond de verre des 20 %, objectif inespéré depuis les années 90.
25 points de suture plantés dans les gorges chaudes des commentateurs.
On imaginait alors Jean-Michel Aphatie la tête enfoncée dans son bol de cassoulet.
Mais pas de traces de Jean-Michel !
On dut se contenter de Michaël Darmon (i>Télé), ce dernier nous racontant sur le ton soporifique et enrhumé qui le caractérise que le vote FN, en réalité, ne servait à rien. Soit !
Peu avant le choc des premiers résultats, dans la même veine arrogante, on avait déjà pu voir la rock star Audrey Pulvar, sur i>Télé, se lancer dans un pénible discours, très partisan, où elle tentait d’expliquer pourquoi le FN « en cas de victoire » ne « ferait pas grand-chose ».
En gros, les électeurs du FN étaient de parfaits glandus qui n’avaient rien compris au scrutin….
Néanmoins, soyons justes, ces cas ne furent qu’exception.
Pendant toute la soirée, les journalistes ont littéralement recadré, parfois sévèrement, les ténors de l’UMP qui tentaient de nier la terrible réalité de la défaite.
On le voyait notamment avec Gérard Longuet décrivant l’UMP comme quasi victorieuse : « Le FN n’est plus à 15 % , il est à 25 ! », répliqua Olivier Galzi (i>Télé).
Plus tôt dans la soirée, sur la même chaîne, Léa Salamé avait retoqué Thierry Mandon du Parti socialiste, pour qui « les Français veulent en fait plus d’Europe, et ne veulent pas de repli ».
« Mais c’est le FN qui a gagné ! », répondit la belle, souriant à pleines dents.
La présentatrice ne semblait guère émoussée par le « séisme ».
Dans l’ensemble, d’ailleurs, on pouvait remarquer un vrai changement par rapport au fameux 21 avril 2002, quand tous les médias avaient tiré une mémorable gueule d’enterrement.
De Ruth Elkrieff (BFM) à David Pujadas (France 2), la victoire du Front aux européennes n’a visiblement pas traumatisé la classe médiatique.
Les petits fours n’étaient plus en danger.
Une petite exception peut-être : Nathalie Saint-Cricq (France 2), qui semblait avoir avalé un poulpe de travers !
Du côté des politiques, la brochette de gauche offerte sur le plateau de la 2 était éloquente de tristesse : Mélenchon, Bové ou Le Foll montraient des visages d’empaillés.
Peut-être le symbole d’une nomenklatura totalement paralysée devant la vox populi !
Mais au final, le séisme était vraiment très cool à la télé…
De 18 à 20 heures, ce fatidique 25 mai, tous les journalistes durent gloser à l’infini sur le seul malheureux chiffre disponible : celui de l’abstention.
Il fallait respecter la sainte loi de l’estimation des 20 heures.
Un son de cloche sépulcral retentit alors : le FN faisait exploser le fameux plafond de verre des 20 %, objectif inespéré depuis les années 90.
25 points de suture plantés dans les gorges chaudes des commentateurs.
On imaginait alors Jean-Michel Aphatie la tête enfoncée dans son bol de cassoulet.
Mais pas de traces de Jean-Michel !
On dut se contenter de Michaël Darmon (i>Télé), ce dernier nous racontant sur le ton soporifique et enrhumé qui le caractérise que le vote FN, en réalité, ne servait à rien. Soit !
Peu avant le choc des premiers résultats, dans la même veine arrogante, on avait déjà pu voir la rock star Audrey Pulvar, sur i>Télé, se lancer dans un pénible discours, très partisan, où elle tentait d’expliquer pourquoi le FN « en cas de victoire » ne « ferait pas grand-chose ».
En gros, les électeurs du FN étaient de parfaits glandus qui n’avaient rien compris au scrutin….
Néanmoins, soyons justes, ces cas ne furent qu’exception.
Pendant toute la soirée, les journalistes ont littéralement recadré, parfois sévèrement, les ténors de l’UMP qui tentaient de nier la terrible réalité de la défaite.
On le voyait notamment avec Gérard Longuet décrivant l’UMP comme quasi victorieuse : « Le FN n’est plus à 15 % , il est à 25 ! », répliqua Olivier Galzi (i>Télé).
Plus tôt dans la soirée, sur la même chaîne, Léa Salamé avait retoqué Thierry Mandon du Parti socialiste, pour qui « les Français veulent en fait plus d’Europe, et ne veulent pas de repli ».
« Mais c’est le FN qui a gagné ! », répondit la belle, souriant à pleines dents.
La présentatrice ne semblait guère émoussée par le « séisme ».
Dans l’ensemble, d’ailleurs, on pouvait remarquer un vrai changement par rapport au fameux 21 avril 2002, quand tous les médias avaient tiré une mémorable gueule d’enterrement.
De Ruth Elkrieff (BFM) à David Pujadas (France 2), la victoire du Front aux européennes n’a visiblement pas traumatisé la classe médiatique.
Les petits fours n’étaient plus en danger.
Une petite exception peut-être : Nathalie Saint-Cricq (France 2), qui semblait avoir avalé un poulpe de travers !
Du côté des politiques, la brochette de gauche offerte sur le plateau de la 2 était éloquente de tristesse : Mélenchon, Bové ou Le Foll montraient des visages d’empaillés.
Peut-être le symbole d’une nomenklatura totalement paralysée devant la vox populi !
Mais au final, le séisme était vraiment très cool à la télé…
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