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mardi 20 mai 2014

La Commission peine à gérer les bugs de Schengen.


 
La Cour des comptes européennes dénonce les bugs qui ont frappé le système informatique de Schengen, le SIS.

 Le programme informatique de gestion des frontières a englouti 8 fois le budget prévu.

Le système d’information Schengen (SIS) est utilisé par les douaniers, les policiers ainsi que toutes les autorités délivrant des visa dans la zone de Schengen, soit 26 Etats membres de l'UE.
 Il réunit aussi les alertes des personnes qui ont été impliquées dans des crimes graves, ou qui n’ont pas le droit de rester ou de franchir les frontières européennes.
Il conserve également un certain nombre d’informations sur les personnes disparues et recherchées, sur des objets perdus ou volés comme des billets de banque, des voitures, des armes à feu ou des papiers d'identité.
 Les alertes peuvent être intégrées au système par des autorités nationales.
 Mais le développement de ce système informatique a eu des ratés.

La protection des frontières européennes coûte cher

Ce programme de lutte contre le terrorisme et pour le contrôle d’immigration a suscité beaucoup de débats en raison de son ampleur et de sa mise en œuvre par la Commission européenne.

En 2009 le Parlement européen avait voté une résolution s’inquiétant du retard pris dans la mise en place de SIS II, un système qui a succédé en 2013 au SIS I, et des surcoûts par rapport au budget initial de 68 millions d’euros.
Une préoccupation qui n'était pas sans fondement.
 Car les factures ont de fait explosé.
 La Cour des comptes européenne a annoncé que le budget investi dans le SIS II pour le système central représentait 189 millions d’euros, une somme à laquelle il convient d'ajouter 330 millions d’euros pour les déclinaisons nationales
. Soit un total de 519 millions d'euros, bien loin des 68 millions prévus.

Dans son rapport, la Cour des comptes européenne reproche à la Commission européenne de n'avoir pas engagé suffisamment d’experts pour suivre le projet et ses délais de réalisation.
Elle s'interroge aussi sur l'impact de ce nouveau système par rapport au précédent, SIS I, qui avait été étendu avec succès aux nouveaux membres.
 Selon la CDC, la Commission n'a pas apporté les preuves de l'efficacité de SIS II par rapport à son coût.

Problèmes de coordination

Le rapport s'interroge aussi sur l'organisation du projet et sa coordination, en raison de relations compliquées entre certains États membres et la Commission ; et aussi sur le manque de management du projet, des interrogations ayant surgi sur qui le gérait.
Pour le futur, la Cour recommande à la Commission de prendre des mesures afin de mieux gérer les contrats informatiques dans l'UE.
 Dans le rapport elle présente plusieurs points sur lesquels la Commission doit se concentrer les années prochaines.

 Les remarques suggèrent l’établissement des délais stricts, la réalisation d'analyses techniques, la garantie que les contrats soient intégrés à des accords gouvernementaux.

 La CDC suggère aussi à la Commission de développer une plus large compétence en matière de systèmes d'information.

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