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mercredi 6 novembre 2013

Guy Geoffroy – Quatre vingt onze pour cent !

par

     

 Non, ce n’est pas le pourcentage de satisfaits de la politique menée par le Président de la République !
 
Cela serait pourtant tellement bien d’avoir à la tête du pays un responsable capable de mobiliser, dans la période terrible que nous traversons, toutes les énergies dans une direction claire et porteuse d’espérance dans l’effort partagé…
 
Non, vous le savez tous, 91%, c’est le pourcentage de français qui disent au Président, à un titre ou à un autre, qu’il faut impérativement changer de politique, quels que soient les moyens à mettre en œuvre…
 
Du jamais vu !
 
Rendez-vous compte, si le Président était installé à la place qu’occupait sous le Pont de l’Alma le fameux zouave lors de la crue historique de 1910, ce n’est pas jusqu’au épaules qu’il aurait de l’eau, mais bien plus haut !
Il serait bel et bien en train d’être noyé… et la France avec lui !
 
Devant ce cri d’alarme que confirment tous les indicateurs de terrain, la Bretagne et ses bonnets rouges bien sûr, mais également tous les échos qui remontent de tous les territoires de la République, le Président, son gouvernement et sa majorité continuent à jouer la montre en espérant le rebond qui découlerait d’une reprise mondiale qui commence à poindre à l’horizon.
 
Et c’était assez pitoyable d’entendre cette après-midi le Ministre Moscovici crier victoire parce que la France aurait en 2013 une croissance de…0,2% au lieu des 0,1 annoncés jusque-là.
 
C’était en plus ridicule car il prolongeait son intervention en arguant de la prévision de 0,9 en 2014 et de 1,7 en 2015.
Que du bonheur en perspective !
Sauf qu’il a oublié de révéler que, dans le même temps, et la Commission européenne ne s’est pas gênée pour nous le dire frontalement et sèchement, la France va continuer à déraper sur les déficits.
 
Loin de nous les 3% en 2014, nous sommes désormais sur une trajectoire de 3,7% en… 2015.
C’est dire que la promesse de revenir à l’équilibre en 2017 est à l’eau au côté de notre cher zouave.
 
Et tout cela parce que nos gouvernants sont atteints d’une maladie incurable : la dépensite aigüe dont la France ne se soignera que par un changement radical de politique ou…. un retour devant les électeurs qui conduira au même résultat, mais avec une autre équipe, plus sérieuse, plus expérimentée, plus responsable.
 
Et c’est la responsabilité de l’UMP et de ses alliés de s’y préparer et d’y préparer la France car tout peut désormais arriver devant un tel délabrement et devant tant de fissures qui s’agrandissent dans la coque du bateau France.
Et ce n’est pas la pitoyable opération de détournement d’opinion à propos de l’écotaxe et de l’organisme écomouv’ qui redorera le blason d’un Président élimé jusqu’à la corde et d’un gouvernement aux abonnés absents.
 
Ceux qui ont regardé les questions d’actualité hier après-midi ont pu mesurer la gravité de la situation à la pâleur des ministres, à commencer par le Premier d’entre eux.
Ne s’attendrait-on pas, dans les antichambres ministérielles, à un grand coup de balai avant Noël ?
Sur écomouv’, quelques mots.
 
On nous parle d’une entreprise privée.
C’est exact, mais ni plus ni moins que les autres éco-organismes, éco-emballages en tête, qui ont un statut privé mais une mission de service public et qui les exercent beaucoup plus efficacement qu’une administration de plus.
 
On nous cause de partenariat public-privé.
Oui et alors ? vous voulez que je dresse la liste des projets publics lancés et réalisés sur ce mode par les collectivités socialistes pour assurer une meilleure cohérence entre la conception, la réalisation, la gestion d’un équipement ou d’un service et la maîtrise du poids de la dette ?
 
On nous menace d’une Commission d’enquête au Sénat ! Chiche, je suis preneur car on verra bien ce que les petits copains de feu Mitterrand ont tenté de faire au moment où ce dispositif, approuvé par l’unanimité des élus nationaux, gauche comprise, se mettait en place…
En fait la question n’est pas celle de la fiscalité verte dont l’écotaxe aurait été une première étape si les socialistes l’avaient intelligemment assumée.
C’est celle de la fiscalité tout court, dont les Français ne supportent plus le niveau devenu insupportable du fait d’une majorité qui ne voit que par la dépense et qui est absolument incapable de réfréner ses ardeurs quand il s’agit de flatter quelque clientèle ou, plus poussivement, de n’en mécontenter aucune…
..
Le peuple gronde, et la gauche continue par ses moulinets et sa paralysie, à en canaliser l’humeur vers le vote extrême. Et je ne sais même plus si c’est du cynisme assumé ou de l’imbécillité pure !

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