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samedi 18 février 2017

Pourquoi la colonisation n’a pas été « un crime contre l’humanité » comme l’affirme Macron

Le 18/02/2017

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17/02/2017 – 06H35 Paris (Breizh-info.com) –

 Dans son interview à Echourouk News, Emmanuel Macron, le candidat des médias et du système à la présidentielle, est revenu sur la présence française en Algérie.



« La colonisation fait partie de l’histoire française. C’est un crime, c’est un crime contre l’humanité, c’est une vraie barbarie et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l’égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes »
, a-t-il déclaré.
 
 Des propos qu’aucun autre acteur politique sérieux n’avait osé prononcer avant lui.
Ceux-ci ont provoqué de nombreuses réactions de colère, d’autant plus qu’Emmanuel Macron a déclaré vouloir bâtir une « vision d’avenir » commune avec l’Algérie et un pont entre les deux pays, alors même que la France connait de gros problèmes avec l’immigration en provenance de ce pays.
Concernant la notion de « crime contre l’humanité », si l’on s’en tient à ce qu’en dit la Cour pénale internationale, dont l’autorité est reconnue par 124 États pour juger les personnes accusées de génocide ou de crime de guerre, elle définit dans l’article 7 de ses statuts (PDF) les crimes contre l’humanité.
Il s’agit d’un des « actes ci-après lorsqu’il est commis dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique lancée contre toute population civile et en connaissance de cette attaque ».
 Cette définition englobe également la « persécution de tout groupe ou de toute collectivité identifiable pour des motifs d’ordre politique, racial, national, ethnique, culturel, religieux ou sexiste ».
La colonisation de l’Afrique ne rentre donc pas dans ces critères.
 Par ailleurs, au-delà de ce dérapage idéologique, la perception de la colonisation est très mauvaise en France.
Si l’on écoute les médias, les hommes politiques et les associations communautaires, la colonisation fut un drame pour l’Afrique.
Et pourtant, de nombreux témoignages s’opposent à cette vision des choses. 
Qu’il s’agisse des propos de Kofi Yamgnane ou de ce Congolais qui déclare à un journaliste du Time : « [Les blancs] ont pris ce pays par la force, s’ils revenaient, cette fois-ci, nous le leur offririons. » , nombreuses sont les voix discordantes !
Un fait historique majeur explique à lui seul l’intérêt de la question des apports positifs de la colonisation : la roue était inconnue en Afrique subsaharienne avant son apport par les Européens.

Le livre L’Occident sans complexes, de Michel Leroy et le club de l’Horloge, rappelle, en son chapitre 7, quelques faits à propos de la colonisation.
Nous le reproduisons ci après pour nos lecteurs.
 
Lorsque, à la fin du XIXe siècle, l’Europe entreprend la colonisation de l’Afrique noire, la situation de ce continent est catastrophique.
 En effet, à côté de quelques rares ensembles politiques préservés, la dominante est partout aux Afrique repliées, cloisonnées, isolées, dévastées et souvent condamnées.
Or, en quelques années, administrateurs, officiers et missionnaires apportent aux Africains la notion jusque-là inconnue de sécurité quotidienne.
 Médecins et infirmiers font reculer le paludisme, la tuberculose, la bilharziose, la maladie du sommeil, le trachome et les diverses parasitoses qui achevaient de tuer des millions de malheureux sous-alimentés.
 Outre les soins, les Africains mangent alors partout à leur faim et l’essor démographique devient considérable.
Pourtant, l’Europe a appris à avoir honte de cette œuvre humanitaire, tant les esprits ont été imprégnés par les slogans culpabilisateurs.
Durant trente années au moins, l’idée sans cesse répétée, pour ne pas dire martelée, selon laquelle le Nord s’était enrichi en exploitant le Sud a acquis force de loi.
Ceux qui font profession de fabriquer la culture « en kit » pour citoyen-robot de ce siècle finissant ont réussi à faire entrer dans les esprits le réflexe quasi-pavlovien associant l’actuelle et peu brillante situation du tiers monde à la captation de ses richesses par les nations coloniales.
Cependant, en prenant l’exemple de l’Afrique, je vais m’efforcer, dans l’immensité du sujet, de faire ressortir trois grands acquis de la colonisation.
 


I. La colonisation a mis provisoirement fin aux affrontements ethniques

L’Afrique est une mosaïque de peuples et de langues.
Par exemple, les seules langues bantu sont au nombre d’environ 450. L’émiettement culturel et politique fut donc la principale caractéristique de l’Afrique précoloniale.
Ainsi, au sud du Sahara, l’histoire du continent est celle des affrontements permanents entre ethnies, avec pour résultat la difficulté de constitution d’Etats par élargissement ou assimilation de plusieurs peuples.
Certes, de nombreux empires se créèrent, mais ils furent généralement éphémères.
Ne parvenant pas à survivre à leurs fondateurs, ils n’eurent aucun devenir, en raison des déterminismes ethniques bien trop pesants (1).
Cette réalité est largement antérieure à la découverte de l’Afrique.
Or, le courant ethno-sociologique tiers-mondiste développe actuellement une argumentation en passe de constituer une nouvelle arme de culpabilisation.
Si nous ne dénonçons pas cette manipulation, nous risquons de lire bientôt que le concept même d’ethnie est une invention européenne destinée à « abaisser » les peuples africains « au rang le plus bas dans la hiérarchie des sociétés humaines ».
C’est le postulat des auteurs d’un ouvrage récent (2), puisque, selon eux, ce sont en définitive l’ethnologie et le colonialisme qui, méconnaissant et niant l’histoire, pressés de classer et de nommer, ont fixé les étiquettes ethniques.
Ces affirmations visent en réalité un seul but, celui de créer une nouvelle culture historique africaine établie sur l’axiome selon lequel les divisions de l’Afrique sont l’héritage de la colonisation.
 Ainsi, tous les malheurs de l’Afrique procéderaient de l’Europe.
Avec l’exemple sud-africain, nous disposons d’une excellente arme de contre-attaque.
 Ici, la colonisation blanche met un terme au génocide inter-africain organisé par les Zulu et les Matabele.
Comme cette réalité qu’ils occultent dérange les culpabilisateurs, nous avons une bonne raison de nous y attarder.
A la fin du XVIIIe siècle, les Zulu ne sont qu’une petite tribu forte d’un millier d’individus vivant sur un territoire d’environ 20km². Sous le commandement de Shaka, qui sera assassiné en 1828, ils développèrent une extraordinaire volonté de puissance qui eut pour résultat la dévastation de la plus grande partie de l’Afrique australe occupée par les Noirs.
Les débuts de l’expansion zulu furent pourtant modestes.
Cinq à six cents guerriers attaquent leurs voisins et les massacrent impitoyablement, les rescapés, pris de panique, se précipitent sur les territoires limitrophes et, eux-mêmes devenus envahisseurs, répandent de proche en proche la terreur et dépossèdent de leurs terres les populations qu’ils rencontrent.
Ce rapide mouvement est favorisé par la dissociation politique et le tribalisme qui ne permettent pas de résister à la tourmente.
Offrant à ses guerriers des victoires successives et une abondante moisson de captives et de bétail, Shaka jouit d’un prestige immense et son pouvoir est sans limite.
Ceux qui lui font ombrage ou qui sont susceptibles de le menacer sont éliminés.
Toutefois, du vivant de Shaka, les chefs de clans se lancent, pour leur propre compte, dans des conquêtes et contribuent ainsi à élargir le champ géographique des dévastations, qui seront sensibles à plusieurs milliers de kilomètres au Nord, jusque dans les régions des lacs Victoria et Tanganyika.
Par ailleurs, Mzilikazi, le chef matabele, ajoute, aux massacres, la politique de la « terre brûlée », qui réduit à la famine et donc élimine les survivants des tueries.
Ses principales victimes sont les Sotho qu’il disperse ; puis, durant une dizaine d’années, il se heurtera aux Griqua.
En 1834, Zwendengaba, un autre chef, détruit le royaume de Zimbabwe, puis il poursuit sa longue marche vers le Nord.
Il meurt en 1845 au terme d’un déplacement de 3000 kilomètres et son clan se disperse sans avoir fondé d’Etat.
L’actuelle occupation de l’espace par les populations noires d’Afrique du Sud résulte directement de ces dévastations provoquées dans toute la partie australe du continent antérieurement à l’arrivée des Blancs.
Quand vinrent les temps de panser les blessures, rares étaient les peuples vivant encore sur les territoires qui avaient été les leurs avant 1800.
Les dégâts causés par cet immense bouleversement furent incalculables.
Des centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants y trouvèrent la mort.
Certains auteurs parlent de un, voire de deux millions de victimes.
 Il est cependant scientifiquement impossible de proposer une évaluation précise et sérieuse, car du massif du Drakensberg jusqu’au lac Tanganyika, de nombreux groupements, peuples ou villages furent rayés de la carte, dans un processus qui, de proche en proche, engloba l’Afrique australe et centrale dans un immense mouvement centrifuge broyant les plus faibles.
Tout le plateau central sud-africain fut peu à peu vidé de sa population, qui abandonna villages, récoltes et réserves alimentaires.
La famine qui en résulta fut terrible.
Engagés dans le « Grand Trek », à partir de 1835, les Voortrekkers (3) mettent un terme aux dévastations en repoussant les Matabele et en écrasant les Zulu, qui sont désormais contenus.
Ici, comme dans la plus grande partie de l’Afrique, les haines, les antagonismes tribaux sont mis en sommeil par la seule présence des Blancs.
Ces derniers imposèrent des divisions administratives souvent artificielles, mais qui eurent le mérite d’établir la paix.
D’ailleurs, aujourd’hui, combien d’Etats africains totalement artificiels ne survivent qu’à l’abri de ces limites qu’ils doivent aux colonisateurs ?
 

II. La colonisation a délivré les Africains de l’esclavagisme musulman

De la boucle du Niger à la Mer Rouge et du Soudan au Mozambique, les musulmans esclavagistes s’employaient à vider l’Afrique de ses habitants quand la colonisation y mit un terme.
 Ne perdons jamais de vue – contrairement à ce que veulent faire croire les culpabilisateurs – que l’Europe n’a pas eu l’initiative de la traite des noirs, puisque, du VIIIe au XXe siècle, les Arabes n’ont cessé de la pratiquer.
Si durant trois siècles, les Européens transplantèrent environ 8 millions d’hommes d’Afrique en Amérique, en 12 siècles, les Musulmans en puisèrent environs 15 millions dans le véritable vivier humain qu’était pour eux l’Afrique noire (4).
L’abolition n’a pas concerné les Arabes.
Depuis la Libye, au nord, ou depuis Zanzibar, à l’est, des caravanes, organisées militairement, dévastent des régions entières.
En Afrique orientale, les Yao ou les Nyamwezi sont les auxiliaires locaux des traitants.
Le royaume du Benganda (l’actuel Uganda) les accueille avec empressement.
 Des métis arabo-africains se taillent de vastes empires, tel le célèbre Tippotip dans le bassin du fleuve Congo (5).
Au XXe siècle, au centre comme à l’est de l’Afrique, les réseaux esclavagistes musulmans sont en pleine extension.
En 1822, entre le lac Tchad et Tripoli, les explorateurs anglais Clapperton et Dunham trouvent quotidiennement de 60 à 90 squelettes enchaînés et ce, durant cinq jours.
En 1895, des milliers de captifs sont razziés par les musulmans dans l’est du Tchad.
En 1896, ces derniers sont repoussés par les troupes françaises et ils abandonnent des centaines de liens destinés à enchaîner leurs futurs captifs.
L’Est de l’actuelle RCA est dépeuplé par les tribus venues de Lybie et commandées par Snoussou.
La traite ne prendra fin qu’en 1911 quand le chef esclavagiste sera tué par les troupes françaises.
En 1890, il y a encore 78 marchands d’esclaves au Caire et 73 à Alexandrie, qui reçoivent des captifs clandestinement, puisque la traite est officiellement interdite.
En Afrique orientale, les musulmans de Zanzibar sont les organisateurs d’un vaste trafic dont ils tirent d’énormes bénéfices.
Les descriptions laissées par tous les voyageurs, qu’il s’agisse de Burton, de Cameron, de Livingstone ou de Stanley sont terrifiantes.
Les horreurs se suivent de page en page.
Je vous renvoie aux textes.
Une fois encore, l’Europe intervient et il faudra un demi-siècle d’efforts aux pères du saint-Esprit, aux pères blancs, aux pasteurs de la Church Missionary Society pour combattre les esclavagistes sur leur propre terrain.
Mais leurs efforts seraient demeurés vains sans l’implantation militaire de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne, de la France, du Portugal et de la Belgique.
 
 
III. Les pays du Nord ne se sont pas enrichis en exploitant le Sud

L’idéologie tiers-mondiste repose notamment sur l’idée de la culpabilité d’un Occident qui se serait enrichi aux dépens des peuples colonisés.
Depuis un quart de siècle, il est de bon ton de considérer cette affirmation (6) comme une démonstration.
Et pourtant, parmi les pays du Nord, les plus riches ne sont ni l’Espagne, ni le Portugal, ni la France, ni la Grande-Bretagne, qui furent les principales puissances impériales, mais la Suisse, la Suède, l’Allemagne, les États-Unis et le Japon.
Quant à l’Ethiopie, le pays africain dont la situation actuelle est la plus dramatique, elle est la seule à n’avoir jamais été réellement colonisée.
La colonisation n’est donc apparemment pas plus à l’origine de la puissance industrielle de l’Occident qu’elle n’est la cause du sous-développement de l’Afrique.
Le cas français étudié par Jacques Marseille (7) constitue la seule analyse scientifique de la question.
Ses conclusions permettent d’affirmer que, depuis 1930 environ, l’empire entravait plus qu’il ne stimulait la croissance économique de la France et que la décolonisation fut un délestage voulu par une certaine fraction du patronat français pour stimuler la croissance de ses activités.
Pourquoi un tel « délestage » ?
Pour faire bénéficier l’industrie française de capitaux investis, jusque là, soit en pure perte, soit sans réelle contrepartie économique, dans des territoires où nous nous étions volontairement crées des obligations morales, de véritables « contraintes de souveraineté » !
Ces dernières engendrent des dépenses militaires, scolaires, sanitaires, administratives ainsi que de coûteux investissements dans le domaine des transports : ponts, voies ferrées, routes par exemple. Dès 1956, cette réalité faisait écrire à Raymond Cartier que la situation de la Hollande serait économiquement moins brillante « si au lieu d’assécher son Zuiderzee et de moderniser ses usines, elle avait dû construire des chemins de fer à Java, couvrir Sumatra de barrages, subventionner les clous de girofle des Moluques et payer des allocations familiales aux polygames de Bornéo ».
Quant à Jacques Marseille, il distingue dans l’économie française deux secteurs principaux.
Le premier, hautement compétitif, rassemblait les industries « motrices » de la croissance (métallurgie, sidérurgie).
Orientées vers les exportations hors du cadre impérial, celles-ci ne trouvaient que peu d’intérêt à l’étroit débouché colonial.
Il n’en fut pas de même pour les secteurs économiques en déclin ou en crise (huileries, industries sucrières ou textiles), survivant à l’abri du protectionnisme colonial et des subventions de l’Etat.
Pour l’auteur, « à l’industrie déclinante, débouché colonial privilégié ».
En freinant le déclin de certains secteurs industriels, on peut se demander, écrit Jacques Marseille, « si l’empire n’a pas, du fait même, contribué à ralentir la reconversion de la structure des exportations par rapport à celle des autres pays européens ».
L’existence du débouché colonial protégé a pu ainsi achever d’interdire toute évolution vers la compétitivité aux secteurs industriels français en crise.
En 1914, 46 sociétés coloniales avaient réalisé 116,8 millions de francs (1914) de bénéfices.
En 1958, elles furent 132 à réaliser seulement 105,3 millions de francs (constants 1914).
Cela s’explique.
Les produits importés de l’empire n’étaient pas rares (à l’exception des phosphates du Maroc) et ils étaient payés largement au-dessus des cours mondiaux.
Quelques exemples le démontreront :
  • En 1958, 22% de toutes les importations coloniales en métropole étaient constituées par le vin algérien, dont le litre était payé 35 francs, alors que, à qualité égale, le vin grec, espagnol ou portugais ne valait que 19 ou 20 francs.
  • Quand le caoutchouc indochinois était payé 5 francs le kilo, le cours mondial était de 2,50 francs.
  • Le cacao de Côte-d’Ivoire était payé 220 francs les 100 kilos, lorsque le cours mondial était de 180 francs les 100 kilos
  • Le sucre des Antilles était payé 2,20 francs le kilo ; alors que le cours mondial était de 50 centimes.
  • Idem pour les arachides du Sénégal, etc.
Mais il y a plus important encore.
Non seulement les productions coloniales coûtent très cher à l’économie française, puisqu’elles sont achetées largement au-dessus de leur cours mondial, mais encore, en entrant en concurrence directe avec des productions métropolitaines, elles contribuent à ruiner des secteurs entiers de l’économie française.
Ainsi, dès 1933, l’Institut colonial de Marseille cite-t-il les exemples du vin, des céréales, des primeurs d’AFN, du riz d’Indochine, du sucre et de l’alcool des Antilles, etc.
Jacques Marseille écrit d’ailleurs que, jusqu’à la fin de la période coloniale, les importations de matières premières en provenance de l’empire seront toujours négociées à des prix supérieurs aux cours mondiaux.
On peut donc dire que, dans le cas des pays colonisés par la France, la dégradation des termes de l’échange n’est pas un héritage de la colonisation (8).
Après la décolonisation, dégagée des subventions indirectes et allégée des secteurs moribonds, l’économie française a pu se lancer dans la bataille de la compétitivité.
Enfin, les transfusions de capitaux publics ont pu dès lors bénéficier à quelques grands programmes nationaux (nucléaire, auto-routes, etc.)
 
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Conclusion

La colonisation fut une parenthèse brève mais positive – et pourquoi pas heureuse ? – pour les populations d’Afrique : le gendarme assurait la paix ; le médecin soignait les corps ; l’instituteur transmettait son savoir ; le colon fournissait du travail ; le juge protégeait de l’arbitraire ; l’administrateur ne laissait pas les disettes saisonnières se transformer en famines.
Quant aux agronomes, ils ne cessaient d’encourager les paysans à utiliser le mil et le sorgho à des élevages de volailles ou de porcs et non plus à la fabrication de boissons alcoolisées.
Ils luttaient contre les feux de brousse qui détruisaient chaque années deux tiers des réserves fourragères de la saison sèche.
Ils ne cessaient de mettre les populations en garde contre l’abattage systématique des arbres.
Les projets visant à combattre l’avancée du désert par l’établissement de coupe-vent étaient nombreux, mais ils ne purent pratiquement jamais être concrétisés en raison du refus de collaboration des peuples pasteurs.
Certains penseront peut-être que ce tableau est trop résolument favorable à la colonisation.
Qu’ils lui opposent alors la situation qui prévaut actuellement dans des pays comme l’Ethiopie, l’Angola, le Mozambique, le Zimbabwe, l’Uganda, l Tanzanie, le Nigéria, le Ghana, le Tchad, Madagascar, etc., où famines, épidémies, massacres inter-ethniques, gabegie, concussion, arbitraire sont le lot quotidien des malheureuses populations.
 
(1) Les cas des royaumes islamisés de l’Ouest africain, de l’Ethiopie, du Rwanda, du Burundi, du Buganda, etc., constituent autant d’exceptions qui ont été longuement étudiées.
 
(2) Au Cœur de l’Ethnie. Ethnies, Brimalisme et Etat en Afrique, sous la direction de J.L. Ensellé et Elikia M’Bokolo, La Découverte, 1985.
 
(3) Les « pionniers de l’avant », nom donné aux Afrikaners engagés dans les grandes migrations qui aboutirent à la constitution des républiques boers du Transvaal et de l’Orangia.
 
(4) Les traites négrières en Afrique par François Renault et Serge Daget, Karthala, 1985.
 
(5) François Bontinck, L’Autobiographie de Hamed ben Mohammed Tippotip, Académie royale des sciences d’Outre-mer, Bruxelles, 1974.
 
(6) Elle fut popularisée par Frantz Fanan dans Les Damnés de la terre, Maspero, 1961.
 
(7) Empire colonial et capitalisme français, par Jacques Marseille, Albin Michel, 1985.
 
(8) Jacques Marseille « l’Héritage colonial français : au-delà des légendes », page 26, dans Le Tiers Monde en question, sous la direction de Rony Brauman, Olivier Orban, 1986.
 
Crédit Photo : DR

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2 commentaires:

  1. Hélas, vous êtes un républicain ! La France réelle n'a rien à voir avec cette cochonnerie maçonnique de la république : cette vision judéo-maçonnique de la Nation qui a fini par la détruire...Je ne vous comprends pas. La république, c'est la mort...et ce qui se passe de dramatique actuellement (invasion migratoire, lobbies juif, FM, dégénérescence...) rentre dans la logique plus que multiséculaire des Loges, et du B'nai Brith...

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  2. Je pense qu'on parle des crimes commis durant la colonisation. Les tueries artbitraires et les exploitations. C'est ce quoi on parle.

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