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lundi 10 mars 2025

[ÉDITO] Retour du service « national » : les Français le réclament, à raison !

Capture d'écran France 24 
 
Capture d'écran France 24

 

 

Plus de six Français sur dix sont favorables au « rétablissement d’une forme de service militaire obligatoire ». 

Sous l’influence des politiques, l’armée a à peu près tout bazardé de ce qui servait à assurer la conscription : casernes, régiments antiques, armes, uniformes. Du service militaire, rebaptisé service national, il ne reste plus que les souvenirs des plus de 50 ans.

Au terme de ce grand ménage, après des décennies d’illusions durant lesquelles les mêmes politiques ont promis, juré, craché que la guerre avait disparu de l’Europe pour toujours grâce à la sacro-sainte construction européenne, le sondage tout récent signé « Destin commun » fait l’effet d’une douche froide. Un préalable : il est toujours bon de savoir qui sonde qui. Sur le site de Destin commun, on cerne vite l'objectif : « La raison d’être de Destin commun est de bâtir une société plus soudée […]. Les Français résisteront d’autant plus à la tentation du repli et à l’attraction qu’exercent les extrêmes qu'ils auront le sentiment de vivre dans une communauté de destin. » On voit mieux encore l’idée quand on sait que ce « think tank » est financé par les organismes de George Soros et qu’il soutient activement la répartition des migrants dans nos campagnes (lire l'enquête de Clémence de Longraye). Par ailleurs, la directrice exécutive de « Destin commun », Laurence de Nervaux, est l’épouse, à la ville, du nouveau patron de l’Arcom : Paris est un village.


Seul un Français sur quatre s'y oppose

Pas de quoi soupçonner une dérive d’extrême droite militarisante, en tout cas… La fameuse Laurence de Nervaux commente ainsi le sondage réalisé dans cinq pays : « Le tournant historique que constitue le désengagement américain dans la guerre en Ukraine dessine dans l’opinion l’opportunité du renforcement d’un sentiment d’appartenance à une communauté de destin européenne. » Suit, bien sûr, l'habituel prêchi-prêcha européisto-mondialiste.

Mais les temps sont durs, pour les manipulateurs stipendiés. Car l’un des résultats de ce long sondage très orienté a de quoi décoiffer la gauche antimilitariste qui considéra la suppression du service militaire en France comme une grande victoire du progrès et de la paix dans le monde. En France, en effet, plus de six Français sur dix (61 %, précisément) sont favorable au « rétablissement d’une forme de service militaire obligatoire en France ». Au secours, le treillis revient !

Un Français sur quatre, seulement (26 %), s’y oppose. Dans le détail, les plus concernés, c’est-à-dire les plus jeunes, sont certes les moins partants : parmi les 18-24 ans, ils sont tout de même 43 % à appeler le rétablissement du service, contre 33 % qui s’y opposent - dix points de moins. Un 18-24 ans sur quatre (24 %) ne se prononce pas. Mais dans toutes les tranches d’âge, les « favorables au rétablissement » sont plus nombreux que les opposés.

De quoi troubler nos gentils apôtres de la paix dans le monde ou de la disparition des frontières, et dégoûter les contempteurs de la défense « nationale » (quelle horreur !), pressés de transformer cette antiquité barbare en surprise-party chez les Bisounours ! Comme un goût de retour au bon vieux temps du « service », avec chants de section et ordres qui claquent.

C’est, comme sur bien d’autres sujets, le Président « de droite » Jacques Chirac qui joua les fossoyeurs. Le 22 février 1996, au JT de 20 heures, le Président annonce qu’il va mettre fin au service militaire. Fin d'une tradition, malgré des interruptions assez longues, maintenue depuis… 1798 ! « Nous n'avons plus besoin d'appelés, de gens faisant leur service militaire, explique-t-il. Et, donc, dans six ans, il n'y en aura plus. »

Pas adapté aux « nouvelles missions », à la nouvelle configuration du monde, etc., le service est surtout… trop cher pour l’État, champion du monde de la taxation vis-à-vis de sa propre population. Chirac se donne dix ans mais, en mai, ouste : le service est supprimé à compter de début 1997. À la place, les Français effectueront une journée de service civil, parfaitement inutile et vite transformée en une séance de lavage de cerveau supplémentaire sur les obsessions ambiantes (diversité, inclusion…).


Pas d'autorité du tout

Vingt-huit ans plus tard, les Français touchent-ils du doigt ce qu’ils ont perdu avec la fin du service ? Pas une journée ne passe sans délits commis par des « jeunes » : agressions de policiers, pompiers, maires, professeurs, tirs à la kalachnikov, assassinats purs et simples… Les « sauvageons » de Jean-Pierre Chevènement se sont radicalisés. Ils n’obéissent à personne, ne respectent rien et ne craignent rien. À 25 ans, une bonne partie de cette génération, notamment dans les « quartiers populaires », n’a connu ni l’autorité parentale, ni celle de l’instituteur, ni celle du professeur (consciencieusement démolie par les pédagogistes), ni celle du curé, ni celle des policiers qu’ils provoquent, ni celle du maire ou des pompiers. Pas d’autorité du tout : le rêve de 68 accouche d'un cauchemar. Avant 1997, l’armée se chargeait d’apprendre à ces décivilisés le respect du supérieur hiérarchique, l’obéissance aux ordres et aux commandements, le prestige du drapeau qu’on salue au garde-à-vous sans un mot et le sens du sacrifice suprême : celui de sa propre vie qu’il faudra peut-être donner en cas de conflit. Cela change la donne : la France, aujourd'hui tiroir-caisse et punching-ball d’un pouvoir algérien discrédité, courbait alors les fortes têtes et forçait le respect.

Maintenant que l'argent magique de Macron a fait bondir les crédits militaires, l'idée de revenir à une formule de « service national », deux mots magnifiques et pleins d’enseignements, ne paraît pas folle. Il faudra, au passage, remercier nos amis de « Destin commun » pour ce sondage si national !

1 commentaire:

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