Par leparisien.fr avec AFP
« L’apartheid israélien vise simultanément Gaza et la Cisjordanie, dans le cadre d’un processus global d’élimination, de remplacement et d’expansion territoriale », accuse la rapporteure spéciale de l’ONU pour les territoires palestiniens, Francesca Albanese.
La rapporteure spéciale de l’ONU pour les territoires palestiniens, l’Italienne Francesca Albanese, a affirmé lundi que la « violence génocidaire d’Israël » à Gaza risquait de s’étendre en Cisjordanie. L’experte indépendante, mandatée par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU mais qui ne s’exprime pas au nom de l’organisation, a accusé à plusieurs reprises Israël de « génocide » des Palestiniens à Gaza.
Dans un nouveau communiqué, elle affirme « que la violence génocidaire d’Israël risque de sortir de Gaza et de s’étendre à l’ensemble du territoire palestinien occupé ». « L’apartheid israélien vise simultanément Gaza et la Cisjordanie, dans le cadre d’un processus global d’élimination, de remplacement et d’expansion territoriale », a-t-elle accusé.
Depuis le début de la guerre entre Israël et la bande de Gaza, déclenchée en riposte à l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre, les violences ont flambé en Cisjordanie où environ 490 000 Israéliens vivent dans les colonies au milieu de trois millions de Palestiniens.
« L’impunité accordée de longue date à Israël permet la dépalestinisation » des territoires occupés, « laissant les Palestiniens à la merci des forces qui cherchent à les éliminer en tant que groupe national », a pointé Francesca Albanese, accusée d’antisémitisme par Israël.
« Mettre un terme à la colonisation »
Elle estime que la communauté internationale doit « faire tout ce qui est en son pouvoir pour mettre immédiatement fin au risque de génocide contre le peuple palestinien » et, « en fin de compte, mettre un terme à la colonisation du territoire palestinien par Israël ».
La Cour internationale de Justice (CIJ) a rappelé en juillet que l’occupation de territoires palestiniens était « illégale » depuis 1967 et qu’elle devait cesser « le plus rapidement possible ». En janvier, la même juridiction a rendu une décision demandant à Israël d’empêcher d’éventuels actes de « génocide » et de « prendre des mesures immédiates » pour permettre la fourniture « de l’aide humanitaire à la population civile de Gaza ».
L’attaque sans précédent menée par le mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre a entraîné côté israélien la mort de 1 205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles. Au cours de cette attaque, 251 personnes ont été enlevées, 97 sont toujours retenues à Gaza, dont 33 déclarées mortes par l’armée, dont six ce week-end.
En représailles, Israël a mené une offensive d’envergure par air et terre à Gaza qui a fait jusque-là au moins 40 786 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas. La majorité des morts sont des femmes et des mineurs d’après l’ONU.
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