par 7 Mai 2024 |
Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Mon titre est volontairement un poil provocateur.
En effet le ministre actuel du logement Guillaume Kasbarian explique que certains logements sociaux sont occupés par des personnes qui n’ont rien à y faire. Pour lui « le logement social à vie n’existe pas » et il veut désengorger la liste des deux millions de demandeurs qui sont en attente d’un logement au loyer modéré.
« Guillaume Kasbaria souhaite que les critères d’attribution ne tiennent pas seulement compte des revenus du foyer mais également du patrimoine. Le ministre a ainsi pris l’exemple de locataires qui disposent d’une maison de campagne ou d’un bien de famille. « C’est une mesure de bonne gestion, dans la mesure où deux tiers des Français sont éligibles au logement social » , assure le membre du gouvernement.
Le plafond des revenus éligibles pour obtenir un logement dans le parc social devrait rester le même. Mais ceux dont les revenus et le patrimoine dépassent un certain plafond pourraient voir leur bail résilié. Autre mesure, les surloyers pourraient se déclencher à partir du moment où le locataire dépasse le plafond de revenu et plus au-delà 20 % de ce plafond, comme c’est le cas actuellement, précise BFMTV . Après deux ans au-dessus du plafond, le bail pourra être résilié. Actuellement, 8 % des locataires de logements sociaux sont au-dessus des plafonds. En appliquant cette mesure, ce serait 400 000 logements qui seraient libérés. »
Virer ceux qui gagnent un peu plus c’est évidemment réduire la… mixité !
Et c’est là où justement je voulais en venir.
Dans notre pays nous bêlons sans cesse à l’égââââlitééé et la mixitééééé dont je considère toutes deux comme des âneries dans leur acceptation actuelle, mais c’est un autre débat.
Je voulais pointer du doigt le paradoxe politique et technique de la décision.
Vous ne pouvez pas virer les locataires qui gagnent un peu plus pour faire de la place à ceux qui sont le plus en difficulté et vouloir en même temps de la mixité.
Vous ne pourrez pas faire les deux.
Mon point de vue personnel, est qu’effectivement ceux qui gagnent le plus n’ont rien à faire dans les logements sociaux.
Cela implique que les logements sociaux vont concentrer les misères comme ils le font déjà en grande partie.
Cela veut donc dire que nous allons renforcer la « ghettoïsation » de ces « quartiers populaires » comme il faut le dire en novlangue politiquement correcte.
Pour autant, ce n’est pas parce que l’on est pauvre ou modeste que l’on doit mal se tenir!
Bien au contraire.
Si la gauche socialiste, permissive et qui excuse tout, explique la délinquance par la pauvreté, c’est à mon sens une insulte inadmissible à tous ceux qui modestes, pauvres, issus de l’immigration, des campagnes défavorisées et coupées de tout se comportent chaque jour avec dignité, supportant les difficultés avec force et surtout discrétion, sans rien demander.
Ces modestes silencieux sont l’immense majorité.
Rien ne justifie de mal se tenir.
Rien.
Il n’y a aucune excuse à trouver. Aucune excuse à chercher.
Et je pense qu’au fond de lui le ministre Kasbarian est conscient de l’amplification des « ghettos » qui sera la conséquence de cette politique.
Résultat ?
L’expulsion de familles de délinquants des HLM renforcée dans la future loi Logement ?
Le ministre du Logement, qui prépare une réforme sur les HLM, s’est dit favorable à évaluer les « incivilités, délits et crimes » des locataires de logements sociaux.
« L’ordre et l’autorité, ça vaut pour tout le monde »
« Mais ce n’est pas tout. Le ministre du Logement souhaite, par amendement, évaluer d’autres critères pour expulser des locataires de HLM : les « incivilités, délits et crimes ». « Il n’est pas normal que des personnes qui vivent dans le parc social, où la société met de l’argent, soient embêtées par certains qui ne respectent pas les lois et font de la délinquance », dénonce Guillaume Kasbarian ce dimanche sur France Inter qui estime « légitime » qu’« on évalue aussi si (les locataires de HLM) sont respectueux des règles de la République et de la copropriété.» Le ministre s’appuie sur la loi qui régit les copropriétés : elle prévoit que chaque occupant d’une copropriété certes « use et jouit librement des parties privatives et des parties communes » mais « sous la condition de ne (pas) porter atteinte aux droits des autres copropriétaires » (article 9 de la loi du 10 juillet 1965).
Déplorant que les bailleurs sociaux agissent « avec un certain délai et parfois avec quelques difficultés », le ministre souhaite « aller plus loin » sur le sujet. « L’ordre et l’autorité, ça vaut pour tout le monde », prévient le ministre. Actuellement, plusieurs villes ont déjà pris des dispositions pour expulser les familles de délinquants dans les HLM. C’est le cas de Nice depuis 2021. Le parquet, la police nationale et municipale et le principal bailleur social de la ville ont signé une convention pour « renforcer la sécurité et la tranquillité des résidents du parc de logements sociaux ». C’est ainsi qu’à Nice, une mère a été expulsée de son HLM après la condamnation de son fils pour trafic de stupéfiants aux alentours de leur immeuble. »
Bénéficier d’un HLM payé par la collectivité est un privilège. Pas un droit sans devoir !
Voilà encore du bon sens à remettre dans notre pays.
Etre logé par la collectivité impose à minima de bien se tenir.
Le droit opposable au logement trouve sa limite forcément à partir du moment où vous vous tenez mal et où vous nuisez au reste de la collectivité.
C’est exactement la définition de la liberté.
La liberté est totale et s’arrête là où commence celle des autres !
Bref.
Là encore du bon sens.
Il faut donc aller plus loin et expliquer que le droit opposable au logement qui est une nécessité sociale et humaniste à laquelle j’adhère sans réserve s’accompagne de deux éléments complémentaires.
La société doit vous loger là où elle le peut, pas là où le demandeur le souhaite. Je peux vous dire qu’il existe plein d’endroits en France où des logements sociaux existent et où il serait moins coûteux d’en construire ou d’en rénover rapidement et facilement. Transformer des immeubles superbes en HLM en plein centre ville est une ineptie économique et aussi sociale (y faire les courses y coûte trop cher par exemple).
La société doit vous loger, mais à la condition obligatoire que vous vous teniez convenablement. L’expulsion de ceux qui se tiennent mal, dans le logement public comme privé doit être immédiate et systématique.
Les choses se passent mal, uniquement parce que nous laissons les choses mal se passer.
Les gens sont des agent rationnels. Edictez des règles simples et claires. Des sanctions fortes et claires.
Une fois que 1000 familles auront été mises à la rue, les autres se tiendront à carreaux de peur de s’y retrouver aussi.
Le « vivre-ensemble » ce n’est pas seulement une incantation socialiste. Pour que cette idée redevienne réalité, il faut une vision du couple droits-devoirs reposant sur un socle de sanctions qui ne passe pas forcément par la case prison ! La perte du logement HLM est une sanction très forte et croyez-moi, très dissuasive.
Ce pays peut être redressé en quelques mois seulement avec du bon sens, du travail, et un partage juste en fonction des efforts et du mérite. Toute politique doit assurer la paix et remplir les gamelles, mais il est normal de cesser de nourrir ceux qui vous lancent à la figure la gamelle que vous venez de leur remplir en vidant un peu la vôtre.
Cela suffit !
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
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