Les petits plats dans les grands.
Rien n’est trop beau pour « l’ami » chinois : cérémonie d’accueil somptueuse aux Invalides à Paris, le 6 mai, jour de l’arrivée de Xi Jinping à Paris, marche escortée de la Garde républicaine vers l’Élysée, passage sous les lambris de l’hôtel de luxe Peninsula, dîner d’Etat à l’Élysée en hommage au couple présidentiel chinois tandis que Brigitte Macron accompagnera Peng Liyuan, l’épouse de Xi, au musée d’Orsay. Le 7 mai, les deux couples présidentiels goûtaient l’air des sommets dans les Pyrénées.
Un pays qui ruine la France
Soyons francs. Que la France mette les petits plats dans les grands pour recevoir l’un des pires dictateurs de la planète, nettement moins démocrate qu’un Vladimir Poutine, peut malgré tout s’entendre : Xi Jinping règne sur plus d’un milliard d’hommes, un marché immense et un pays en pleine mutation. L’intérêt de la France passe avant la moraline que le Président français distribue généreusement aux dirigeants tous continents confondus. C’est ainsi que de Gaulle, par réalisme politique, avait noué des relations avec Mao, voilà soixante ans. Ce qui frappe davantage, c’est qu’Emmanuel Macron ouvre ainsi des bras chargés de cadeaux à un pays qui ruine activement la France. Dans l’espoir de corriger la trajectoire, mais sans rien renier de son mondialisme frénétique et de toute opposition aux frontières ou au protectionnisme. Du velours pour Xi dont l'offensive est dénoncée par la droite, de Marion Maréchal à François-Xavier Bellamy.
La Chine inonde nos marchés avec des produits qui ne respectent aucune des normes imposées à nos chefs d'entreprise.
— Jordan Bardella (@J_Bardella) April 12, 2024
Il faut instaurer le patriotisme économique avec une priorité française et européenne dans la commande publique, la réciprocité et le juste échange. @franceinter pic.twitter.com/H1VIMB8M19
Avec la Chine, le génie globaliste macronien fait des étincelles. Au début des années 2000, le déficit de la France atteignait 5 milliards d’euros. Lorsque l’ancien ministre de l'Économie de François Hollande s’installe à l’Élysée, le déficit de la France vis-à-vis de la Chine sur les seuls biens matériels atteignait déjà 30,3 milliards d’euros (en 2017), soit plus de trois fois le budget 2024 du ministère de la Culture (8,5 milliards). Après sept années de macronisme durant lesquelles le Président a fait la leçon à ses opposants, le déficit de la France vis-à-vis de la Chine atteint la somme ahurissante de… 40 milliards d’euros (chiffre 2023) ! Dix milliards de plus ! Et les biens matériels ne sont pas tout. En ajoutant les services, les matières premières, l’énergie, etc., la balance commerciale France-Chine creuse un trou de 100 milliards d’euros en France, soit l’équivalent de plus de 20 % des dépenses de l’État en 2024 (480 milliards d’euros de dépenses autorisées).
Avec ce bilan, la Chine est le premier déficit commercial de la France, faisant de l’oncle Xi le chef d’État le mieux nourri par les Français. En résumé, la France exporte en Chine quelques bouteilles de Cognac et importe… tout le reste, notamment des voitures.
135 millions d'aide française au développement pour la Chine
Ce n’est pas tout car, quand on aime la Chine, on ne compte pas. Xi Jinping, qui nous soulage donc de 100 milliards d’euros par an, bénéficie par ailleurs d’une partie de notre budget… d’aide au développement ! Là, on se dit non, BV exagère, c’est trop. Et pourtant ! Selon un rapport du Sénat, sur les 13,1 milliards d’aide au développement généreusement envoyés, chaque année, par la France sur tous les continents, une enveloppe de 135,6 millions d’euros (chiffre 2019) est réservée à nos amis chinois dont la croissance, la puissance économique et la volonté de conquête acculent l’industrie française et des pans entiers du territoire hexagonal à la ruine. L’essentiel de cette somme (81,1 millions d’euros, précisément) permet de financer l’accueil des étudiants chinois en France : on cherche en vain le rapport avec le développement. Ces étudiants dont on sait qu’ils sont souvent utilisés par la Chine pour mener un espionnage industriel et économique méthodique dans les universités ou les entreprises.
En remerciements pour tant de bienfaits, nos amis chinois ont eu récemment la délicatesse d’envoyer des hackers proches du régime s’attaquer à des personnalités de la politique française, comme le candidat LR aux européennes François-Xavier Bellamy. Pourquoi se gêner ? La France de Macron va donc à nouveau gâter Xi Jinping. Pendant ce temps, à Perpignan, Colombe lutte contre la pauvreté, comme bien d'autres Français.
🗣️ "Les services américains m'ont informé que j'avais été ciblé par une cyberattaque chinoise et donc je porte plainte aujourd'hui."
— LCI (@LCI) May 7, 2024
François-Xavier Bellamy (@fxbellamy), tête de liste @lesRepublicains aux européennes, invité de Jean-Baptiste Boursier ⤵️ pic.twitter.com/LeiVCXk4M2
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