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vendredi 1 décembre 2023

Que s’est-il passé lors du lynchage du jeune manifestant à Romans-sur-Isère ?


 
 

 

Julien Tellier 30 novembre 2023

 

La présence de jeunes militants identitaires dans le quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère, fait couler de l'encre. 

Leur idée de battre le pavé n’était peut-être pas celle du siècle : ils voulaient dénoncer le meurtre de Thomas, à l’endroit même d'où la majorité des suspects sont originaires. 

Samedi dernier, à 18 heures, plusieurs groupes de militants se rassemblent aux abords de ce quartier où la délinquance est reine. Ratonnade, accuse l'extrême gauche. BV a pu consulter le témoignage video d'un manifestant anonyme, présent à Romans lors de la fameuse soirée. Il se défend de toute volonté de violence : « Le but de la manifestation n’était pas de faire une descente dans la cité », assure-t-il, avant d’expliciter les motivations : « On a grandi avec l’insécurité et on en a marre. On s’est dit qu’on allait montrer aux Français qu’on peut être présent dans ces quartiers sans que cela ne dégénère. » Mauvaise pioche. L’opération a vite tourné court et à 18 h 20, les policiers présents en nombre ont rapidement repoussé les manifestants.

« Ils ont explosé le pare-brise et l’ont sorti de la voiture »

Il raconte : « Les policiers nous ont poursuivis alors même que nous venions d’avorter l’action. Nous avons pris une impasse menant à des chemins de fer. » Ce manifestant ajoute : « Le jeune lynché faisait partie de ceux qui ont pu s’échapper. »

Voulant échapper à la police, « il s’est dit qu’il allait se réfugier dans sa voiture. Il s’y est enfermé dans l’espoir que les policiers ne le retrouvent pas », développe-t-il. En vain, plusieurs habitants du quartier le repèrent et assaillent le véhicule. Ils le font sortir de la voiture et explosent son pare-brise. Roué de coups, le militant de 20 ans est sommé de se déshabiller sous peine d’être brûlé vif, rapporte Le Monde. Nu, il est lynché et tombe inconscient. « Ils ont ramené son corps comme un trophée dans la cité. » Des « habitants ont appelé les pompiers », poursuit notre militant. Selon une source policière à nos confrères du Monde, « ce sont d’anciens du quartier, dont au moins deux personnes connues pour leurs liens passés avec l’islamisme radical, qui ont fait jouer leur autorité pour éviter le pire ».

Trouvé nu dans la cage d’escalier d’un des immeubles.

Sur les réseaux sociaux, les images circulent. Trouvé nu dans la cage d’escalier d’un des immeubles, le jeune homme est transporté aux urgences dans un état grave sans que son pronostic vital ne soit engagé. Il « a été opéré de la main, détaille son compagnon de manifestation. On ne sait pas si c’est à cause d’un coup de couteau ou d’un tir de balle en caoutchouc » et souffre d’un « traumatisme crânien ». Encore hanté par son lynchage, le jeune manifestant a d’abord pris le personnel médical pour ses bourreaux : « Lorsque les médecins sont entrés dans la salle d’urgence, il était encore traumatisé par ce qu’il venait de vivre. » Il a pris les médecins pour ses agresseurs « et leur a dit "laissez-moi, partez !". Il était particulièrement stressé », raconte ce proche. Auditionné par la police après son rétablissement, le jeune décrit par un proche auprès de BV comme quelqu’un de « calme et souriant » et dont le « profil ne correspond pas du tout avec ce genre de manifestation », explique avoir répondu à un message l’invitant à rendre hommage à Thomas. Il aurait mal évalué les risques de l'opération.

Au total, dix-sept militants ont été placés en garde à vue. Six d'entre eux, âgés de 18 à 25 ans, ont été condamnés, lundi, à des peines de six à dix mois de prison.

2 commentaires:

  1. Quand des racailles filtrent l'entrée d'une cité où tout citoyen peut se rendre conformément aux lois de la république, cela ne dérange pas la préfecture. Qu'aurait-on dit si les petits villages filtraient l'entrée pour interdire la racaille d'y venir ?
    Que des citoyens se déplacent où ils veulent dans le pays, ça les dérange. Et des policiers sont envoyés par la préfecture pour ratonner des citoyens.
    La préfecture s'est donc faite auxiliaire de la loi des racailles en interdisant à des citoyens de circuler là où il veulent en territoire de la république. Au lieu d'assurer leur sécurité, ce qui est leur véritable travail. On ne les félicite pas.
    La démonstration n'est pas celle qui était souhaitée par les organisateurs mais elle est éclatante.
    Il y a dans cet événement proportionnellement davantage de gardes à vue et de conséquences que pour la bande organisée raciste ayant assassiné Thomas.
    Ce pays devient infect, institutions, police, magistrature qui ne retient pas le racisme dans l'affaire crépol malgré témoignages et vidéos.
    Tellement laxistes et complices de racailles et émeutiers de cet été qui ont causé 1 milliard de dégats d'un coté.
    Et tellement brutaux de l'autre coté sur des citoyens lambda qui ne font rien de mal.
    C'est le moment de se poser la question. Pourquoi donc un tel deux poids deux mesures ? Que veulent-ils ces gens là ? La guerre civile ?
    Peut être un projet de loi martiale à justifier. Après tout, chaque fois qu'un pays est surendetté, il cherche la guerre, prétexte à lois d'exception. Mais ce ne serait pas facile d'ordonner à ces gens d'une autre loi d'aller risquer leur vie pour défendre un pays qu'ils n'ont jamais aimé, qu'ils ne respectent pas, et qu'ils ne sont là que pour parasiter. Comme ce répugnant individu qui s'est vanté d'en donner le mode d'emploi sur les réseaux sociaux.

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  2. 👏👍 sans parler des p'tits arrangements des pseudo-autorités avec la racaille de banlieue et de comptoir . Mais avec des clowns politique , dire la vérité c'est être un facho X κϲ

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