Le 7 novembre prochain, la COP27 s’ouvrira à Charm el-Cheikh, en Égypte.
Il y aura là le vieux président Biden et son armada, représentants du pays le plus émetteur de gaz carbonique au monde, et puis tous ses potes qui volent de Davos en Davos.
À grand renfort de jets officiels et privés, le gratin de la planète – qui n’aime pas les téléconférences – viendra ainsi polluer un peu plus le ciel des pyramides qui, depuis quarante-deux siècles, nous contemplent.
Il y aura, néanmoins, des absents. Le roi Charles III d’Angleterre, notamment, qui brûlait pourtant de s’y rendre mais que son ex-Premier ministre, la très éphémère Liz Truss, a privé de récréation. À noter que son successeur Rishi Sunak se fera aussi porter pâle. Trop occupé pour aller perdre son temps.
Et puis… Et puis y a Greta qui ressemble de plus en plus à sa compatriote Fifi Brindacier. Elle l’a dit, dimanche, devant un parterre londonien trié sur le volet : elle n’ira pas à la COP27 car « l’espace pour la société civile cette année est extrêmement limité ». C’était en clôture du Festival de littérature au Southbank Centre où elle venait présenter son Grand Livre du climat. Un ouvrage collectif, bréviaire pour les grand-messes écolo-économico-gaucho-bobo qui rassemble, nous dit-on, « une centaine de collaborations d’experts climatiques ou autres, dont l’économiste Thomas Piketty, le patron de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus ou l’écrivaine Naomi Klein ».
Que le lecteur se rassure : « Tous les droits d’auteur de Greta Thunberg seront versés à sa fondation éponyme puis distribués à des organisations caritatives en lien avec l’environnement. ». Esprits suspicieux, passez votre chemin.
On ne sait pas si Greta s’est rendue à Londres en pédalo ou en voilier zéro carbone. On peut toutefois imaginer que si tel avait été le cas, on aurait eu droit à la remontée de la Tamise en Technicolor™. Quant à rejoindre Charm el-Cheikh à la rame…
Donc, elle n’ira pas. « Pour beaucoup de raisons », dit-elle, la première étant celle des « droits de l'homme ». Elle l’a tweeté, avant sans doute de s’interroger sur le nouveau patron de la marque qui gazouille : elle est solidaire « avec les prisonniers de conscience en Égypte ». Et puis, dit-elle, les grand-messes onusiennes « ne sont pas vraiment destinées à changer le système » mais « sont surtout utilisées comme une occasion, pour les dirigeants et les gens au pouvoir, d'obtenir de l’attention, pour toutes sortes de "greenwashing" ». Un peu comme elle, en somme.
Ce n’est pas un mystère, de petite entreprise familiale, la « Thunberg Company » est devenue une entreprise internationale fort prospère, autour d’une marionnette de 19 ans qui prétend donner des leçons de vie au monde entier. Ainsi ce livre, présenté à Londres, que Greta Thunberg dit avoir « voulu écrire » – plutôt fait écrire par d’autres – pour « éduquer les gens ». Elle concède toutefois que c’est « un peu ironique étant donné que [s]on truc, c’est les grèves de l’école ».
On ne sait d’ailleurs pas si elle y est retournée, à l’école. Peu importe, Greta Thunberg a un job en or, et qu’elle aille ou non à la COP27 n’a strictement aucune importance. D’ailleurs, on s’en fout.
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