Depuis cette semaine, le projet de loi énergie-climat est en discussion à l’Assemblée nationale.
Le texte proposé par le gouvernement prévoit un certain nombre d’évolutions par rapport à celui voté en 2015.
Parmi les plus futiles, il y a l’inscription dans la loi de la création du Haut Conseil pour le climat, instauré en novembre par Emmanuel Macron.
Alors que l’on compte déjà le Conseil économique, social et environnemental (ou CESE), le Comité d’experts pour la transition énergétique créé en 2015, le Conseil national de la transition écologique (2013), le Conseil national du développement durable (2003), l’Institut du développement durable et des relations internationales (2001) mais aussi l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie et le Conseil de défense écologique (créé, également, par Emmanuel Macron), il nous fallait un bidule de plus !
Rappelons qu’il y a peu de temps, ce même gouvernement voulait supprimer des comités « Théodule » pour faire quelques économies !
Parmi les plus fondamentales, il y a l’ambition d’atteindre la « »neutralité carbone » à l’horizon 2050. Si cet objectif est voté, nous risquons de nous retrouver bien seuls, car dernièrement, l’Allemagne et l’Italie se sont rangées aux côtés de la Pologne et des autres pays de l’Est européen contre les objectifs de neutralité des émissions dans le projet Climat 2050 portés par la France et la Belgique, entre autres.
Dans ce texte schizophrène, il y a aussi la volonté de fermer 14 réacteurs nucléaires d’ici 2035, et celle de limiter les hausses des tarifs de l’électricité.
Sachant que le nucléaire n’est pas émetteur de gaz à effet de serre et qu’il nous a permis, jusqu’à présent, de bénéficier de tarifs avantageux par rapport aux autres pays, je vous laisse réfléchir au côté irrationnel de ces propositions.
Évidemment, le gouvernement entend remplacer ces réacteurs par des énergies renouvelables. Seulement, il veut aussi fermer les dernières centrales à charbon, celles qui prennent le relais avec les centrales au gaz quand il n’y a pas assez de vent ou quand le soleil se couche !
En Allemagne, pays qui a investi massivement dans les renouvelables, la Cour fédérale des comptes a mis en évidence que la surcharge payée par les consommateurs aurait triplé depuis 2010 et le prix moyen de l’électricité pour les entreprises aurait augmenté de 60 %.
Le kWh est à 0,30 euro dans ce pays alors qu’il est de 0,18 euro en France.
Enfin, « l’urgence écologique et climatique » a été inscrite, à l’unanimité, à l’article 1er du projet de loi sur les objectifs de la politique énergétique, le but étant de limiter le réchauffement climatique. Rappelons à nos députés que les émissions françaises de gaz carbonique représentent moins de 1 % des émissions mondiales, que celles-ci n’accroissent annuellement que de 1/200 la masse totale de CO2 présent dans l’atmosphère et que les émissions françaises n’y contribue qu’à hauteur de 1/20.000.
Toutes ces mesures sont-elles donc nécessaires, compte tenu de l’impact absolument négligeable qu’elles auront sur le climat, et de l’impact absolument conséquent qu’elles auront sur notre économie ?
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