Sous l’ère progressiste et macronienne, le propriétaire est un ennemi à taxer de toutes les façons possibles et imaginables.
Au lieu d’investir ses économies dans la Bourse, comme le lui serine M. Macron (et d’en perdre de 10 % à 50 %, comme c’est le cas le plus fréquent), le propriétaire s’entête à acheter son logement pour éviter un loyer et parfois, par la suite, il aggrave son cas en acquérant une résidence secondaire ou en faisant un investissement locatif.
En dépit des risques de tomber sur des locataires indélicats, le foncier rapporte 2 % par an, impôts payés, ce qui est bien mieux que la Caisse d’épargne.
Et si, comme l’affirment nombre d’économistes épouvantés, une crise pire que celles de 2008 et de 1929 va provoquer, en 2020, le chaos économique, la valeur des biens immobiliers restera stable tandis que placements en banque et actions ne seront plus que des chiffons de papier.
Mais voilà !
Les taxes ne cessent de s’abattre sur les propriétaires : les frais dits de notaire sont passés de 5,09 % à 5,80 % et seront bientôt à 6 %, selon Édouard Philippe (sans doute pour compenser la fin de la taxe d’habitation).
Le surcoût est de 1.365 euros pour un bien de 150.000 euros.
La taxe d’habitation sera maintenue pour les résidences secondaires, tout en s’envolant, alors que, dans les communes au foncier « tendu », on leur applique déjà une surtaxe de 20 % à 60 %.
Selon M. Macron, taxer les plus-values immobilières des résidences principales serait un acte de justice sociale et éviterait qu’on ne s’enrichisse en dormant.
Il évoque, pour cela, l’exemple atypique de Bordeaux. Il oublie que l’impôt sur les plus-values qui frappe investissements locatifs et résidences secondaires est particulièrement injuste puisqu’il ne tient compte ni de l’inflation ni des travaux effectués, si on est obligé de vendre avant cinq ans de possession.
L’impôt foncier va sans doute augmenter pour compenser la fin de la taxe d’habitation, mais n’étant plus payé que par la moitié des Français, les propriétaires perdront d’un côté le double de ce qu’ils gagneront de l’autre.
Ajoutons la hausse de la CSG (+1,9 %) sur les loyers et la taxe sur les logements vacants.
En outre, de temps à autre, ressort l’épouvantail des loyers fictifs (le propriétaire se verserait un loyer et devrait déclarer ce revenu fictif).
Une pure folie qui ferait plonger l’immobilier.
Or, une autre menace se profile.
Selon un amendement adopté en commission et qui sera présenté au Parlement, lors de la vente d’un logement classé F ou G pour l’énergie, 5 % du prix d’acquisition seront enlevés au vendeur et placés sous séquestre.
Le nouveau propriétaire pourra récupérer cette somme s’il effectue des travaux d’isolation.
S’il ne fait rien, la somme reviendra à l’État.
L’extorsion de fonds est manifeste : sur une maison modeste de 150.000 euros et de 90 m2 de superficie, le vendeur perdra 7.500 euros.
Il n’a pas intérêt à faire des travaux avant la vente, car ceux-ci lui coûteront, en moyenne, 30.000 euros (entre 200 et 450 euros le m2 !).
Le nouveau propriétaire n’aura pas toujours les moyens de faire les travaux nécessaires et l’argent sous séquestre sera perdu.
L’État vante ses aides et ses crédits d’impôt, mais c’est de la pure propagande : seuls les couples ayant moins de 27.000 euros de revenus annuels sont concernés (2 SMIC, et encore!).
Haro sur les propriétaires dans la France « progressiste ».
Christian de Moliner
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