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jeudi 13 juin 2019

Affaires au Parlement européen : et Loiseau tomba du nid

 
 

 
Il aura fallu peu de temps avant que la "charismatique" Nathalie Loiseau ne tombe de son nid douillet, que lui ont assigné 22,4 % d’électeurs lors du dernier scrutin européen.

Nathalie est désormais dans la cour des grands et, après avoir survolé les débats télévisés, plane au Parlement européen, son nouveau pied-à-terre, son nouvel abri.

Le problème vient de l’égotisme de la tête de liste de La République En Marche (LREM).
En effet, le mercredi 5 juin, Nathalie Loiseau piailla devant des dizaines de journalistes et omit de réfléchir aux répercutions de ses propos.
La concernée montre une velléité certaine à devenir l’hegemon de ses nouveaux collègues du groupe centriste Alliance des Démocrates et des Libéraux pour l’Europe (ADLE), qui l’épauleront tout au long de son mandat européen.
Guy Verhofsdats, président de ce groupe centriste, ne voit pas la coquille et est prêt à donner son poste à la protégée d’Emmanuel Macron.
Pourtant, Loiseau n’a pas hésité à qualifier Verhofsdats, selon Le Canard Enchaîné, de « vieux de la vieille qui a des frustrations rentrées depuis quinze ans ».
Mais Nathalie n’arrête pas son envol et n’hésite pas à tacler Fredrick Federley, député suédois, puis la Hollandaise Sophie in’t Veld.
Même discours auprès de ses frères politiques puisqu’elle qualifie Jean Arthuis, premier soutien d’Emmanuel Macron, d’ « homme totalement aigri » et Manfred Weber, candidat de la droite européenne à la présidence de la Commission, d’ « ectoplasme […] qui n’a jamais rien réussi ».
Les rapporteurs de cette journée de juin n’hésitent pas à parler de méchanceté en citant les propos de l’héroïne macroniste.
Seulement, il faudrait apprendre à Loiseau l’enjeu des alliances.
Les macronistes ne sont qu’une vingtaine au Parlement, qui compte au total 751 députés.
Sans doute ne comprend-elle pas l’importance de la répartition des postes dans les institutions communautaires.
Quoi qu’il en soit, il est certain que son comportement ne joue pas en la faveur de LREM : la députée se mettant à dos le groupe libéral et le groupe centriste qui représentent 108 députés…
Pourtant, ces deux-là sont de taille, car que serait le macronisme sans le soutien du centre et des libéraux ?
Vraisemblablement rien.
Loiseau tomba de haut et sortit de son hibernation en envoyant un courriel à tous ses partenaires : « J’ai lu un très étrange article dans Le Soir aujourd’hui. Je ne connais pas le journaliste, je ne l’ai jamais rencontré et je pense que je ne le rencontrerai jamais. Surtout, je ne reconnais pas les propos qui me sont attribués. C’est de la pure invention. »
Sans doute une âme généreuse lui rappellera-t-elle que ce ne fut pas un mais une vingtaine de journalistes qui entendirent ses élucubrations.

L’ancienne députée aux Affaires européennes fait bien des affaires…

Pour l’heure, Loiseau n’est qu’un oisillon et doit à tout prix regagner le nid.

Adélaïde Barba

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