Présidentielles américaines : et si Madame Clinton mourrait avant l’élection ?
Jean Guiart, anthropologue et ethnologue
C’est la première fois où les positions sont aussi divergentes et où les insultes pleuvent des deux côtés aussi fortement et aussi artificiellement.
Celles contre Donald Trump sont au point que tous les grands journaux sont contre lui, ce qui signifie que le pouvoir parallèle financier lui est hostile, dont le célèbre M. Soros, ce qui est compris généralement comme tel de manière plutôt claire, les journalistes ne cachant pas que leur vocation pour le moment est la destruction de Trump.
Pour savoir ce que ce dernier dit et pense, la lecture de la presse ne sert à rien
Elle est déchaînée contre lui et ment sans vergogne de manière constante, à chaque phrase.
Sa formule de contre-batterie consiste à organiser des conférences de presse d’où sortent des compte-rendu sténographiques qui sont la seule source utile en ce moment.
Hillary Clinton, elle, nous assomme de dossiers qu’elle apprend par cœur et de textes et de vidéo payantes mettant Trump en cause de toutes les façons possibles et imaginables et qui tendent à donner l’effet inverse de ce qui est espéré.
Le discours d’investiture de DonaldTrump au congrès du parti républicain n’a été publié par aucun grand journal.
Par contre ils ont publié aussitôt des compte-rendu parfaitement faux et injurieux, faisant exactement ce qu’ils reprochent à Trump.
Les néo-conservateurs, qui sont d’anciens marxistes repentis, sont tout aussi déchaînés.
L’affaire du mur entre le Mexique et l’Amérique est tout aussi fausse
Les sondages en ce moment ne valent strictement rien
Obama leur résistait jusqu’à un certain point.
Mme Clinton est entièrement entre leurs mains.
Les erreurs que l’on attribue à Trump sont construites à partir de couper/coller habiles, mais faux.
Il a toujours dit autre chose.
Ça peut être une erreur politique, on ne sait jamais, mais ce n’est pas celle que les journalistes américains prétendent mettre en évidence.
On a dit que Mme Trump avait copié Mme Obama.
Il n’y a rien de vrai dans cette accusation.
Aucun mot ni aucune phrase n’est copié.
Mais ces deux dames, en des circonstance parallèles, disent exactement la même chose, remerciant le système américain de leur avoir permis de sortir du lot, toute deux ayant eu des problèmes, Mme Obama parce qu’elle était noire, Mme Trump parce qu’elle était étrangère.
Le mur existe, au centre, avec des stations radar tous les tant de kilomètres, il s’agit de pallier ses faiblesses reconnues et de le prolonger à l’ouest et à l’est.
Trump dit qu’il fera payer ce mur par le Mexique.
Il pourra effectivement bloquer ou retarder toute création au Mexique d’emplois par des capitaux américains.
La France construit à Calais un mur payé par l’Angleterre.
Les critiques du mur de Trump n’ont rien dit contre le mur israélien.
La muraille de Chine et le mur d’Hadrien en Angleterre sont des monuments culturels reconnus en chaque cas.
Si le mur est vraiment imperméable, cela mettra fin aux immigrés mourant de soif, abandonnés par leurs passeurs dans les déserts du sud des Etats-Unis.
Les squelettes latinos dans le désert de l’Arizona sont la honte de l’Amérique dont on ne parle jamais.
Premièrement ils sont réalisés par téléphone, ce qui ne permet aucun contrôle.
Ensuite, ils sont commandés par ceux qui donnent en même temps les ordres quant à ce que le sondage doit donner comme résultats.
Ils ont publié pendant des mois des sondages de plus en plus favorables à Mme Clinton, alors que la tendance réelle était en train de s’inverser au cours de la même période, puis ils ont dû changer pour tenter de reste crédibles.
Puis ils recommencent.
Le sondage aux États-Unis est un outil essentiel de la corruption politique en période électorale et cette corruption n’a jamais été aussi forte.
Un facteur de premier plan dans la campagne s’est révélé être la santé des candidats
Pour le moment Trump pète la santé.
Mme Clinton fuit les conférences de presse par peur d’y perdre son latin, sa maîtrise des dossiers n’étant pas du tout ce qu’on prétend.
Elle n’a jamais eu en effet les qualités intellectuelles qu’on lui attribue.
En politique internationale, elle peut être caractérisée par une forme de grande naïveté, celle de la puissance déraisonnable, d’où la polémique autour de ses mails.
Pire, elle s’est évanouie il y a deux semaines et vient de recommencer en haut d’un escalier, les gorilles du service de protection des présidents la ramassant à chaque fois.
Si elle s’effondre avant le jour de l’élection, l’Amérique aura alors sur les bras un problème constitutionnel inédit.
La seule solution dans ce cas puisque le cas n’est pas prévu dans la constitution américaine, sera de tout recommencer l’année prochaine, ce qui permettra de trouver un moyen de se débarrasser de Mr Trump et de Mme Clinton en même temps, toute l’Amérique sachant plus ou moins clairement que le couple Clinton est le plus corrompu de la politique américaine.
En fait les deux partis majoritaires américains se retrouvent chacun avec un candidat qu’ils auraient préféré ne pas avoir à supporter dans cette course.
Le président russe doit avoir prévu une période incertaine dans la maîtrise américaine de la politique internationale, ce qui lui permet des initiatives qui resteront pour le moment sans réponse du côté d’un appareil politique américain qui se veut au sommet du monde, mais ne sait plus où il va pour le moment.
Certaines nations prévoient à juste titre, un gouvernement de techniciens pendant la période électorale.
La première confrontation, à partir du compte-rendu sténographique du débat télévisé, montre l’extrême superficialité du débat.
Mr Trump a pour tactique d’interrompre Mme Clinton et de parler d’autre chose, ce qui finit par l’embrouiller et l’empêche de réciter jusqu’au bout sa leçon apprise par cœur.
On voit par ailleurs qu’ils se connaissent bien, ils ont été très amis dans le passé, ils ont une ligne rouge à ne pas dépasser l’un par rapport à l’autre et qu’en matière de tactiques pour payer le moins d’impôt, ils utilisent exactement les mêmes, Mme Clinton par l’intermédiaire de sa fondation, Mr Trump en multipliant les sociétés parallèles, dont une fondation lui aussi.
Les journaux clament que Mme Clinton a gagné cette confrontation, ce qui n’est pas évident du tout.
Aucun n’est de très bonne foi dans cette discussion, d’autant que Mr Trump essaie visiblement de se contrôler, ce qui n’était peut-être pas une très bonne idée.
On n’a pas relevé la tape sur les fesses qu’il lui a donné au départ, celle-ci ayant été bien calculée pour la ridiculiser.
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