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samedi 9 juillet 2016

Mensonges, enfumage, boniments : le budget 2017 est un scandale !

 
         

Le 09/07/2016


Et si l’on changeait la tradition ? Si l’on bazardait tous ces voyous ?

Pendant que Manuel Valls fait la danse du ventre aux financiers de la City, espérant les attraper comme on le fait des mouches avec du miel, pendant que les Français gueulent à tue-tête et soufflent dans la trompette bleu blanc rouge, entraînés par des médias qui ne parlent QUE de foot, pendant ce temps-là, Christian Eckert, obscur secrétaire d’État au Budget, opère des tours de magie devant les députés.
 Mieux que cela : dans l’ampleur du tour de passe-passe, c’est carrément la multiplication des pains !

Comme le chef de l’État qui va partout répétant « Ça va mieux », son ministre assure que « la crise budgétaire est terminée ».
Mieux encore, il se tresse des couronnes : « Sur le front budgétaire, nos concitoyens ont retrouvé la tranquillité, car nous leur avons redonné la sécurité financière qu’ils attendent de l’État. »
 Faut oser !
L’allure pépère du rondouillard qui s’en va faire une partie de pêche sur le canal du Berry, le factotum de Michel Sapin lance alors aux députés, bravache : « Oui, la dépense de l’État hors charge de la dette (10,7 % du budget de l’État !) et des pensions va augmenter de 3,3 milliards d’euros en 2017. Cette augmentation, nous l’assumons, nous la revendiquons. »

 Et rien à foutre des rappels à l’ordre de la Cour des comptes, et rien à foutre de l’état réel du pays, et rien à foutre (surtout) des générations qui viennent et sur lesquelles on continue de tirer des traites colossales dès le berceau.
Sans compter qu’il ment, le rondouillard Eckert, car le trou est plus près de huit milliards que de trois, le tour de passe-passe consistant en grande partie à transférer sur 2018 les dépenses les plus lourdes – par exemple, le décaissement des 4,2 milliards d’euros de la dernière tranche du CICE –, de même pour le financement des cadeaux à l’hypothétique électorat de la gauche.

Apparaissent aussi, dans le budget, des rentrées tout aussi hypothétiques : d’où tient-il que « la lutte contre la fraude fiscale sera plus rentable que prévu », rapportant 1,4 milliard à l’État, ou encore que « le contentieux fiscal (avec l’Europe) coûtera 700 millions d’euros de moins qu’initialement calculé » ?
Il a lu cela dans le marc de café ?

Enfin, plus tordu encore, comme nous l’explique Le Point : « L’État opère des émissions d’obligations dites “sur souches anciennes”, c’est­-à-­dire à des taux d’intérêt plus élevés que ceux qui ont cours aujourd’hui. »
On encaisse, et dans dix ans, les autres paieront…

Mais si tout va bien pour eux, les bonimenteurs qui nous gouvernent auront d’ici là refait un tour de manège ou deux, et capitalisé pour leurs vieux jours.

Bien calé dans ses mensonges, Eckert se repasse la pommade : « Nous rendons aux Français une partie des efforts. La sécurité retrouvée de nos finances nous permet de le faire. »
Ah bon !
Et les engagements internationaux sur la réduction du déficit ?
Et l’endettement du pays, passé de 93 % en 2013 à 97,5 % du PIB cette année ?
Et le pays qui rétrograde du 14e rang des pays européens, en 2012, au 2 1e rang sur 28 aujourd’hui ?

Qu’importe, la France, qui a déjà une fonction publique archi-pléthorique, va encore gonfler ses effectifs : 14.000 postes devraient être créés en 2017, ce qui porte à 28.000 l’augmentation des effectifs sur deux ans.
Avec la hausse du point d’indice à la clé…

Comme le dit François Lenglet, « dans la bonne vieille tradition française, le Président qui se représente fait financer sa campagne électorale par la dette publique ».

Et si l’on changeait la tradition ?

Si l’on bazardait tous ces voyous ?

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