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dimanche 3 juillet 2016

Juillet mortel

Bon. Et puis zut, après tout, je ne vois pas pour quelle obscure raison je m’associerais moi aussi à ce concert de louanges à la convenu qui ponctue de manière systématique et unanime le décès des pauvres types dont la notoriété ne les place, hélas, pas à l’abri de la fin misérable du premier clampin venu, dans la chambre anonyme d’un hôpital sinistre.

Pour moi Rocard ça restera avant tout le créateur de la CSG et du RMI.
 Un énarque éminent, inspecteur des finances, comme Juppé!
Un fonctionnaire dans l’âme, comme Juppé!
 Un socialo fervent, comme Juppé!
 En somme, un loser de haut-vol, comme Juppé aussi, selon une probabilité qui pourrait très bientôt se confirmer.
 Les types en question ressortissent à la race funeste des Giscard et des Chirac, ce dernier beaucoup moins brillant -mais si chaleureux- dont l’action inlassable autant qu’obstinée à fini par mettre à genoux le Pays, avant qu’il ne s’effondre complètement sous les coups de boutoir du petit dernier provisoire de la série, le camarade Hollandouille.
Pour en revenir à ce pauvre Rocard, que voulez vous, il aura réalisé, comme ses pareils, un fort joli parcours entièrement financé par l’argent du contribuable.
 Voilà pourquoi, sans doute,  l’essentiel du génie de ces mecs-là consiste à inventer des impôts.
 En l’occurrence la CSG, une remarquable pompe à phynances bricolée avec le plus grand soin afin qu’elle débarquât sans trop faire mal, en remplaçant juste, au début, les cotisations maladie tout en s’étendant, comme sa dénomination l’indique, à l’ensemble des revenus sans distinction aucune.
Un véritable piège à cons partiellement non déductible (vise un peu l’arnaque!) dont le développement ultérieur démontre avec éclat, au bout de trois décennies, le côté visionnaire que la plupart des oraisonneurs funèbres de ce matin s’empresse de reconnaître à son créateur, feu le petit Michel.
Mais  notre homme appartenait surtout à la cohorte merveilleuse de ces bienfaiteurs de l’humanité gonflés à bloc par les intentions louables dont nous oublions trop souvent qu’elles constituent le revêtement cahotique des chemins de l’enfer.

Sans doute, pour un Huguenot qui se respecte, la notion d’enfer apparaît-elle un peu floue, toujours est il que celui qui nous occupe n’a pas manqué d’ajouter son gros pavé à la chaussée en cause en imaginant ce RMI qui continue aujourd’hui son petit bonhomme de chemin, transformé toutefois en RSA -encore plus coûteux- par le couple infernal Sarkozy-Irsch.
Grâce à cette géniale invention nous pouvons désormais, tout en bossant au noir, nous constituer un joli petit complément de revenu, lequel nous donnera droit, en supplément de programme, à la sécu gratuite dite CMU, concoctée quelques temps après par un autre protestant-loser, l’incroyable Jospin mort aux pluches un certain 21 Avril.
 Non seulement l’action conjuguée de ces grands humanistes permet  à des millions de braves gens de vivre aux crochets de leurs contemporains moins futés sans contribuer le moins du monde à l’alimentation des caisses publiques, mais encore elle renforce dans de fabuleuses proportions l’attraction exercée par notre belle France sur ces populations du Tiers-Monde qui nous adorent au point de tout abandonner pour venir s’enraciner chez nous .
Parfaitement conscient, donc, de tout ce que nous devons à Michel Rocard, je m’abstiendrai de lui tresser quelque couronne mortuaire que ce soit, fût-elle de laurier-sauce.
 Je me limiterai à souhaiter à son âme la paix qu’elle mérite, puisqu’au fond il s’agissait je crois d’un brave homme dont seules les lunettes roses l’empêchaient de voir clairement la réalité.
Un excellent socialiste, au bout du compte.

Par malheur on meurt beaucoup en ce début Juillet.
Outre le précité Socialiste, nous déplorons ainsi Élie Wiesel dont la longue survie à l’issue de la Shoah témoigne d’une santé dont seule la grande vieillesse parvint à triompher.

Perte immense, aussi, que celle de l’illustre Yves Bonnefoy dont pas plus tard qu’hier j’ignorais l’existence même!
 Jusqu’à présent pas une seule ligne écrite par ce poète de renommée grosso-modo mondiale ne m’était tombée sous les yeux – la réciproque est vraie, bien sûr, mais c’est pas pareil-!
 Je n’ai donc pas manqué de combler la lacune…enfin dans le sens où cela demeure encore possible…bon ben ça rame très-très loin derrière Baudelaire et je ne vous parle même pas de Verlaine…
Cependant on fera avec… en comparaison de ce que de nos jours on arrive à trouver en termes de galimatias à prétention poétique.

Et puis, on meurt beaucoup aussi à Istambul, à Daca, à Bagdad et même aux restos du Ceur de Montreuil, sous les coups des Musulmans fanatiques qui continuent de plus belles à foutre en l’air les pauvres gens au nom d’Allah Le Miséricordieux.

Tout cela finit par tomber dans la routine, un peu comme les vols Apollo vers la Lune au temps de Richard Nixon…jusqu’au jour où -à Dieu ne plaise- ces ordures nous feraient péter la Tour Eiffel ou les Galeries Lafayette ce qui rendrait à nos folliculaires leur vigueur rédactionnelle des moments héroïques et à nos politicards la puissance lyrique des orateurs inspirés par les malheurs hors du commun… à l’exception toutefois du Président de la République dont l’éloquence ne saurait en aucun cas dépasser le niveau du canard enrhumé.

Pour tenter, malgré la conjoncture, de trouver des raisons de vous être un peu agréable comme il conviendrait en période de vacances, j’essaie donc de porter le regard sur des choses plus gaies; tenez, par exemple Sarko, avec ses petites magouilles de parti, ses meetings à la Mutualité en l’absence des adversaires qui s’escriment tous à trouver des excuses afin d’éviter de venir passer pour des cons devant les caméras…sauf le susnommé Juppé, lequel se contente d’expliquer qu’il n’a rien à secouer des combines concoctées par un nabot qui, en dépit des évidences,  ne possède même pas les couilles de s’avouer candidat à la succession hollandienne.
Seulement voilà, pour vous parler de cette sorte d’affaire, faudrait-il encore que cela présentât un quelconque intérêt…personnellement je n’en vois rigoureusement aucun, alors qu’ils aillent tous se faire lanlaire!

C’est comme les Socialos de l’autre combinard là, Cambadelis…figurez vous qu’ils annulent leur Université D’Été, ceux-là!
Alors me direz vous, nous n’en avons encore moins à foutre que pour ce qui concerne Les Républicains de l’UMP… certes mais tout de même…ils annulent parce qu’ils ont la trouille des mecs de la Gauche activiste; ils l’ont si bien laissé s’implanter, celle-là, du côté de Rennes et de Nantes… comme c’est précisément dans cette dernière ville qu’ils comptaient se réunir fin Août, les Solfériniens, ils renoncent.
Et puis comme ça au moins les Frondeurs et autres contestataires perdent une occasion de leur foutre le souk dans le congrès…oui, au fond vous avez raison, ça aussi on s’en fout complètement!

Alors qu’est-ce qu’il nous reste?
 Vous ne voudriez tout de même pas qu’on revienne encore sur le Brexit!
 Déjà qu’on y a passé tout le temps la semaine dernière sans faire tellement avancer les choses.
 Déjà qu’on nous abreuve à tire larigot de considérations à caractère dramatique destinées à bien nous raconter en long en large et en travers tous les malheurs affreux qui attendent ces pauvres Grands-Bretons dès qu’ils auront quitté le sein douillet de l’Union Européenne… histoire de bien dégoûter les autres de leurs éventuelles velléités d’en faire autant!

Déjà qu’on nous emmerde à longueur de temps avec la petite nana d’Écosse qui s’en va pérorer tout azimut comme quoi elle va lâcher le Royaume, sa Reine, son rosbif et son brexit…

Déjà qu’on nous explique à satiété qu’à Londres aussi ils veulent faire pareil, rejoindre l’Union quitte à laisser choir le reste du pays entre les mains des vieux ploucs qui votent mal; surtout qu’on voit bien ce que ça peut donner, Londres sans l’Angleterre et l’Angleterre sans Londres : on nage en plein réalisme, pas vrai?

Et, en conséquence, comme nous n’allons tout de même pas céder aux tendances ambiantes en causant football ou vélo, j’ai bien peur que, pour cette fois-ci, nous n’en restions-là.

C’est ainsi, que voulez vous, il arrive toujours un moment où l’on sent que ça patine…en pareil cas faut surtout pas insister!

Allez, bonne semaine à tous et, quoi qu’il puisse en être, vive Juillet!

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

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