31 juillet 2016
La défaite des Bleus, en finale de l’Euro le 10 juillet dernier, n’est pas bien passée.
« Quand on conduit à ces moments-là, on y pense, reconnaît un autre. On essaie de faire abstraction pour faire notre travail, mais parfois c’est difficile. »
Lorsqu’un incident de ce type surgit, la RATP, qui « condamne ces incivilités graves », a mis en place des « dispositifs de déviation prévus à l’avance et connus des conducteurs ».
Les déviations peuvent durer quelques heures, voire toute une journée le lendemain par mesure de sécurité.
« Les chauffeurs sont bien seuls au moment des attaques »
« Et ce sont les usagers qui sont directement impactés », soupire un chauffeur, syndiqué CGT.
Pour autant, « les équipes de sûreté de la RATP et les commissariats de police des communes limitrophes sont mobilisés pour intervenir », argue la régie, tout en rappelant la présence de la vidéosurveillance dans tous les bus et le « contact permanent avec le PC sécurité ».
Sauf que, dans les faits, « les chauffeurs sont bien seuls au moment des attaques », gronde un machiniste régulier de la ligne 304.
« S’il y a des usagers, il faut qu’il les mette d’abord en sécurité. C’est son sang-froid qui entre en jeu », décrypte-t-il.
Et puis, « on ne sait pas exactement à quel point ça peut toucher ceux à qui c’est arrivé. Ils ont tendance à faire les fiers… », renchérit le même syndiqué CGT.
Le bus 235 ne traverse plus le Luth, à Gennevilliers, depuis plus de trois ans
Gennevilliers, 2011. La ligne de bus est déviée depuis fin 2012. (LP/Valérie Mahaut.)
Les incivilités sur des lignes de bus peuvent parfois conduire à des déviations permanentes.
A Gennevilliers, la ligne de bus 235 ne traverse plus le quartier du Luth depuis fin 2012.
Outre les caillassages à répétition, les incivilités avaient atteint leur paroxysme en 2011 lorsqu’un conducteur avait été aspergé d’essence par des inconnus qui avaient ensuite tenté de mettre le feu au véhicule.
Obligeant la RATP à dévier le bus le long de l’avenue Lucien-Lanternier, qui longe le Luth.
Les incivilités sur des lignes de bus peuvent parfois conduire à des déviations permanentes.
A Gennevilliers, la ligne de bus 235 ne traverse plus le quartier du Luth depuis fin 2012.
Outre les caillassages à répétition, les incivilités avaient atteint leur paroxysme en 2011 lorsqu’un conducteur avait été aspergé d’essence par des inconnus qui avaient ensuite tenté de mettre le feu au véhicule.
Obligeant la RATP à dévier le bus le long de l’avenue Lucien-Lanternier, qui longe le Luth.
Mais, aujourd’hui, « il n’y a plus aucun transport en commun qui traverse le quartier, observe Eloi Simon, conseiller municipal (FDG) à Gennevilliers, qui demande la restitution de l’ancien trajet.
« Pour les personnes âgées qui vivent au Luth, qui ont des difficultés à se déplacer, ça devient compliqué…, poursuit l’élu. Mais je comprends aussi la crainte des chauffeurs. »
Pour l’instant, aucune modification n’est prévue par la RATP pour deux raisons : l’« impossibilité de circuler à cause de problèmes d’entraves à la circulation » — en l’occurrence, des voitures garées sur la voie publique — et la « non-garantie de retour à des conditions sécuritaires normales ».
« Pour les personnes âgées qui vivent au Luth, qui ont des difficultés à se déplacer, ça devient compliqué…, poursuit l’élu. Mais je comprends aussi la crainte des chauffeurs. »
Pour l’instant, aucune modification n’est prévue par la RATP pour deux raisons : l’« impossibilité de circuler à cause de problèmes d’entraves à la circulation » — en l’occurrence, des voitures garées sur la voie publique — et la « non-garantie de retour à des conditions sécuritaires normales ».
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