Vendredi 06 Mars 2015 à 15:15 (mis à jour le 06/03/2015 à 15:19)
Par Fabrice Madouas
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, saluant des musulmans de Carpentras lors de l'Aïd el-Kébir, l'an dernier. Prochaine réunion : "avant le ramadan". Photo © AFP
Islam. Au motif d’en combattre les dérives radicales, droite et gauche favorisent l’implantation de l’islam en France. Après l’édification de mosquées, les fédérations musulmanes réclament la construction d’écoles. Une nouvelle offensive que Bernard Cazeneuve aura bien du mal à endiguer.
Khalid Majid et Shérazade Benhaddad sont déçus.
Membres actifs de l’Union des démocrates musulmans français (UDMF), ils espéraient se présenter aux élections départementales, en Seine-Saint-Denis, mais ils ont dû jeter l’éponge.
Leur parti projetait des candidatures à Bobigny, à Bagneux, aux Mureaux, à Lyon, à Nice, à Strasbourg et près de Lens.
Faute de financements, il concentrera ses forces sur le premier canton de Marseille, « où la dynamique est énorme », souligne son fondateur, Nagib Azergui, qui déplore « les pressions » subies : la polémique suscitée par les ambitions électorales de l’UDMF aurait dissuadé certains de ses candidats.
Diala Mzalouat a renoncé à se présenter dans les Hauts-de-Seine.
« On a voulu nous faire passer pour un parti islamiste, déplore-t-elle sur Francetv Info. Or, nous n’avons aucune vocation à légiférer en matière religieuse. Nous demandons juste le droit de porter le voile, par exemple lors des sorties scolaires ou encore au sein d’un amphithéâtre à l’université, sans en être exclues. »
Les revendications de l’UDMF sont en réalité beaucoup plus larges : Nagib Azergui milite pour le droit de vote des étrangers aux élections locales, l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne et la reconnaissance de la Palestine par l’Onu.
Il souhaite « enrayer les crises à venir grâce à la mise en place de la finance islamique » et développer le « business halal » en France.
À l’école, ce parti musulman veut accroître l’apprentissage de la langue arabe et regrette « que les moments les plus obscurs de notre histoire ne soient pas enseignés davantage à nos enfants » : la colonisation, la guerre d’Algérie, l’histoire de l’Afrique…
Un programme qui ressemble beaucoup à celui de Mohammed Ben Abbes, le président de Fraternité musulmane, qui accède au pouvoir dans la fiction de Michel Houellebecq, Soumission...Lire la suite...
Membres actifs de l’Union des démocrates musulmans français (UDMF), ils espéraient se présenter aux élections départementales, en Seine-Saint-Denis, mais ils ont dû jeter l’éponge.
Leur parti projetait des candidatures à Bobigny, à Bagneux, aux Mureaux, à Lyon, à Nice, à Strasbourg et près de Lens.
Faute de financements, il concentrera ses forces sur le premier canton de Marseille, « où la dynamique est énorme », souligne son fondateur, Nagib Azergui, qui déplore « les pressions » subies : la polémique suscitée par les ambitions électorales de l’UDMF aurait dissuadé certains de ses candidats.
Diala Mzalouat a renoncé à se présenter dans les Hauts-de-Seine.
« On a voulu nous faire passer pour un parti islamiste, déplore-t-elle sur Francetv Info. Or, nous n’avons aucune vocation à légiférer en matière religieuse. Nous demandons juste le droit de porter le voile, par exemple lors des sorties scolaires ou encore au sein d’un amphithéâtre à l’université, sans en être exclues. »
Les revendications de l’UDMF sont en réalité beaucoup plus larges : Nagib Azergui milite pour le droit de vote des étrangers aux élections locales, l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne et la reconnaissance de la Palestine par l’Onu.
Il souhaite « enrayer les crises à venir grâce à la mise en place de la finance islamique » et développer le « business halal » en France.
À l’école, ce parti musulman veut accroître l’apprentissage de la langue arabe et regrette « que les moments les plus obscurs de notre histoire ne soient pas enseignés davantage à nos enfants » : la colonisation, la guerre d’Algérie, l’histoire de l’Afrique…
Un programme qui ressemble beaucoup à celui de Mohammed Ben Abbes, le président de Fraternité musulmane, qui accède au pouvoir dans la fiction de Michel Houellebecq, Soumission...Lire la suite...
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