2017 semble à ses yeux le rivage incertain où s'endorment les espoirs déçus.
350 journalistes.
Apolline de Malherbe, la jolie brune de BFM bien pomponnée.
La sueur sur les visages.
Chaleur molle, un premier rang femelle où Ségo, Najat et Christiane chuchotent.
Derrière, le visage tiède et sérieux de Fleur contraste avec le rictus du garde des Sceaux.
Un peu plus loin, Sapin.
Les yeux tellement plissés qu’on ne devine plus que deux traits, genre personnage de BD simplifié.
Ouf, Il arrive, empruntant bizarrement un chemin bancal.
Le pensum peut commencer.
Une introduction piétineuse, durant laquelle l’eunuque présidentiel admet son effroyable impopularité.
Mais cela le fait presque sourire…
Les premières questions sont musclées en apparence.
Il faut sauver l’honneur du journalisme, le ramasser dans le ruisseau avant la crue qui vient.
Le Président esquive tout, habilement.
Il est au cœur du vide, presque béat des 13 % qu’on lui assène, il s’arc-boute sur la précieuse Constitution de 1958, celle du Général tant haï par son camp, celle qui le sauve « du goudron et des plumes », dixit le culotté Sarkozy.
La pluie de l’île de Sein, le sondage et même une déclaration qu’aurait tenue Valls : « l’État, c’est moi ».
On lui soumet alors l’hypothèse d’une compétition avec l’Espagnol tendu comme un arc.
« En politique, tout est possible ! Mais quand vous voyez Manuel Valls et moi, je vous dis que non. »
Personne n’ose aborder le Livre maudit, le Nécronomicon de la fin du règne.
Sauf que, soudain, une « journaliste indépendante » au faciès décomposé s’empare manu militari d’un micro.
Elle aborde le sujet tabou, mais le Président, qui s’attendait à ça, avale sa salive et adresse une fin de non-recevoir.
Il joue au chef de l’État.
Droit comme un piquet de grève.
Grève du pouvoir.
Mort sur la grève à l’horizon.
2017 semble à ses yeux le rivage incertain où s’endorment les espoirs déçus.
Il fera une annonce, des frappes, de bonnes vieilles frappes sur l’Iraq.
« J’ai décidé ».
Enfin, le boss.
Histoire d’équilibrer un peu les « C’est pas facile » et sa longue pleurnicherie sur l’exercice d’un pouvoir qu’il n’a pas…
François Hollande le dit, il sera président jusqu’au bout du bout, reniant ce qu’il a écrit dans son livre de 2006, sa fameuse « consultation du peuple au cas où la confiance ne serait plus là ».
Il ose répondre que le récent vote de l’Assemblée a fait office de consultation populaire.
François est au cœur du vide, intergalactique, proche des quasars, environné de trous noirs sidérants et sidéraux.
François est un astre perdu, effectuant sa révolution autour du soleil mort de l’antique République.
À la fin des temps, il sera de nouveau gaz, de nouveau molécule, comme à l’origine.
Olivier Duhamel est bien le seul à avoir vu, ce jeudi, « un boxeur qui se relève et qui repart au combat ».
La plupart d’entre nous n’avons pu que constater que le boxeur était sans gants, et que le ring n’était qu’un rêve.
En attendant le K.O.
Apolline de Malherbe, la jolie brune de BFM bien pomponnée.
La sueur sur les visages.
Chaleur molle, un premier rang femelle où Ségo, Najat et Christiane chuchotent.
Derrière, le visage tiède et sérieux de Fleur contraste avec le rictus du garde des Sceaux.
Un peu plus loin, Sapin.
Les yeux tellement plissés qu’on ne devine plus que deux traits, genre personnage de BD simplifié.
Ouf, Il arrive, empruntant bizarrement un chemin bancal.
Le pensum peut commencer.
Une introduction piétineuse, durant laquelle l’eunuque présidentiel admet son effroyable impopularité.
Mais cela le fait presque sourire…
Les premières questions sont musclées en apparence.
Il faut sauver l’honneur du journalisme, le ramasser dans le ruisseau avant la crue qui vient.
Le Président esquive tout, habilement.
Il est au cœur du vide, presque béat des 13 % qu’on lui assène, il s’arc-boute sur la précieuse Constitution de 1958, celle du Général tant haï par son camp, celle qui le sauve « du goudron et des plumes », dixit le culotté Sarkozy.
La pluie de l’île de Sein, le sondage et même une déclaration qu’aurait tenue Valls : « l’État, c’est moi ».
On lui soumet alors l’hypothèse d’une compétition avec l’Espagnol tendu comme un arc.
« En politique, tout est possible ! Mais quand vous voyez Manuel Valls et moi, je vous dis que non. »
Personne n’ose aborder le Livre maudit, le Nécronomicon de la fin du règne.
Sauf que, soudain, une « journaliste indépendante » au faciès décomposé s’empare manu militari d’un micro.
Elle aborde le sujet tabou, mais le Président, qui s’attendait à ça, avale sa salive et adresse une fin de non-recevoir.
Il joue au chef de l’État.
Droit comme un piquet de grève.
Grève du pouvoir.
Mort sur la grève à l’horizon.
2017 semble à ses yeux le rivage incertain où s’endorment les espoirs déçus.
Il fera une annonce, des frappes, de bonnes vieilles frappes sur l’Iraq.
« J’ai décidé ».
Enfin, le boss.
Histoire d’équilibrer un peu les « C’est pas facile » et sa longue pleurnicherie sur l’exercice d’un pouvoir qu’il n’a pas…
François Hollande le dit, il sera président jusqu’au bout du bout, reniant ce qu’il a écrit dans son livre de 2006, sa fameuse « consultation du peuple au cas où la confiance ne serait plus là ».
Il ose répondre que le récent vote de l’Assemblée a fait office de consultation populaire.
François est au cœur du vide, intergalactique, proche des quasars, environné de trous noirs sidérants et sidéraux.
François est un astre perdu, effectuant sa révolution autour du soleil mort de l’antique République.
À la fin des temps, il sera de nouveau gaz, de nouveau molécule, comme à l’origine.
Olivier Duhamel est bien le seul à avoir vu, ce jeudi, « un boxeur qui se relève et qui repart au combat ».
La plupart d’entre nous n’avons pu que constater que le boxeur était sans gants, et que le ring n’était qu’un rêve.
En attendant le K.O.
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