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mardi 5 août 2014

Vite une loi sur la « légitime attaque » !


Gun Pointed


Le 4 août 2014

   
Ah, la société peut être tranquille : le "proc’" comprend le meurtrier (présumé) ! On se demande si cet agresseur (présumé) a vraiment besoin d’un avocat ! 

Ô malheureux jeune meurtrier (présumé), face à un homme aux mains nues, lui, armé d’un fusil, a… paniqué !
Donnons vite un « droit de légitime attaque » à de tels « paniqués » afin qu’ils ne soient pas face à un mur dès qu’on les présentera au juge…

Savez-vous qui, à propos de ce meurtrier (présumé) d’un jeune homme de 34 ans à Dolomieu le 29 juillet, a annoncé, la mine plus contrite que réprobatrice : « Il exprime des regrets et a pleuré. Il indique avoir complètement paniqué » ?
Serait-ce son avocat ?
Sa famille ?
 Non, c’est le procureur de la République lui-même !
Ah, la société peut être tranquille : le « proc’ » comprend le meurtrier (présumé) !
On se demande si cet agresseur (présumé) a vraiment besoin d’un avocat !

À quand des stages « anti-panique » offerts par des magistrats dans les quartiers « sensibles » – faute d’être « sans cible » – à des ados au casier déjà « dévirginisé » afin de prévenir ce genre « d’incident » qu’est la mort d’un homme désarmé ?


Lorsque, a contrario, la personne agressée veut se défendre, il lui faut – en une seconde – déterminer sa riposte qui, vous le savez, ne sera « légitime » pour le juge que si « les moyens de défense et de riposte sont proportionnels à la gravité de l’atteinte ».
C’est-à-dire que, lors d’une agression dont le délinquant a l’entière maîtrise, bénéficiant de l’effet de surprise, du choix de sa victime, du moment où celle-ci est la plus vulnérable et surtout des « moyens » de l’attaque, l’agressé(e), face au porteur d’un cutter ne pourra pas se défendre même si, par hasard, il (ou elle) est en possession (avec port d’arme !
 Sinon, gare…) de la moindre arme de poing : la victime doit se laisser taillader sans faire feu !

L’idéal pour toute victime potentielle (c’est-à-dire vous et moi) serait d’avoir sur soi la panoplie complète de la légitime défense : des « mains nues » en cas d’attaque par une personne désarmée, une « matraque » si l’agresseur est porteur d’un batte de base-ball, un « poinçon » s’il menace d’une seringue, un « poignard » s’il s’agit d’un fou de Laguiole, un « pistolet » pour s’opposer à une arme de poing…
 Grâce à un tel attirail, il suffira à cette victime d’obtenir de son agresseur une minute de réflexion, le temps de choisir parmi tous ces « moyens » celui « proportionnel à la gravité de l’atteinte » !
Car si l’agressé(e) se défend « illégitimement », il (ou elle) risque de se retrouver plaqué(e) contre – voire placardé(e) sur – le… mur dès qu’on le (ou la) conduira devant un juge.

Alors, Mesdames et Messieurs les parlementaires, après votre « légitime défense » qui met en danger la vie des victimes, à quand une loi sur la « légitime attaque » qui mettrait en danger sinon la vie du moins la liberté des agresseurs ?

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