A Ondes, plus de sept cents personnes occupent le terrain de sports. Jean Léonard, maire de Thil, a écrit au préfet pour lui faire part de son exaspération. / DDM
Le problème est récurrent chaque été. Des incidents opposent certains groupes de gens du voyage à des mairies, complètement démunies.
Plusieurs maires témoignent.
Comme chaque été, plusieurs communes subissent des campements sauvages.
Non sans heurts.
Exemples révélateurs, dans le seul canton de Grenade...
A Ondes, 150 à 200 caravanes sont arrivées dimanche.
«On pensait avoir sécurisé le terrain de sports.
Avec des meuleuses et des disqueuses, ils ont découpé les barrières.
Ils sont trop forts pour nous.
J'ai tenté de m'interposer, j'ai été bousculé.
Il y a eu 60 ou 70 gendarmes, ça a été très chaud, et finalement, on les a laissés s'installer» raconte le maire.
André Pavan est amer : «On se sent impuissants.
Il y a 720 habitants au village, ils sont plus nombreux que nous !
A la préfecture ou à la gendarmerie, on nous dit de ne pas faire de vagues.
Mais qui va payer les dégâts, les factures d'eau et d'électricité ?
On a un petit budget».
Il attend lundi, date à laquelle le groupe lui a promis de partir.
Sinon, il intentera un référé au tribunal, pour réclamer l'expulsion.
«J'y vais matin et soir, je dialogue beaucoup, ils sont corrects même s'ils se sont branchés sur les réseaux. On a du mal à avoir des réponses de la préfecture. L'an dernier, ça s'était beaucoup moins bien passé» confie la maire, qui a eu peur de revivre la tension de la mi-juin, au camping des Lacs.
«On leur a juste refusé d'utiliser les sanitaires. On a été menacés, insultés, certains sont entrés chez nous. On a eu le tort de tirer deux coups de feu en l'air pour les faire partir. Ils sont revenus à cinquante et ont détruit pas mal d'équipements. Plus de cinquante gendarmes sont intervenus. Nos clients ont eu peur et ont fui. On a fermé deux semaines» indiquent Bruno et Jocelyne Février, qui ont déposé trois plaintes.
Lancée par les commerçants de Merville, une pétition de soutien a été signée 500 fois.
«Ils ont enlevé de grosses pierres avec un engin, se sont branchés sur les compteurs d'eau et d'électricité de la salle des fêtes. Ils devaient rester une semaine, ça en fait quatre. Le terrain est tout abîmé, à cause des camions, des gymkhanas du soir. J'y suis allé, on m'a ri au nez : on fait ce qu'on veut, on est intouchables, on n'a pas peur des gendarmes !» frémit le maire.
Il a déposé plainte.
«Désespéré, scandalisé», Jean Léonard a écrit au préfet le 17 juillet, pour relayer «l'exaspération des habitants».
Dans sa lettre, restée sans réponse, il s'interroge : «S'il y a un problème dans le village, je serai responsable.
Quelle autorité vais-je désormais avoir auprès des jeunes ou de la population pour faire respecter les biens publics?».
Plusieurs maires témoignent.
Comme chaque été, plusieurs communes subissent des campements sauvages.
Non sans heurts.
Exemples révélateurs, dans le seul canton de Grenade...
A Ondes, 150 à 200 caravanes sont arrivées dimanche.
«On pensait avoir sécurisé le terrain de sports.
Avec des meuleuses et des disqueuses, ils ont découpé les barrières.
Ils sont trop forts pour nous.
J'ai tenté de m'interposer, j'ai été bousculé.
Il y a eu 60 ou 70 gendarmes, ça a été très chaud, et finalement, on les a laissés s'installer» raconte le maire.
André Pavan est amer : «On se sent impuissants.
Il y a 720 habitants au village, ils sont plus nombreux que nous !
A la préfecture ou à la gendarmerie, on nous dit de ne pas faire de vagues.
Mais qui va payer les dégâts, les factures d'eau et d'électricité ?
On a un petit budget».
Il attend lundi, date à laquelle le groupe lui a promis de partir.
Sinon, il intentera un référé au tribunal, pour réclamer l'expulsion.
Deux coups de feu
A Merville, sa consœur, Chantal Aygat, suit de près un groupe qui a fait irruption il y a deux jours sur un terrain privé, dans la zone d'activités de la Patte d'Oie.«J'y vais matin et soir, je dialogue beaucoup, ils sont corrects même s'ils se sont branchés sur les réseaux. On a du mal à avoir des réponses de la préfecture. L'an dernier, ça s'était beaucoup moins bien passé» confie la maire, qui a eu peur de revivre la tension de la mi-juin, au camping des Lacs.
«On leur a juste refusé d'utiliser les sanitaires. On a été menacés, insultés, certains sont entrés chez nous. On a eu le tort de tirer deux coups de feu en l'air pour les faire partir. Ils sont revenus à cinquante et ont détruit pas mal d'équipements. Plus de cinquante gendarmes sont intervenus. Nos clients ont eu peur et ont fui. On a fermé deux semaines» indiquent Bruno et Jocelyne Février, qui ont déposé trois plaintes.
Lancée par les commerçants de Merville, une pétition de soutien a été signée 500 fois.
«On est intouchables»
A Thil, des semi-remorques, camions, caravanes occupent le terrain de rugby depuis le 6 juillet.«Ils ont enlevé de grosses pierres avec un engin, se sont branchés sur les compteurs d'eau et d'électricité de la salle des fêtes. Ils devaient rester une semaine, ça en fait quatre. Le terrain est tout abîmé, à cause des camions, des gymkhanas du soir. J'y suis allé, on m'a ri au nez : on fait ce qu'on veut, on est intouchables, on n'a pas peur des gendarmes !» frémit le maire.
Il a déposé plainte.
«Désespéré, scandalisé», Jean Léonard a écrit au préfet le 17 juillet, pour relayer «l'exaspération des habitants».
Dans sa lettre, restée sans réponse, il s'interroge : «S'il y a un problème dans le village, je serai responsable.
Quelle autorité vais-je désormais avoir auprès des jeunes ou de la population pour faire respecter les biens publics?».
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