Un sujet sensible agite les milieux de l’asile et les cercles médicaux de Lyon, l’une des portes d’entrée de l’immigration en France :
l’arrivée croissante de demandeurs d’asile dont les motivations réelles ne sont pas les persécutions qu’ils subiraient dans leur pays mais leurs besoins en soins médicaux pour des pathologies lourdes insuffisance rénale ou handicap notamment.
« Ce sont en quelque sorte des réfugiés médicaux », estime le professeur Emmanuel Morelon, chef du service transplantation de l’hôpital Edouard-Herriot.
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La question est délicate, dit M. Morelon, dont le service de dialyse est l’un des plus confrontés au problème. Le médecin est conscient des risques de récupération du sujet par les milieux d’extrême droite.
Mais, alors que le système d’asile français est saturé et qu’il y a plus de 60 000 demandes par an, les cas qu’il voit défiler en consultation l’interrogent.
« ON CONSTATE QU’ELLES ONT BESOIN D’ÊTRE DIALYSÉES »
Le scénario est souvent le même, raconte-t-il :
« Les personnes arrivent à la gare, font un malaise, sont amenées aux urgences. Là, on constate qu’elles ont en fait besoin d’être dialysées. Elles sont prises en charge et déposent en parallèle une demande d’asile. »
Une fois que leurs droits à la couverture maladie universelle sont ouverts au bout de trois mois, comme pour tout demandeur d’asile, ces migrants sont inscrits sur liste d’attente pour recevoir une greffe.
La pl...
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