Publié le 5 mai 2014 à 08h09Mis à jour le 5 mai 2014 à 08h09
CRISE - Après la déroute de nombreux maires socialistes, le parti peine à recaser les collaborateurs sur le carreau.
L'envolée du chômage frappe aussi les rangs du PS.
Alors que François Hollande annonce pour bientôt un "retournement économique", certains socialistes se voient contraints de pointer à Pôle emploi.
Et pour Caroline Roux, éditorialiste d'Europe1, c'est "le sujet tabou au PS, après les élections municipales".
Car ce n'est rien de moins qu'un "plan social" qui est en cours.
1.000 personnes sur le carreau.
La rue de Solférino a déjà commencé à faire les comptes, à solliciter la base pour mesurer "l’étendue du désastre", comme le dit, lui-même, le premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis.
Le chiffre est provisoire mais ce sont déjà 1.000 personnes au moins qui sont sur le carreau depuis la déroute des élections municipales.
Il s'agit des secrétaires particulières, des chefs de cabinet, des assistants ou encore des attachés de presse qui se retrouvent à pointer à Pôle emploi après la déroute de leur ancien maire.
Les CV et les appels au secours arrivent parfois directement par courrier au siège du PS, à Paris.
Mais en général, les tentatives de reclassement se font au niveau local.
"Au coup par coup, on arrive parfois à recaser un assistant dans une région", confie un cadre du parti. Mais il s’empresse de préciser que tout doit se faire en transparence, car les régions socialistes ont déjà pléthore de collaborateurs.
Quant aux cabinets ministériels, c’est inenvisageable, le nombre de collaborateurs étant plutôt revu à la baisse.
Naturellement, les directeurs de cabinets se recasent plus facilement dans le privé, ou reprennent leur métier d’origine, quand ils sont, par exemple issue de la fonction publique.
Mais ce sont surtout les petites mains qui font les frais de la déroute.
Un élu verse 10% de son salaire.
Difficile également de reprendre ces laissés pour compte au niveau des fédérations, dans chaque région, car le parti va devoir compenser le manque à gagner financier des défaites électorales.
Il faut savoir qu’au PS, par tradition, un élu verse environ 10% de son salaire en cotisation au parti, à sa fédération.
Alors depuis la gifle aux municipales, les cotisations ont fondu.
Rue de Solférino, on n'a pas encore fini de faire les comptes, mais le parti va devoir provisionner pour aider les fédérations à payer les factures, le loyer, les locations de salles.
Çà qui fait partie des dommages collatéraux de ces municipales.
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