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jeudi 6 mars 2014

Hollande au CRIF : dîner de cons ?


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Le 6 mars 2014

 
   
Une fois l’an, le Président et une bonne partie de son gouvernement vont se faire engueuler au traditionnel pince-fesses du CRIF.

C’est une vieille antienne de la politique française : une fois l’an, le Président et une bonne partie de son gouvernement vont se faire engueuler au traditionnel pince-fesses du CRIF, « tribunal dînatoire », jolie formule d’Alain Finkielkraut, lâchée dans le dernier numéro de notre confrère Causeur, et relayée par Rony Brauman, qui en rajoute une couche : « Il est insupportable que le Premier ministre se justifie devant le CRIF de sa politique vis-à-vis de l’Iran ou du conflit israélo-palestinien. »
François Hollande, donc, s’est vu sommé par les instances en question de décréter « l’antisémitisme » « cause nationale ».
 Pourtant, les mauvaises nouvelles seraient plutôt bonnes : « Baisse de 31 % des actes antisémites », Cukierman, Garcimore du CRIF dixit.
 Bref, République en pleine forme, mais tout de même un peu en danger, démocratie en péril et tout le toutim allant avec.
 On est habitué au bidule ; mais, à la longue, ça devient un peu pesant…

Goutte d’eau qui met le feu aux poudres ou étincelle faisant déborder le vase ?
 Toujours est-il que Rony Brauman – encore lui – assure dans ce même Causeur : « Regardez combien de fois Shoah, le film de Claude Lanzmann, a été projeté. Ce film doit détenir le record de diffusions télévisées, avec peut-être La 7e Compagnie et La Grande Vadrouille ! »
 Il est un fait que…
De son côté, L’Express, pas particulièrement connu pour ses audaces éditoriales, rappelle : « Les Miss ont leur élection nationale – les politiques, le dîner du CRIF. Une grande messe, l’endroit où il faut être vu, et éventuellement entendu. »
François Hollande – ou François Pignon, pour en revenir au registre du Dîner de cons – s’est donc rendu au « tribunal dînatoire » plus haut évoqué par Alain Finkielkraut.
 Pour un bénéfice politique a priori nul : les Beurs et les Feujs commencent à voter comme tout le monde ; c’est-à-dire pas tout à fait à gauche.
 Et même parfois à la droite de la droite…
Mais comme la vie est une farce de chaque instant, Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, a rencontré, en loucedé, son presque homologue israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman.
 Bon, le mec en question, c’est du lourd ; et à côté, notre Pierre Sidos et son Œuvre française, fraîchement dissoute aux argousins, c’est du Casimir ou du Colargol.

Ce qui nous conduit à dire que, selon Manuel Valls, il y aurait comme de la « bonne » et de la « mauvaise » extrême droite.

Celle de France serait à vomir, tandis que celle d’Israël serait à applaudir.

Le message est bien passé.

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