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samedi 15 mars 2014

Inès de La Fressange, arbitre des élégances présidentielles.

hollande

    
Le 14 mars 2014


  
Sur 940 sorties hollandesques, la cravate ne tombe pas droit dans 458 des cas.

Qu’on se le dise : Inès Marie Lætitia Églantine Isabelle de Seignard de La Fressange est de gauche.
Tout comme sa grand-mère, la marquise Paul de La Fressange, née Simone Lazard, de la banque Lazard, célèbre famille bolchevique et anticapitaliste.
 Ce qui ne l’empêche pas, puisque étant de gauche, de partager la vie de Denis Olivennes, ancien patron de la FNAC, du Nouvel Observateur et, aujourd’hui, d’Europe 1.
 Pas snob pour deux sous, elle accepte donc de partager sa couche avec un humble représentant du petit peuple ; de gauche, on vous dit.

Mieux, elle se penche sur le sort du premier des roturiers, accessoirement premier des Français : François Hollande.
C’était il y a peu sur RTL : « François Hollande a fait d’énormes progrès, mais il peut encore en faire car tout le monde peut faire mieux. »
Madame la baronne est décidément trop bonne.

 Plus élyptique : « Il y a des choix qu’on peut faire, même quand on est un homme. »
Ainsi, ajoute-t-elle : « Je lui dirais de réduire un peu la taille de ses cols de chemise, un peu hauts. […] Il pourrait avoir des chemises faites sur mesure, les poignets seraient un peu plus resserrés, c’est plus joli. »
Ah oui, c’est vrai, on avait oublié de préciser : Inès Zahia Loana Wendy Nabilla de Kardashian de La Fressange est un mannequin.
Mais un « mannequin qui parle », tel que certains esprits éclairés la surnommaient au début de sa carrière de portemanteau, en 1974.
 Et ce n’est donc pas le bilan élyséen de politique intérieure et extérieure qu’elle juge en la circonstance, seulement le look ; chacun selon ses compétences, dit-on.
À son crédit, ce dernier commence à faire débat ; la cravate éternellement de traviole, surtout.
 Un site (françois-tacravate.fr) a même recensé toutes les apparitions présidentielles.
 Le résultat est formel : sur 940 sorties hollandesques, la cravate en question ne tombe pas droit dans 458 des cas.
Soit une fois sur deux.
La République en danger ?

Mais Inès Sharon Samantha Cindy Tabatha de Dorcel de La Fressange est-elle forcément la mieux placée pour donner des leçons d’élégance vestimentaire et politique ?
Pas si simple.
En 1989, en plein bicentenaire de la Révolution française, le styliste Karl Lagerfeld – dont on est à peu près sûr qu’il n’a jamais porté véritablement à gauche – avait congédié la mère Machine de Machin, alors sous contrat avec Chanel, auguste maison dont il tenait les rênes, au motif que cette éminente politologue avait accepté de prêter corsage et frimousse à Marianne.

« Je ne veux pas habiller un monument, c’est trop vulgaire ! »

Et un peu frustrant, aussi, car avec ce simple buste, on ne saura jamais si Marianne était vraiment sans-culotte.

 En revanche, « sans tête », oui, tel que Charles Maurras surnommait jadis notre rombière nationale.
 Et sans cervelle, quant à celle qui entendait l’incarner.

De Marx à Lagerfeld, notre égérie de gauche a manifestement des problèmes avec les Karl.

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