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mardi 18 mars 2014

Antipoutinisme primaire.

Mardi 18 Mars 2014 à 13:10 (mis à jour le 18/03/2014 à 13:15)

Par Basile de Koch             
 

La cote de popularité du "tyran" Poutine auprès de ses concitoyens suscite des jalousies chez certains chefs d'Etat. En France par exemple... ©UNIMEDIA/SIPA

Télésubjectif. Antipoutinisme primaire par Basile de Koch
 
Vous reprendrez bien un doigt d’antipoutinisme ? Décidément, cette noble cause semble indémodable dans nos élites politico-médiatiques ces décennies-ci.

 Pourtant la Tchétchénie, la Géorgie et même Sotchi, c’est fini ; le martyre de Khodorkovski et des Pussy, aussi.
Mais c’est maintenant cette pauvre Ukraine, pourtant bleue et jaune comme nous, qui se voit soudain menacée de déchiquetage par l’ours post-soviétique ; sous d’obscurs prétextes géostratégiques, n’a-t-il pas déjà posé sa patte griffue sur la Crimée ?
Dans ce contexte, le nouveau documentaire du “poutinologue” Jean-Michel Carré, l’autre mardi sur France 2, tombait à pic.
 Comme le rappelait le dossier de presse, dans un premier épisode l’auteur avait « démonté l’inexorable montée » (!) d’un « obscur sous-lieutenant du KGB ».
 Sept ans plus tard, avec Poutine pour toujours ? , il nous raconte la suite, à défaut d’en voir le bout.

Résumé pour les journalistes malcomprenants : « Après des élections truquées, Vladimir Poutine est réélu. La répression est immédiate, accompagnée du vote systématique de lois liberticides. La Russie est désormais un État totalement asservi. »

Message reçu 5 sur 5 par toute la presse.
Mention spéciale quand même à Télérama, qui fait dans la paraphrase lyrique : « Quatorze ans que Poutine dirige la Russie d’une main de fer, tel un tsar sur son trône impérial ! »
Comment nous autres, vieilles démocraties européennes, saurionsnous tolérer ça sur notre continent ?
 Certes nos amis wahhabites ne sont guère plus sourcilleux en fait de droits de l’homme ; mais au moins ont-ils la décence de faire ça chez eux.
La preuve que Poutine n’est pas un démocrate, explique le doc, c’est « sa volonté chevillée au corps : se maintenir au pouvoir et gagner les prochaines élections présidentielles à tout prix ».
Du jamais vu sous nos latitudes, assurément.
En plus, le type est un vicieux : « En 2008, la Constitution lui interdit de se représenter ; beaucoup s’attendent à un coup de force… »
Eh bien, non, pas du tout : Poutine ira jusqu’à « respecter la lettre des institutions » en changeant de place avec son premier ministre Medvedev !
Encore doit-il se faire réélire président quatre ans plus tard — puisque apparemment il y a encore des élections.
Eh bien il les gagne, avec 63 % des voix dès le premier tour — et sans même « bourrer les urnes » comme aux législatives précédentes, précise notre documentaire de référence.

Le secret de ce tyran-là, savez-vous, c’est qu’« il a la majorité de la population derrière lui », rien qu’en « exaltant des valeurs conservatrices, religieuses et identitaires qui rassurent la Russie profonde ».

C’est même à ce moment-là que j’ai perdu le fil…

On lui reproche quoi au juste, à Vladimir ?

 D’être réac pour rester au pouvoir, ou l’inverse ?

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