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mardi 10 septembre 2013

Syrie… Le jour d’après …

par
     
 
La presse américaine s’était faite l’écho des intentions d’Obama, à savoir les frappes sur la Syrie plus violentes que prévues et sans même attendre le vote du congrès.
 
Notre Tartarin national, ayant cru avoir flairer la bonne opportunité s’est engouffré dans la faille et s’y  est retrouvé bloqué, tout seul… par son embonpoint et la grosse tête qu’il avait pris au Mali.
 
En un mot, toutes les gesticulations du Président US, sa pseudo demande d’un vote, n’auront été qu’enfumage  pour attendre le G20 et réunir une coalition plus forte  pour légitimer cette intervention et sonder Poutine sur ses véritables intentions en cas de frappes.
 
Fort de l’échec patent de ce G20, on fait semblant d’attendre les résultats des inspections de L’ONU qui, comme tout le monde sait, ne confirmeront que l’utilisation d’armes chimiques mais ne donneront pas son auteur…
 
On gagne du temps afin de rallier une opinion publique défavorable, à grand coup de propagande et de vidéos non  sourcées.
 
Des voix aussi discordantes que gênantes, comme les écoutes allemandes disant que Bachar n’a pas été le commanditaire de l’utilisation du gaz ainsi que les exactions sur les minorités commises par les rebelles menés par Al-Qaïda, exécutions, églises  brûlées, de facto, rendant inopérante toute frappe « punitive », ne font qu’accélérer le processus.
 
Alors, oui, les frappes auront lieu, non pas pour les 1424 morts par gaz chimique, ni pour les 110 000 morts « conventionnels » dans les 2 camps, nettement plus acceptables dont 45000 soldats réguliers, 20 000 rebelles et 45000 civils, dont personne ne s’émeut outre mesure, ainsi que les 2 ou 3 millions de réfugiés ou déplacés,  mais parce que la reprise économique est là et qu’il faut l’accompagner…
 
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les usines d’armement, de télécommunication, sans compter la logistique, vont compenser et prendre le pas sur l’industrie automobile moribonde etc.
Eternel recommencement !
 
Mais ce plan n’est pas sans danger : il est fort peu probable que la Russie de Poutine, outre le fait qu’elle est loin de vouloir perdre sa plus importante base en Méditerranée, ne veuille elle aussi  prendre part à la « reprise économique », sans peut-être intervenir directement, il y a fort à parier qu’elle aidera Assad  militairement et logistiquement .
L’Iran laissera passer son pétrole au compte-goutte… 40% de la production mondiale transitant  par le détroit d’Ormuz, la pénurie se fera sentir dans le monde entier (sauf aux US), ce qui peut inciter les pays émergeants comme la Chine et l’Inde, gros consommateurs, à influer sur le conflit.
 
Ajoutons à tout cela l’embrasement du Liban et  Israël qui ne restera pas bras ballants, surtout si Al-Qaïda  se retrouve dans la coalition qui renverserait Bachar.
 
Le jour d’après les frappes risque d’être le premier jour d’un effroyable cataclysme…

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