Jean Bonnevey
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Nous l’avons déjà écrit ici, on confond les barbares, l’étranger avec les sauvages, le non civilisé.
Le mot sauvage est tabou, car sans doute assimilé à la qualification de peuplades et de comportements jugés inférieurs du temps de la colonisation.
Mais il y a bien des sauvages modernes qui sont le fruit du terrorisme islamique. Nous sommes face à des comportements de haine pure, qui se manifestent à titre individuel et qui tentent de se justifier par des engagements religieux ou politiques. Le délit de faciès participe de la même diabolisation que le terme de sauvage.
Pourtant, qui ne voit à l’œil nu qu’il y a chez certains radicaux musulmans des visages à faire peur, car ils expriment la haine la plus bornée et la plus sectaire.
C’est vrai que parfois aucune étincelle d’intelligence ne brille sur certains fronts.
La haine la plus bornée et la plus sectaire
La télévision, notamment par les chaines d’information en continu, est révélatrice de cet état. Les terroristes du mali comme les tueurs à la machette de Londres révèlent une dérive du terrorisme, crime de masse mais pensé à la Ben Laden, à la bestialité pure en camouflage idéologique.
Des exceptions qui compliquent tout
L’affaire Merah prouve que le faciès n’est pas une approche scientifique. Ce qui est sûr, c’est que nos sociétés européennes ont créé une haine bestiale chez certains immigrés qui nous menacent tous partout et à chaque instant.
C’est d’autant plus effrayant que la France reste en premières lignes de ce nouveau terroriste.
Le monde entier a vu ce nigérian, les mains ensanglantées, une machette à la main, expliquer la guerre qu’il menait contre l’occident.
Ce devrait être un tournant. L'assassinat barbare d'un soldat anglais, à Londres, comme l’agression ce samedi d’un soldat français en mission de sécurisation à Paris, peuvent-il être qualifiés de terroristes ?
Ces crime répondent en tout cas aux nouvelles attentes d'Al-Qaïda, qui appelle au « jihad individuel et de proximité ». Un terrorisme low-cost, cauchemar des services de renseignements.
Nous sommes tous Oussama
Difficile de ne pas faire de rapprochement, un mois après les attentats de Boston, avec les appels au « jihad individuel et de proximité », lancés depuis plusieurs années par Al-Qaïda qui, dans la péninsule arabique, diffuse un magazine en anglais, téléchargeable sur Internet, spécialement conçu pour toucher un public occidental.
La revue fournit le manuel du parfait jihadistes en milieu urbain : contacts, méthodes d'organisation, recettes pour fabriquer bombes et engins incendiaires... et même tous les arguments idéologiques censés justifier meurtres et attentats...
Dans son dernier numéro, paru en février dernier, intitulé « Nous sommes tous Oussama », le magazine appelait « des dizaines de Mohamed Merah » à frapper la France, coupable de mener une « croisade » au Mali.
Pour faire le jihad, pas besoin d'aller combattre en Afghanistan, en Syrie ou ailleurs. Pas besoin de préparer des actions de grande envergure (Al Qaïda n'en a plus les moyens).
Pas besoin de préparation, d'argent ou d'organisation. Il suffit de frapper à côté de chez soi.
Même sans bombe : en mettant le feu à des voitures, des immeubles (modes d'emploi et infographies à l'appui) ou des forêts, en provoquant des accidents de la route mortels, etc.
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