POLITIQUE - La députée socialiste des Bouches-du-Rhône, poursuivie pour détournements de fonds publics, a été condamnée mercredi à trois ans de prison dont deux avec sursis par le tribunal correctionnel de Marseille.
L'élue a également été condamnée à 100.000 euros d'amende et à 5 ans d'inéligibilité. Le parquet avait requis deux ans de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité.
Le procès d'un système bien rodé à Marseille
L'élue des quartiers nord, à l'encontre de laquelle le ministère public avait également réclamé 50.000 euros d'amende, était soupçonnée d'avoir détourné dans les années 2000, à des fins de clientélisme électoral, plus de 700.000 euros de subventions de la région Paca. Une région dont elle fut vice-présidente de 1998 à 2009.
L'enquête avait été ouverte à la mi-2007 après le signalement à la justice, par la cellule Tracfin du ministère des Finances, de flux financiers suspects sur les comptes d'associations marseillaises censées œuvrer en faveur des quartiers difficiles et de la jeunesse. Elles se sont avérées au final des coquilles vides créées, selon l'accusation, pour rétribuer des personnes ayant aidé Mme Andrieux à s'implanter et à se faire élire, notamment dans le 14e arrondissement de la ville.
L'argent qui a circulé a servi à assurer un train de vie confortable aux dirigeants de ces associations fictives. A l'audience avait été décrit un système bien rodé dont les bénéficiaires en venaient parfois aux menaces pour faire décaisser en liquide l'argent des subventions, le procureur Jean-Luc Blachon évoquant "un procès de voyous" dont le système de défense épousait celui de la parlementaire.
Le procès d'un système bien rodé à Marseille
L'élue des quartiers nord, à l'encontre de laquelle le ministère public avait également réclamé 50.000 euros d'amende, était soupçonnée d'avoir détourné dans les années 2000, à des fins de clientélisme électoral, plus de 700.000 euros de subventions de la région Paca. Une région dont elle fut vice-présidente de 1998 à 2009.
L'enquête avait été ouverte à la mi-2007 après le signalement à la justice, par la cellule Tracfin du ministère des Finances, de flux financiers suspects sur les comptes d'associations marseillaises censées œuvrer en faveur des quartiers difficiles et de la jeunesse. Elles se sont avérées au final des coquilles vides créées, selon l'accusation, pour rétribuer des personnes ayant aidé Mme Andrieux à s'implanter et à se faire élire, notamment dans le 14e arrondissement de la ville.
L'argent qui a circulé a servi à assurer un train de vie confortable aux dirigeants de ces associations fictives. A l'audience avait été décrit un système bien rodé dont les bénéficiaires en venaient parfois aux menaces pour faire décaisser en liquide l'argent des subventions, le procureur Jean-Luc Blachon évoquant "un procès de voyous" dont le système de défense épousait celui de la parlementaire.
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