Souvenez-vous. C’était le 20 juin dernier. Deux semaines après les élections européennes, l’équipe d'Envoyé spécial s’était rendue à Montargis, une ville meurtrie par les émeutes de juin dernier.
Elle y avait fait la rencontre de la malheureuse Divine Kinkela, une résidente confrontée à des problèmes de voisinage.
Celle-ci affirmait avoir été traitée de « bonobo » par le couple d’à côté - de fervents patriotes -, tandis que ces derniers assuraient avoir été traités de « cochons ». Sans surprise, l’ensemble de la presse mainstream avait immédiatement pris le parti de la femme noire, la présentant d'emblée comme une « victime de racisme ». La gauche politique s’en était également mêlée, dénonçant une pseudo « libération de la parole raciste ». N’ayant sans doute rien de plus urgent à faire, le ministre de la Justice s’était lui aussi joint à la meute et avait demandé des sanctions contre la voisine de Divine, qui se trouvait être fonctionnaire au tribunal de Montargis. Quelques jours plus tard, la femme avait ainsi été suspendue de ses fonctions sans autre forme de procès. « La haine n’aura jamais sa place dans nos tribunaux », déclara Éric Dupond-Moretti, très fier de lui.
J’ai demandé aux chefs de la cour d’appel d’Orléans un rapport immédiat en vue de la suspension à titre conservatoire de la fonctionnaire du tribunal de Montargis pour ses propos absolument inadmissibles tenus dans cette vidéo.
— Eric Dupond-Moretti (@E_DupondM) June 22, 2024
La haine n’aura jamais sa place dans nos tribunaux. https://t.co/DzR4flO9eU
Sauf que, comme toujours avec la gauche médiatique, la merveilleuse fable contée ne ressemblait en rien à la réalité. Les journalistes d’Envoyé spécial n’ont pas jugé utile de le préciser, mais la douce Divine était en réalité une militante communiste. Cette information ayant été dévoilée par certains médias de réinformation - dont BV -, l’intéressée n’a eu d’autre choix que de le confirmer ultérieurement. Des messages hautement problématiques, de nature communautariste voire suprémaciste, ont également refait surface sur Facebook, écornant un peu plus l’image immaculée qu’avaient voulu donner les médias à la belle racisée.
De lourdes accusations de violences
Et ce n’est pas tout. De nouvelles informations récemment dévoilées viennent totalement battre en brèche la version des faits tels que présentés sur France 2. Au micro de BFM TV, l’avocat de la voisine de Divine explique ainsi que les tensions entre les deux maisonnées sont anciennes et n’ont aucun rapport avec une quelconque « haine raciale ». « En effet, Mme Kinkela et ma cliente ont entretenu dès leur rencontre une relation amicale et de bon voisinage. Mais depuis deux ans, cette relation s’est détériorée en raison du soutien affiché et revendiqué de ma cliente pour les deux locataires de Mme Kinkela, après qu’elles ont été contraintes toutes deux de déposer plainte contre leur propriétaire », explique cet avocat. Il semblerait que la douce Divine ait trouvé un moyen malin d’arrondir ses fins de mois : loger des gens dans sa cabane de jardin. C’est beau, le communisme. Hélas pour les occupantes, les commodités proposées relevaient manifestement moins du cinq étoiles que de l’auberge des Thénardier. La première locataire aurait ainsi été expulsée de son « logement » manu militari par Divine et son mari, nécessitant après ce délogement houleux un passage par la case hôpital. La seconde locataire, une mère isolée de nationalité ghanéenne, a également déposé plainte en avril 2023, là encore pour des violences physiques. Serait-on plus proche de la marchande de sommeil sans scrupules que de l’innocente victime ? L'avenir le dira.
Où l'on apprend (discrètement) que Divine est visée par deux plaintes pour violences et vol.
— Laurent Obertone (@LaurentObertone) July 5, 2024
Une de ses locataires, âgée de 75 ans, aurait été contrainte de vivre dans une cabane de jardin, avant d'en être expulsée de force par Divine et son époux.https://t.co/SJC9gSozW3
Le mensonge par omission
Le pire, dans cette affaire, reste le cynisme des équipes d’Envoyé spécial. Selon nos confrères du JDD - qui se sont procurés un procès-verbal datant de mai 2022 accusant, effectivement, Divine Kinkela d’agression physique et de vol -, les journalistes du service public auraient été parfaitement au courant de cette affaire et auraient « délibérément omis » d’en faire état dans leur reportage.
À leur décharge, ils n’ont fait qu’appliquer la doctrine de leur patronne, Delphine Ernotte. « On ne représente pas la France telle qu’elle est mais telle qu’on voudrait qu’elle soit », avait-elle prévenu, en juillet 2023. Dont acte.
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