Ce samedi 20 juillet, en marge de la manifestation anti-bassines de Melle (Deux-Sèvres), des militants écologistes débarquent au port de commerce de La Pallice, à La Rochelle, pour manifester contre les méga-bassines, des réserves d’eau qui servent à irriguer les exploitations agricoles.
Une manifestation interdite qui a donc débordé, comme prévu.
Certains manifestants ont quitté la zone portuaire pour se rapprocher du centre-ville, comme le craignait le maire de la commune, Jean-François Fountaine. Le gérant de la boutique Raisin & Bulles raconte à BV : « Ma salariée a eu très peur, mais nous n’avons rien eu. » Preuve que les écologistes en question n’ont pas tout à fait une réputation pacifiste. Preuve, aussi, qu’ils choisissent leurs cibles.
Un supermarché pillé
Les commerçants de l’avenue Edmond-Grasset ont ainsi subi leurs assauts. Les manifestants issus de l'ultra-gauche s’en sont pris exclusivement aux grandes enseignes, comme la Banque populaire ou le supermarché Utile. Ils se sont aussi attaqués au mobilier urbain et aux véhicules de catégorie supérieure. Interrogée par BV, Cathy Ribot, la gérante du supermarché, ne souhaite pas répondre à nos questions car elle « n’en peut plus » et « veut tourner la page ». Celle qui a « mis toute [s]es économies dans son commerce » et « a tout perdu », comme elle l'a confié au Parisien, semble vouloir oublier cette journée où « une quarantaine de casseurs sont entrés, ont pété la vitrine, pris de l’alcool, piqué ce qu’il y avait dans les caisses ».
Insensibles aux victimes de la destruction et du pillage, certains médias cherchent tout simplement à occulter les aspects déplaisants de ce grand meeting de gauche. Pour Libération, ce pillage en bonne et due forme était presque altruiste : « Un peu plus loin, les portes vitrées d'un Super U ont été brisées. Des activistes en sont sortis les bras chargés de bouteilles d'eau et de sandwichs. L'un d'eux, grand seigneur, a glissé une pizza 4 fromages entre les grilles d'un portail d'une maison. » Un généreux donateur, en somme. De son côté, L’Humanité ne fait pas état de ce qui s’est passé dans ce magasin et ne reconnaît même pas la présence de casseurs. Pas vus, pas pris. L’auteur de l’article préfère parler de « militants autonomes tout de noir vêtus ». Comme c’est poétique !
Un traitement médiatique orienté
Midi libre évoque à peine les faits, de telle manière qu’il est difficile de se rendre compte de la violence de la scène et des dommages causés : « Des commerces, des établissements bancaires et du mobilier public ont été dégradés et l'entrée d'un immeuble a été incendiée. » Enfin, La Tribune minimise le saccage et préfère donner des détails sur l’action des forces de l’ordre : « Des gendarmes ont chargé à l'arrière de ce cortège, avec tirs de grenades lacrymogènes et coups de matraque, après des dégradations d'abribus et de commerces notamment. »
Vous l’aurez compris, cette manifestation était bon enfant et, malheureusement, sans le faire exprès, quelques individus ont trébuché sur la vitrine d’un supermarché qui s’est brisée. Dans sa chute, elle a entraîné des bouteilles d’alcool, de la nourriture et de l’argent, tombés par hasard dans les poches des maladroits qui n’avaient rien demandé. Un concours de circonstance durant lequel sept personnes ont été interpellées et neuf blessées, dont quatre membres des forces de l'ordre. Outre cette supérette mise à sac, des Abribus™ ont été détruits, des tags ont été réalisés çà et là, notamment sur un monument aux morts, des poubelles ont été incendiées et un EHPAD a été envahi. Comme quoi, l'événement n’était peut-être pas aussi sympathique que ce que certains de nos confrères veulent bien le laisser entendre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.