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jeudi 11 avril 2024

Interpellation d’une militante de Némésis : le maire écolo-wokiste de Besançon récidive

 

© Capture écran X Yona_nms

 © Capture écran X Yona_nms

 

« Il y a un malaise de la maire de Besançon qui constate que sa politique d’accueil des migrants est un échec. » 

Au lendemain de la garde à vue de Yona, une jeune militante du collectif Némésis, interpellée pour avoir manifesté avec une pancarte anti-immigration à Besançon, Alice Cordier, directrice de l’association féministe, ne cache pas sa colère. Pour elle, les moyens « disproportionnés » déployés contre l’une des membres de son collectif, « qui n’a rien commis d’illégal », ne serviraient qu’à masquer l’incompétence d’Anne Vignot, édile écologiste à la tête de Besançon depuis 2020.

Répression judiciaire

« Le but de cette action était, comme à chaque fois, de dénoncer les violences faites aux femmes. » Interrogée par BV, Alice Cordier revient sur l’action menée par l’une des sections locales du collectif Némeéis, ce 7 avril, lors du carnaval de Besançon. Ce jour-là, les militantes ont déployé en centre-ville une banderole rappelant que « 46 [chiffre établi par le collectif sur la base d’un recensement dans la presse, NDLR] femmes auraient pu être épargnées si les OQTF avaient été appliquées en 2023 ». Au même moment, deux militantes défilaient au milieu du carnaval avec des pancartes sur lesquelles elles avaient écrit à la peinture : « Violeurs étrangers dehors » et « Libérez-nous de l’immigration ».

Rapidement, une courte vidéo de leur action commence à circuler sur les réseaux sociaux. En début de soirée, Anne Vignot dénonce, sur son compte X, l’action militante et annonce son intention de porter plainte pour « incitation à la haine raciale » au nom de la commune. L’une des deux militantes apprend alors qu’elle est convoquée dès le lendemain, soit le 8 avril au matin, au commissariat pour une audition libre. « Mais dès qu’elle arrive au commissariat, on lui indique qu’elle est placée en garde à vue. Elle y est restée près de dix heures », rapporte Alice Cordier. Fouille du téléphone, interrogatoire, perquisition du domicile, ordinateur mis sous scellés… « Les moyens mis en œuvre par la Justice ne semblent pas du tout justifiés au regard des faits reprochés, s’indigne Alice Cordier. Affirmer publiquement être anti-immigration n’est pas un délit ! Demander l’expulsion des violeurs étrangers non plus ! Marlène Schiappa avait elle aussi proposé l’expulsion des étrangers condamnés pour violences sexuelles. » La directrice du collectif Némésis note par ailleurs l’efficacité de la Justice dans cette affaire. « Nous sommes menacées constamment sur les réseaux sociaux. Et quand on porte plainte, malgré les preuves et les éléments que nous avons, il ne se passe rien. Là, on voit que quand la Justice veut faire son travail, elle sait le faire, et le fait de façon très virulente », note-t-elle. Le collectif Némésis promet de ne pas en rester là et annonce vouloir porter plainte contre le parquet pour atteinte aux libertés.

Woke, écolo et pro-migrants

Le choix de Besançon pour mener cette action n’est pas un hasard. « La maire de Besançon a eu une politique d’accueil très généreuse en faveur des migrants et une jeune femme a été agressée sexuellement par l’un d’eux », explique Alice Cordier. En effet, comme de nombreux édiles écologistes, Anne Vignot ouvre régulièrement les portes de sa ville aux étrangers. En 2021, elle s’engageait à accueillir, chaque année, « environ 350 réfugiés » sur le territoire bisontin. L’édile, appuyée par son conseiller municipal délégué à l’accueil des sans-abri et l’accompagnement des migrants, promettait également de signer le contrat territorial d’accueil et d’intégration des réfugiés et la charte de l’association nationale des villes et territoires accueillants. Autant de labels faisant désormais de Besançon une ville ouverte à l’immigration. La même année, Anne Vignot acceptait d’accueillir dans sa ville des réfugiés afghans. Un moyen, selon elle, « d’enrichir la culture de la ville ». Cette générosité n’est pas sans conséquences pour ses concitoyens. Depuis 2020, les faits divers impliquant des agresseurs d’origine étrangère ne cessent d'être relatés dans la presse locale. En août 2023, une jeune femme a ainsi été agressée à la sortie d’un bar par un réfugié afghan. Interpellé, il a été condamné à quatre ans de prison ferme et devra quitter le territoire national à sa libération.

À ce laxisme migratoire s’ajoutent de nombreuses polémiques. La première est liée à sa décision, prise en décembre 2022, de demander à la police municipale de... ne plus intervenir sur les points de deal ! Si la maire assure vouloir y envoyer la police nationale, les habitants des quartiers concernés se sentent abandonnés. Et force est de constater que la police municipale de Besançon n’est de toute façon pas équipée pour faire face à l’insécurité. Promesse de campagne d'Anne Vignot, les policiers ne possèdent ainsi par d’arme létale. Anne Vignot s’est également retrouvée au cœur d’une autre polémique après la restauration d’une des statues de Victor Hugo. Le visage du poète, un peu trop « bronzé » aux yeux de certains, avait été aspergé de peinture blanche. Contre cet odieux acte « raciste », l’édile énonçait alors les grandes valeurs de la République écologiste : « liberté, égalité, fraternité, solidarité et surtout antiracisme ». En bonne élue woke, la maire de Besançon n’a pas manqué, également, de mettre un genou à terre après la mort de George Floyd. L'élue coche assurément toute les cases de la bien-pensance...

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