MÉDIA LIBRE INVESTIGATION
Patrick Strzoda, l'ex-directeur de cabinet d'Emmanuel Macron et du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, aurait "étouffé" l'affaire Sandra Bertin, la policière qui accusait le ministère de l'Intérieur d'avoir voulu modifier son rapport sur la sécurité lors de l’attentat de Nice.
Il n'était pas sans savoir qu'avait été "ordonné" à la fonctionnaire de mentionner dans son rapport la présence de la police nationale à deux endroits où elle n'était pas - au niveau du point d'entrée du camion sur la promenade des anglais - mais aussi de rédiger un rapport "modifiable" sous format word et non pdf comme il est d'usage.
Ce qui est confirmé par plusieurs membres du centre opérationnel de vidéosurveillance où elle travaillait. L’un d’eux a entendu Sandra Bertin dire : "Je ne mettrai rien d’autre que ce que j’ai vu sur les écrans". Un autre, son adjoint, se souvient très bien de "l'appel d'un commissaire de police, envoyé par le Ministère de l’Intérieur, qui souhaitait la voir. Un autre encore, qui a bien compris qu’il y avait "divergence sur la manière de rédiger le rapport"...
Sandra Bertin attestera donc qu'il n'y avait aucun policier national à l'endroit où "la maison poulaga" voulait en créer de toutes pièces.
Mais le ministre ne peut pas en rester là, il doit absolument "se couvrir".
On voit alors apparaître une note du 15 juillet de la Direction Générale de la Police Nationale qui affirme la présence d'un "équipage", mais dont on n’aurait pas pu distinguer la réaction en raison de l’angle de la caméra. Une caméra dont les images vidéos, dit la note, ne montre que le camion "dont le chauffeur est contraint de se déporter sur le trottoir pour contourner les barrières bloquant la voie".
Le problème, c'est que c'est totalement faux : on sait, avec certitude grâce à la vidéosurveillance, qu’à l’heure où Mohamed L. Bouhel arrive à l’entrée du périmètre piéton, il n'y a qu'une seule voiture de police municipale.
Et encore... "sur la chaussée", pas devant l'entrée piétonne. Alors que c'est un "point sensible" qui doit être pris en charge par la police nationale
Il faut donc absolument faire disparaitre les bandes de vidéosurveillance, au plus vite.
Sur demande de la sous-direction antiterroriste - avec l'accord du parquet bien sûr... - la justice envoie une réquisition en urgence le 20 juillet au centre de supervision urbain de Nice, pour demander l'effacement "complet de 24h d'images provenant de 6 caméras nommées et numérotées, mais aussi de toutes les scènes depuis le début de l'attentat ayant eu lieu sur la promenade des Anglais, dans la nuit du 14 juillet".
Une source proche du dossier, citée par Le Figaro, s'indigne à juste titre : "C'est la première fois que l'on nous demande de détruire des preuves.
Le centre de vidéosurveillance et la ville de Nice pourraient être poursuivis pour cela et d'ailleurs les agents en charge du dispositif n'ont pas compétence pour se livrer à de telles opérations".
Pour le parquet de Paris, le prétexte avancé est "d'éviter la fuite d'images profondément choquantes".
Mais personne n'est dupe. À commencer par l'avocat de la mairie de Nice : "s’il n’y a pas eu de fuite aujourd’hui, il n’y en aura pas demain.
Les images de la vidéosurveillance sont entre les mains, soit des responsables du centre de surveillance urbain de la ville de Nice, et simultanément dans les services de police". Aussi, "je ne vois pas, d’un côté ou de l’autre, quelle autorité pourrait faire fuiter ces images, et notamment les faire fuiter au sein de réseaux jihadistes à des fins de propagande.
Ça n’a pas de sens."
La mairie refuse donc tout net de s'exécuter.
Mais l'État aura le dernier mot sur le "grand nettoyage".
Sources
+ liberation.fr/france/2016/07
+ lagazettedescommunes.com/480438/attenta + rtl.fr/actu/debats-so
+ francetvinfo.fr/faits-divers/t
Complément sur ce sinistre individu
Patrick Strzoda, directeur de cabinet d’Emmanuel Macron de 2017 à 2023, mais aussi préfet de Corse du sud entre 2012 et 2017, était en cheville avec le "Petit Bar", le plus puissant des groupes criminels corses, à l'influence politique et économique digne d'une mafia, dont… pic.twitter.com/IybL9C2Eah
— MÉDIA LIBRE INVESTIGATION (@MDIALIBREVRIFI1) April 18, 2024
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