Brigitte Bardot donne peu d’entretiens. Alors qu'un biopic intitulé Bardot vient de démarrer lundi soir sur France 2, la plus grande star française a bien voulu répondre à nos questions.
Boulevard Voltaire. La Lettre ouverte au vitriol que vous avez envoyée à Emmanuel Macron, en janvier dernier, vous a-t-elle valu des opprobres et/ou des soutiens ?
Brigitte Bardot. La lettre que j’ai envoyée à Macron m’a valu de recevoir 3.522 lettres de soutien et de félicitations, plus les centaines reçues à la fondation. Extraordinaire ! J’encourage tous les lecteurs de Boulevard Voltaire à lire, sur mon compte Twitter, cette lettre qui interpelle le Président et ses ministres [NDLR : « […] Vous faites de la France une « poubelle » qui vous sert de trône, et vous prenez un plaisir sadique à faire souffrir votre peuple, mais aussi les plus humbles, les plus vulnérables et les plus soumis, "les animaux" […] C’est une abomination, vous êtes un être maléfique ainsi que tous vos ministres, des incapables, des inutilités qui tentent de renflouer à la petite cuillère la dette abyssale dépensée à tort et à travers, avec le sang, la chair et l’infinie souffrance des chevaux martyrs envoyés vivants au Japon […] Ces ultimes atrocités reprouvées par le peuple et par la presse vous forceront à évoluer car votre suffisance, votre lâcheté, vos ridicules discours, votre total manque d’empathie et d’autorité font de vous une marionnette méprisable, une triste serpillière bonne à essuyer le sang et la mort qu’elle fait régner sur ce pays dont les lumières se sont éteintes »].
B.V. Des rumeurs ont allégué que vous étiez très malade, à l’article de la mort même…
B.B. Les rumeurs, je m’assois dessus… depuis le temps !
B.V. Danièle Thomson, qui a réalisé le biopic Bardot, proclame que vos « opinions sont peu agréables à entendre », sans qu’on sache lesquelles. Est-ce que les autorités morales de ce pays - qui disent le Bien et le Mal en toutes circonstances - ne sont pas plus fortes aujourd’hui que les pesanteurs sociales des années 50-60-70 que vous avez eu à subir ?
B.B. La liberté d’expression, notamment, est remplacée par une pensée sectaire. L’intolérance de la bien-pensance militante de gauche (mais pas seulement) est devenue, avec les années, un tribunal qui juge et condamne sans appel. Autrement, ce biopic n’est pas malveillant. Mais, il s’agit bien d’une libre interprétation d’un personnage, que je trouve plus triste que je ne le suis.
B.V. Le biopic court sur trois semaines. Comment allez-vous vous organiser pour échapper au climat ambiant, autour de vous ?
B.B. Ma maison sur les hauteurs du Capon est mon refuge avec ma ribambelle d’animaux sous les pins parasols.
B.V. Les féministes s’approprient Brigitte Bardot depuis longtemps. Considérez-vous que vous faites l’objet d'une récupération ?
B.B. Les féministes sont des mal baisées.
Propos recueillis par Arnaud Guyot-Jeannin
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