par 4 Avr 2022 |
|Mes chères impertinentes, chers impertinents,
La guerre continue. La Russie vient de terminer de replier ses troupes autour de Kiev.
Les combats semblent continuer dans la partie est de l’Ukraine, mais également le long de la côte sur la mer noire.
Certains présentent ce retrait somme une défaite russe et une victoire ukrainienne. Nous verrons bien avec le temps ce qui en est.
De même les troupes russes sont accusées d’avoir laissé de bien trop nombreux cadavres de civils derrière leur passage.
Nous sommes en plein nuage et les choses sont rarement claires avant que la poussière ne retombe.
Tout cela sera exploité par les uns et les autres, et cela aura des conséquences. Peu importe ce que l’on pense, que les Russes sont totalement méchants, ou que les Ukrainiens ne soient pas blancs comme neige.
Parfois, certains évènements créent des dynamiques particulières qui peuvent entraîner les belligérants au-delà même de ce qu’ils souhaitaient.
Rien ne dit que nous, les Européens, ne suspendrons pas sine-die les achats de gaz russe si l’armée russe est accusée de massacres de civils innocents.
La Russie dément, demande une réunion de l’ONU et accuse les Ukrainiens de provocation.D’après cette dépêche Reuters, « la Russie a demandé à l’Organisation des nations unies de réunir dès lundi son Conseil de sécurité pour débattre ce qu’elle présente comme une « provocation de radicaux ukrainiens » dans la ville de Boutcha, après les accusations de crimes de guerre portées par Kyiv contre Moscou.
« À la lumière de la provocation flagrante de radicaux ukrainiens à Boutcha, la Russie a demandé qu’une réunion du Conseil de sécurité de l’Onu soit convoquée », a déclaré Dmitri Polanski, premier vice-représentant permanent russe à l’Onu, sur la messagerie Telegram. »
Alors qui ment ? Je n’en sais rien, mais encore une fois, ce n’est presque plus le sujet, parce que le mensonge dans un sens ou dans l’autre peut durer suffisamment longtemps pour créer cette dynamique particulière qui peut entraîner les belligérants au-delà même de ce qu’ils souhaitaient comme je vous le disais un peu plus haut.
Une guerre protéiforme.Vous voyez également que cette guerre se déroule sur de multiplies fronts. La communication y joue une rôle crucial.
Il y a un aspect de cette confrontation de titans qu’il ne faut pas oublier ni éluder.
C’est pour cette raison que cette semaine je vous propose d’évoquer le volet monétaire de cette guerre, avec évidemment la négociation en roubles du gaz dont Poutine exige désormais le paiement dans sa propre monnaie et refuse aussi bien l’euro que le dollar.
Nous entrons donc dans le volet monétaire de la guerre pour le Nouvel Ordre Mondial.
Certains diront que ce n’est pas la Russie qui nous déclare la guerre monétaire mais nous puisque nous avons bloqué ses réserves de change. C’est vrai. Les réserves de change sont bloquées, mais la Russie n’a pas cherché à les débloquer contre du gaz. La Russie a voulu en finir avec l’utilisation de l’euro et du dollar et envoyer un signale très fort au monde partagé avec l’Inde et la Chine. Ce n’est pas rien, et c’est très différent.
C’est dans cette différence que réside la « déclaration de guerre monétaire de la Russie ».
Si depuis plusieurs semaines je développe une analyse autour du scénario d’une démondialisation brutale et violente, le pendant « monétaire » d’une telle démondialisation est une dédollarisation de l’économie mondiale et du système monétaire international dans lequel nous aurons moins de dollars et de manière connexe, moins d’euros.
Restons humbles face à la grande histoire qui s’écrit sous nos yeux. Restons sages, nuancés, et pondérés dans un monde qui sombre dans la folie.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
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