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dimanche 9 janvier 2022

Campagne d’Emmanuel Macron : blitzkrieg ou politique de la terre brûlée ?


 

 
 Sabine Faivre 8 janvier 2022

Selon son entourage, et d’après ses récentes déclarations au Parisien, le président de la République aurait « très envie de se représenter »

Cette déclaration laisse peu de suspense sur ses intentions, sur lesquelles on en apprend un peu plus.

Selon France Info, un membre du bureau exécutif de LREM a indiqué que le candidat supposé donnerait à sa campagne la forme d’un « blitzkrieg », d’une « guerre éclair ». Blitzkrieg, le mot est lâché. Rappelons-en l’origine : pour les Allemands, la phase initiale du blitzkrieg est la coupure rapide du système défensif ennemi en un point précis, obtenue par la concentration des forces en un même lieu. C’est grâce à cette stratégie que l’ nazie prit rapidement le contrôle de presque toute l’Europe.

En 2019, Nathalie Loiseau, tête de liste de LREM aux élections européennes, avait déjà évoqué cette expression pour relancer sa campagne. Elle avait même parlé de « blitzkrieg positif ». On avait vu le résultat…

Pourtant, ce mot n’est pas finalement si éloigné de la réalité fantasmée d’Emmanuel Macron. Il s’est rêvé en chef de guerre. Depuis le début. Toute la panoplie a été déployée : le couvre-feu, l’état d’urgence, les Conseils de défense, les déclarations de guerre. Depuis le début de la pandémie, tout a été pensé en ces termes.

Le chef de l’État a cru que la pandémie de lui permettrait de revêtir l’armure du guerrier, prêt à fondre sur l’ennemi invisible pour le terrasser.

Le terme « blitzkrieg » utilisé à propos de la future campagne s’inscrit dans la même logique. Il place le futur candidat dans l’axe de sa vaccinale : divide et impera (« diviser pour mieux régner »).

Car ne nous trompons pas sur l’ennemi. Ses récentes déclarations ont donné le ton. La campagne sera centrée sur la pandémie, certes, mais non pas pour s’enorgueillir de ses victoires (il n’y en a pas), plutôt pour en désigner les responsables : les citoyens récalcitrants. Tel sera l’axe annoncé du blitzkrieg : les non-vax. Ceux qu’il juge « irresponsables », qui à ses yeux ne sont plus dignes de la citoyenneté et qu’il n’hésite plus à jeter à la vindicte populaire.

Passons la forme, les discours, les déclarations d’intention : que reste-t-il, concrètement ?

Une population fracturée, des citoyens rejetés par tous moyens possibles hors de la sphère sociale, citoyens qui paient pourtant leurs et cotisations sociales mais sont privés d’une partie de leurs droits fondamentaux et que l’on soigne parce qu’on le veut bien.

Aujourd’hui, et malgré le fiasco de plus en plus évident d’une politique du tout vaccination, de la prise en otage des libertés individuelles, Emmanuel continue sur sa logique jusqu’au-boutiste. Et cela ressemble à une stratégie de la terre brûlée.

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