Est-il compatible de jouir sans entraves et, en même temps, toujours sans entraves, faire don de son sang ?
Nul doute, selon le ministre à l’Égalité femmes-hommes et attaché au ministère de la Vérité.
Marlène Schiappa, habituée au mélange des genres, sous couvert de mettre fin à une discrimination qui sévit depuis la Genèse, remet le couvert et se mêle, cette fois-ci, de santé publique.
Amis hémophiles, planquez-vous !
« Le gouvernement veut mettre fin aux discriminations des homosexuels en matière de don du sang. » En effet, eu égard au danger de transmission du VIH, ce groupe à risque en était totalement exclu depuis 1983 et, depuis la réforme du don du sang en 2016, les homosexuels ne peuvent donner leur sang qu’après douze mois consécutifs d’abstinence.
Trois ans plus tard, la Marche des fiertés aidant, à défaut d’éradiquer le virus d’immunodéficience humaine, juguler cette véritable injustice homophobe est devenu une priorité, suite à l’instance de plusieurs associations LGBT qui ont annoncé avoir porté plainte contre la France devant la Commission européenne pour discrimination.
Foi d’Agnès Thill, les lobbies : ça n’existe pas.
Selon l’OMS et le site de l’ONUSIDA (programme de l’ONU destiné à coordonner l’action des différentes agences spécialisées de l’ONU pour lutter contre la pandémie de VIH), parmi les populations clés à risque élevé d’infection et de transmission du VIH, on retrouve, entres autres, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), les personnes transgenres, les personnes originaires d’une zone de haute prévalence, notamment d’Afrique subsaharienne, et les utilisateurs de drogues injectables.
A l’échelle mondiale, les hommes homosexuels sont environ 28 fois plus susceptibles de contracter le VIH que la population en général.
En 2017, toujours selon les mêmes sources, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes représentaient 18 % des nouvelles infections à VIH dans le monde.
Et enfin, les femmes transgenres, qui constituent moins de 1 % de la population, ont 13 fois plus de risques de contracter le VIH, et 16,5 % de « celles-ci » vivent avec le virus.
Ces chiffres en tête (sic !), Marlène Schiappa a donc estimé qu’il était grand temps pour plus de justice, d’égalité et de don de sang pour tous.
Sans rentrer dans les détails techniques, et contrairement au raisonnement de notre ministre, les tests de dépistage actuellement disponibles ne sont pas parfaits.
Pour faire bref, il existe une période-fenêtre, en début d’infection, où le virus demeure indétectable en dépit des méthodes d’analyse récentes.
Cette période, la plus contagieuse et synonyme de faux négatif, peut s’étendre, selon les individus et le test appliqué, sur une période d’une semaine à trois mois.
Mais au-delà de l’efficacité des méthodes biologiques, au-delà de l’altruisme affiché à faire don de son sang et à la lumière des différentes affaires et scandales sanitaires que l’on a connus dans le passé, ne faut-il pas faire preuve de plus de pondération, de circonspection, avant d’imposer à une majorité une menace sanitaire potentielle ?
Graver des mesures dans la loi pour contenter une minorité, n’est-ce pas aller à l’encontre de tout principe de précaution ?
Mon corps m’appartient.
Mon corps, mon choix, mon droit.
Peut-être serait-il souhaitable, dans ce cas précis, que les bénéficiaires d’un don de sang se l’approprient également.
Pierre Mylestin
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