24 avril 2017 14 h 30 min·
Toute la campagne de la présidentielle l’a montré, le mondialisme est entré dans une phase ostentatoire dont la construction de Macron est un signe : il annonce un mépris sans borne des institutions et du peuple, la fin de la France et de la démocratie.
A première vue, c’est une entourloupe de taille mais simple en son principe : un président honni met en tête de la présidentielle son poulain Macron pour qu’il lui succède, par un stratagème qui remet aussi en selle les thèmes d’une gauche divisée et discréditée, de manière à la perpétuer en paraissant la saborder.
A première vue, c’est une entourloupe de taille mais simple en son principe : un président honni met en tête de la présidentielle son poulain Macron pour qu’il lui succède, par un stratagème qui remet aussi en selle les thèmes d’une gauche divisée et discréditée, de manière à la perpétuer en paraissant la saborder.
Le changement, c’est maintenant, et c’est celui du guépard, il faut que tout change pour que rien ne change.
La fin de la France et de la démocratie si Macron est éluEn fait, c’est beaucoup plus grave, ce sont la France et la démocratie qui sont les vraies cibles de la manœuvre, et ce pourrait en être la fin si Emmanuel Macron était élu.
Le mondialisme est aux manettes, il a tout fait ces six derniers mois pour discréditer la présidentielle. Les quelques exemples que je vais citer sont loin d’être exhaustifs.
D’abord les primaires, contraires aux usages de la présidentielle en France et à l’esprit de la constitution.
Ensuite le pilotage de la campagne par des sondages visant à donner l’impression que les jeux étaient faits d’avance.
Ensuite le débat à onze, qui, sous couleur d’égalité a servi d’amplificateur aux discours d’extrême gauche et du mondialisme dominateur.
En particulier l’affirmation répétée par deux candidats au moins, Poutou et Nathalie Arthaud, que l’essentiel ne se jouait pas dans les urnes mais dans la rue, rue où Poutou se trouvait la veille même du scrutin afin d’appeler en toute hypothèse à un « troisième tour social » : on fait difficilement plus explicite comme négation de la démocratie.
Ostentatoire : la présidentielle présentée comme un clownerie
Mais ce ne sont encore que des amusettes.
La campagne présidentielle a été aussi perturbée par les affaires lancées contre Fillon et Marine Le Pen, de sorte que non seulement cela a pesé sur le résultat mais cela a pratiquement interdit tout débat de fond sur des questions sérieuses, contribuant un peu plus à dévaluer la démocratie aux yeux d’un public qui juge déjà fort sévèrement les politiques.
C’est ainsi qu’a été exacerbé en France un sentiment dit sans plus de précision « antisystème », qui a permis à de très vieux chevaux de retours, Fillon, Mélenchon, Poutou, Asselineau, Cheminade, Lassalle, Hamon, Nathalie Arthaud, Dupont-Aignan de se présenter comme neufs et comme tels rebelles.
Mais la grossièreté de l’artifice était telle qu’à la fin le public ne pouvait manquer de le détecter, ce qui, discréditant le spectacle de la campagne présidentielle, discréditait ipso facto la démocratie, selon un procédé mental bien connu : ce sont tous des clowns, donc ils jouent dans une clownerie.
Le système unanime pour soutenir Macron candidat antisystème
Cette campagne de dévaluation de la démocratie a atteint son sommet hier soir lors de la soirée des résultats.
Le candidat qui affiche les couleurs du mondialisme le plus ostentatoire est arrivé devant la candidate dite nationale.
Sur les neuf restants, quatre, à gauche et à l’extrême gauche, se donnaient des airs de combattre le mondialisme, et trois à droite faisaient de même à des degrés divers.
Or tous les sept, avec ou sans périphrase ou précaution de langage, ont appelé à faire barrage à la candidate nationale.
En suivant peu ou prou les éléments de langage de Benoît Hamon, qui adjure les hommes de bien de distinguer « les adversaires politiques des ennemis de la république ».
C’est extra fou et cela montre sans contestation possible que
l’UMPSUDIMODEMEELVNPALCINSOUMISE obéit perinde ac cadaver à des consignes venues de plus haut.
Même quand elles sont suicidaires pour le parti et humiliantes pour l’homme, comme dans le cas de François Fillon, obligé de dédire la campagne extrêmement droitière qu’il venait de mener.
La stratégie du mondialisme contre les peuples et la démocratie
Le mondialisme ploutocratique a jeté toutes ses forces de propagande et d’influence pour créer Macron en urgence et pousser Mélenchon, étouffant ainsi toute possibilité pour la gauche revendiquée d’être au second tour, et elle a pilonné Fillon avec les affaires, ce qui a permis à MLP d’accéder au second tour tout juste, malgré une campagne exécrable à tous égards.
Cela participe d’une stratégie plus vaste par laquelle le mondialisme vise à contenir la colère des peuples qui se manifeste en Europe et en Amérique depuis un an et à l’utiliser à son profit.
Il a réussi à empêcher les Autrichiens d’élire un président FPÖ, il embrouille le Brexit, il cherche à instrumentaliser et soumettre Trump en même temps qu’elle le discrédite.
Mettre face à un Macron bodybuildé par le système une Marine Le Pen affaiblie par une campagne sans enthousiasme, sans ligne politique claire, après l’avoir artificiellement placée à la première place par des sondages maison, c’est préparer, avec l’effondrement final du Front national et de sa candidate, une pédagogie anti populiste de choc dans un des pays les plus médiatiques du monde, la France.
Les vieux parrains et la marraine du gamin Macron
Le mondialisme ploutocratique a vraiment créé Macron ex nihilo et le choix d’un tel personnage montre, derrière l’habile abnégation de François Hollande (ce n’est pas pour rien qu’il fut élu homme d’Etat de l’année 2016), le mépris ostentatoire qu’éprouvent les philanthropes cosmopolites pour la démocratie et pour la France.
L’homme, ancien secrétaire adjoint de l’Elysée et ministre de l’économie de François Hollande, comme tel associé à la politique d’un quinquennat jugé désastreux, se présente en homme neuf. Parrainé par plus de cinq cents élus socialistes, des dizaines de communistes, des gens du centre, de la droite, de l’extrême droite libérale même, dès le premier tour, par le gros du show bizz, par les médias, les instituts de sondage et les gros médias, bref, adoubé par tout le système avant d’être rallié par tous au second tour, il nous est vendu royalement pour candidat antisystème véritable.
De même que, ses deux principaux concurrents étant poursuivi pour malhonnêteté, il s’habille de probité candide et de lin blanc – alors que le parquet financier refuse de faire la lumière sur sa déclaration de patrimoine et sur l’achat douteux de SFR par son ami Patrick Drahi.
Un mépris ostentatoire pour la France et la démocratie
En plus, nous l’avons tous vu montrer dans les débats des limites intellectuelles et morales très étroites – les internautes en ont fait des montages désopilants.
Il n’a même pas le métier et la ruse supérieurs de son mentor.
Lui candidat n’a aucun programme, il l’avoue, aucune personnalité, aucune expérience, il le revendique, aucune épaisseur, il le montre à chaque discours et c’était particulièrement flagrant le soir des résultats.
Il insère mécaniquement son vide intérieur dans une rhétorique qui ne fait pas honneur aux études qu’il a suivies, il a le discours désespérant d’un premier de classe nulle.
Que signifie donc le choix de ce gamin médiocre, seulement distingué par une vieille couguar ?
Que le mondialisme ose tout désormais, qu’il avance en terrain conquis et se plaît à écraser le visage des électeurs qu’il asservit avec leur assentiment.
C’est une déclaration ostentatoire de mépris pour la France et la démocratie.
Sortir du piège de la présidentielle
Que faire maintenant ?
Poser la question c’est y répondre.
Au premier tour, on choisit, au deuxième on élimine.
Pour Marine Le Pen comme pour Donald Trump il n’est plus temps de se demander si c’est du vrai ou du faux, si elle pourra ou ne pourra pas faire, si elle peut ou non s’améliorer sur les questions fondamentales de l’éthique et de la famille.
Dans un naufrage, on tente d’étouffer la voie d’eau à tout prix, avec ce qu’on a sous la main : face au mondialisme extrémiste et ostentatoire qui ruinerait la France, un électeur antimondialiste ne peut, pour reprendre à l’envers la rhétorique de François Fillon, que voter Marine Le Pen.
La mort dans l’âme ou pas, mais sans trembler, sinon, sous la botte de Macron, c’est la mort de la France assurée.
Pauline Mille
reinformation.tv
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