Le 19/04/2017
Jany Leroy
Malgré tous ses efforts pour faire peuple, le gars Jean-Luc n’a pas réussi à employer trois vrais ouvriers du bâtiment pour jouer la scène…
Plutôt que promettre monts et merveilles dans un de ses clips de campagne, Jean-Luc Mélenchon a choisi de mettre en scène les effets paradisiaques de sa politique, douze mois après son arrivée au pouvoir.
Nous sommes le 6 avril 2018 dans un bar et une inévitable musique de piano romantique pour ascenseur vient d’emblée nous faire comprendre que le monde, il est devenu enchanteur, là, dis donc.
Une voix off féminine prenant le ton d’une campagne de sensibilisation à l’enfance malheureuse nous apprend que les trois personnages en train de se désaltérer derrière le comptoir sont des ouvriers salariés d’une entreprise du bâtiment.
Mais pas des vrais puisque l’un est joué par Didier Porte, qui n’a jamais vu un sac de ciment de sa vie, un autre par un certain Soan, chanteur gagnant d’on ne sait quel « The Voice Nouvelle Star Academy » dont le cauchemar serait de tenir un jour un marteau piqueur, suivi d’un troisième larron inconnu…
La jeune fille émotive qui fait le commentaire nous dit qu’il a 19 ans.
Pour ces trois faux ouvriers du bâtiment, après douze mois d’une bonne cure de mélenchonnisme, tout est devenu formidabeuleux.
Didier Porte, qui soudain s’appelle Gilles, est un ancien chômeur longue durée qui a désormais signé un contrat de quatre ans avec une collectivité publique…
Adieu, le job épuisant à Mediapart !
Le petit jeune touche 800 € par mois pour poursuivre ses études (et payer sa tournée dans le bar) et, enfin, le chanteur-plâtrier a fini par trouver un logement grâce à la garantie universelle des loyers. Allez patron, remettez-nous ça !
Rappelons a toutes fins utiles que les promesses n'engagent que ceux qui les croient
Malgré tous ses efforts pour faire peuple, le gars Jean-Luc n’a pas réussi à employer trois vrais ouvriers du bâtiment pour jouer la scène.
Trop dur.
D’ailleurs, où les trouver ?
Peut-être dans les meetings de Marine Le Pen… Impensable.
Et puis la clientèle bobo déteste le travailleur vulgaire.
Au travers de son soi-disant message d’espoir, le socialiste repenti nous livre une vision parisienne du monde ouvrier.
Désespérante.
Irrécupérable de superficialité et de faux-semblants.
De ce côté-là de la gauche, on joue, on fait comme si…
Veste de couvreur, postures, effets de manche…
Côté Macron, autre pièce de théâtre, autre dramaturgie…
Dans la catégorie « Molière », la compétition est serrée.
Le 6 avril 2018, pas besoin de clip scénarisé pour savoir qu’une fois de plus, le pot que leurs clients dégusteront au comptoir aura le goût amer des jours de gueule de bois.
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