Le 20/04/2017
Floris de Bonneville
Ce candidat se moque effrontément de nous.
« Les Grande Gueules » de ce mardi matin n’étaient qu’un déversement de haine contre Marine Le Pen.
Jamais une radio n’avait été aussi partisane, en pleine campagne présidentielle, à quelques jours du verdict des urnes.
Et avant ces trois heures de « GG », Jean-Jacques Bourdin n’était qu’absolu mépris pour François Fillon, qui avait eu l’outrecuidance de lui faire faux bond pour son « entretien d’embauche »…
Avec RMC et BFM TV, « propriété » de Macron par Drahi interposé, on peut s’attendre à tout avant dimanche.
Jeudi, ce sera à Marine Le Pen d’affronter l’interrogatoire de Bourdin qui, hier, avec Macron, ne fut qu’amabilités…
Tout cela pour vous dire qu’Emmanuel Macron et tous ceux qui lui ont permis d’accéder, selon les sondages, à la première ou la deuxième place de cette invraisemblable présidentielle m’insupportent au plus haut point.
Macron du fait de sa suffisance, de sa malhonnêteté, de sa tricherie aussi.
Prenez l’exemple du meeting de Bercy.
Lundi, la totalité des travées du haut étaient vides.
À la place des spectateurs, Macron avait fait disséminer, sur les sièges, des panneaux bleus ou rouges qui faisaient penser de loin, et sur nos téléviseurs, à une foule colorée.
Mais ce n’est pas tout : pour faire croire à une affluence record, le service d’ordre de En Marche ! avait bloqué quelques centaines de personnes à l’entrée de la salle pour fabriquer une fausse file d’attente.
Je suppose que peu d’entre vous, chers lecteurs, avez eu le courage de suivre ce laborieux discours mi-lu, mi-improvisé, entrecoupé toutes les deux minutes par des « Macron Président » paraît-il déclenchés par smartphone.
Franchement, c’était insupportable.
L’éducateur d’extrême gauche, Étienne Liebig, envoyé spécial des « GG » à Bercy, nous a pourtant brossé un portait dithyrambique de son candidat préféré.
Un meeting génial.
Moi, je n’ai retenu qu’une succession de phrases alambiquées, une suite de superlatifs qu’il promet de mettre en pratique et, en même temps, selon son expression favorite, prônant le grand rassemblement dans l’unité et l’amour des uns et des autres.
Tout un programme où domine la liberté absolue de tout faire, de tout donner.
Sa gestuelle, son ton soudain mis en sourdine comme s’il voulait nous confier un secret, nous faire une confidence, ses regards parfois perdus vers je ne sais quelle vision, son visage illuminé par une révélation divine, tout cela ne peut pas, ne doit pas le faire accéder à la première ou la deuxième place du podium dimanche.
La France ne mérite pas une telle punition, après cinq ans de Hollande.
Je veux bien que 18 % des électeurs se fassent avoir par son discours mielleux.
Mais au-delà, ce sera la catastrophe annoncée.
Cela n’est pas possible.
Il faut jeter un cri d’alarme.
Donnons tort à nos journalistes partisans.
Cessons donc d’écouter les Bourdin, « GG » et tous ceux qui ont choisi de faire la carrière de ce jeune premier.
Et battons-nous sur les réseaux sociaux puisque les médias ont choisi, eux, de se battre pour un imposteur.
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