Les médias subventionnés vont-ils faire perdre Macron à force de le soutenir?
Les médias subventionnés sont engagés, dans le cadre d’un flash totalitaire comme nous commençons à en connaître trop souvent en France, dans une course folle pour soutenir Emmanuel Macron, dont les faiblesses et les insuffisances crèvent désormais l’écran, contre Marine Le Pen.
Les ficelles utilisées sont désormais si grosses qu’on peut se demander dans quelle mesure elles ne risquent pas de jouer un mauvais tour au candidat.
Retour sur la lamentable affaire Whirlpool
Faisons d’abord un petit retour sur image.
Hier, Emmanuel annonce qu’il doit rencontrer l’intersyndicale de l’usine Whirlpool dans les locaux de la CCI d’Amiens.
On comprend bien pourquoi ce choix: cela fait trois mois que les ouvriers menacés de fermeture appellent Macron à l’aide, trois mois qu’il fait la sourde oreille, alors qu’il est lui-même amiénois. Dans tous les cas, il veut éviter la redoutable image d’un candidat chahuté, contraint de monter sur un camion, comme Hollande l’avait fait à Florange, pour promettre que l’usine ne fermerait jamais, et être rattrapé par le dossier durant son mandat.
On comprend bien les préoccupations du candidat et de ses communicants.
Reste que Macron fait le choix de la tour d’ivoire: au lieu de voir les ouvriers sur place, il rencontre une délégation dans un espace protégé.
Que Marine Le Pen soit venue dans l’usine pendant ce temps-là ne change rien à l’affaire: Macron aurait de toute façon fait l’objet d’attaques pour son manque d’empathie vis-à-vis des ouvriers en lutte.
Parce que Marine Le Pen lui a tordu le bras, Emmanuel Macron s’est senti obligé de bouleverser son plan de communication et de se rendre sur place.
Il y a été très mal accueilli, et s’est démené comme un beau diable pour limiter au maximum les dégâts.
Il n’en reste pas moins que de longues minutes de direct ont permis de montrer comment le candidat sorti premier au premier tour s’est retrouvé en difficulté dans un mouvement populaire qui bafouait son prestige.
Le roman pro-Macron raconté par les médias subventionnés
Immédiatement après ces images désastreuses, BFM a repris la situation en main en produisant des commentaires qui disaient exactement le contraire de la réalité qui venait de s’étaler aux yeux des Français.
Les médias subventionnés défendent leur chiffre d’affaires
Bruits de botte dans les couloirs de France Inter
S’est alors construit un roman grotesque où Marine Le Pen serait venue 15 minutes sur place pour faire des selfies avec des militants du Front National, quand Emmanuel Macron aurait courageusement affronté la tempête et ramené le calme auprès d’ouvriers déboussolés par la mondialisation.
Le plus ahurissant fut d’entendre ce matin les commentaires et chroniques sur France Inter (première matinale de France, rappelons-le) où une opération de propagande à la Potemkine fut clairement menée.
Tout le monde connaît la proximité entre Emmanuel Macron et le directeur général de Radio France. Mais trop, c’est trop.
Il n’y a pas de raison pour que les Français soient obligés de financer une radio aussi partisane et qui pratique autant de compromission avec la déontologie de la presse.
On aurait tellement adoré que Radio-France rappelle les faits comme ils se sont passés, au besoin en soutenant que le candidat Macron ne s’en pas si mal sorti (si les journalistes le croient, cela ne gêne personne).
Mais il est bien évident que Macron n’avait nulle intention initiale de rencontrer les vraies gens de Whirlpool, et que lui en prêter l’intention rétrospectivement relève de la farce et de la désinformation.
Dans ce dossier, ce qui gêne, bien entendu, c’est que les médias soient juges et parties.
Ils savent tous que si Marine Le Pen gagnait l’élection (et ils en ont la crainte manifeste, aujourd’hui), le système de subventions qui leur permet de survivre en produisant avec une arrogance hallucinante de la grosse daube que personne n’achète (ou trop peu de gens pour équilibrer les comptes) disparaîtrait.
Et hop!
chez Pôle Emploi!
Il est tellement plus simple de profiter des rentes en dénonçant, au nom du sérieux et de la responsabilité, toute cette presse Internet qui fonctionne malgré les barrières à l’entrée posées par les insiders…
C’est dommage, France Inter n’a mis en ligne aujourd’hui ni la chronique partisane de Thomas Legrand, ni celle de Nicole Ferroni où elle aurait dénoncé les pressions exercées pour combattre le Front National à l’antenne.
Cette discrétion est regrettable puisque, le même jour, un chronique de France Inter démissionne parce qu’on lui a refusé le droit de défendre l’abstention au second tour dans l’émission de Nagui.
Messieurs de France Inter, non seulement vous adorez donner des leçons de morale à tout le monde, mais vous jouez aujourd’hui aux parangons de démocratie, tout cela pour soutenir un candidat que vous avez désigné comme fréquentable, et pour discréditer une candidate que vous voulez bannir.
Je n’ai que deux choses à dire cela.
La première est que vos méthodes puent la dictature.
La seconde est que, à force de prôner la vertu et de violer la plus élémentaire déontologie de la presse, vous allez méchamment savonner la planche de votre chouchou aux élections.
eric-verhaeghe
eric-verhaeghe
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