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Le 13/03/2017
Henri Temple
Les Pays-Bas, pays de courage et de liberté, viennent d’être gravement insultés et menacés par le gouvernement turc.
Ce dernier entendait, avec l’impudence agressive et la grossièreté qui le caractérisent depuis l’arrivée au pouvoir d’un islamiste, nationaliste et totalitaire (Erdoğan), violer la souveraineté néerlandaise : deux ministres de ce honteux gouvernement avaient décidé rien moins que de participer en personne – violant toutes les règles de la décence et de la diplomatie – à une manifestation politique en faveur du pouvoir ottoman, organisée par des Turcs vivant aux Pays-Bas.
Les dignes Pays-Bas les ont refoulés l’un et l’autre.
La France doit affirmer son soutien total au peuple ami néerlandais, compagnon de souffrances au cours de l’occupation nazie.
Un pays fondateur de l’Europe moderne, qui a su à plusieurs reprises affirmer son refus de la dictature bruxelloise.
Les Français s’indignent du silence de la Commission européenne : Mme Mogherini a confirmé, par son silence, sa vacuité et son illégitimité.
Au service exclusif de Mme Merkel, c’est elle qui avait négocié le don de trois milliards d’euros à la Turquie pour acheter son filtrage du flux migratoire et continuer à conduire les négociations pour faire entrer la Turquie (et donc l’Asie) en Europe…
Quant au gouvernement français, il se déshonore (si, toutefois, il connaît encore le sens de ce terme) en acceptant l’arrivée, à Metz, de Mevlüt Çavuşoğlu, ministre des Affaires étrangères turc refoulé de Hollande.
L’avion à bord duquel il se trouvait a atterri samedi à 19 h 58 à l’aéroport Metz-Nancy-Lorraine et il devait participer, ce dimanche 12 mars, à un rassemblement prévu à 13 h 00 au Centre des congrès de Metz Métropole dans le cadre de la campagne menée par Ankara pour convaincre les Turcs de l’étranger de voter en faveur de la réforme constitutionnelle liberticide qui prévoit de renforcer les pouvoirs du président Erdoğan.
Manifestation organisée par la section locale de l’Union des démocrates turcs européens (UETD, avec le concours de Ditib Metz, branche locale d’un réseau d’associations cultuelles liées au ministère des Affaires religieuses turc).
Sans se prononcer précisément sur la présence de Mevlüt Çavuşoğlu, un porte-parole du Quai d’Orsay a simplement indiqué que « le principe de liberté de réunion publique doit s’articuler avec celui de la nécessité d’assurer l’ordre public et la sécurité des personnes ».
Alors que plusieurs pays européens ont interdit des meetings comparables, suscitant de très vives tensions diplomatiques avec Ankara, la préfecture de Moselle (Alain Carton), sur ordre de M. Hollande, a estimé que cette réunion ne présentait pas de risque de trouble à l’ordre public.
On enseignera à M. Carton que tolérer la présence d’un homme politique étranger à un meeting électoral de ressortissants étrangers trouble gravement la souveraineté nationale et, en l’espèce, est un manque de solidarité minimum avec un allié membre de l’Union européenne, offensé.
Quatre rassemblements comparables ont été interdits samedi en Autriche et en Suisse.
La France doit en faire autant.
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