Le 25/03/2017
Thibaut Ronet
Le pouvoir socialiste, comme tous les pouvoirs avant lui, utilise l’appareil d’État à des fins politiciennes.
François Fillon a mis sur la place publique, hier soir, ce qui était un secret de polichinelle : le pouvoir socialiste, comme tous les pouvoirs avant lui, utilise l’appareil d’État à des fins politiciennes.
Sans repartir sur le fond des affaires qui est : est-ce que François Fillon et Marine Le Pen ont détourné de l’argent public (la justice le dira sereinement, du moins on l’espère), la seule question qui se pose vraiment est de savoir à qui profite le crime.
Au bout d’un moment, la coïncidence n’est plus permise, malgré le contre-feu Le Roux.
Oui, il existe des fuites délibérées, et oui, le secret de l’instruction est violé.
Aucune théorie du complot, juste des faits.
Aucun juge d’instruction n’a déclaré le cambriolage de son bureau qui pourrait expliquer que des éléments de dossiers se retrouvent ainsi étalés dans la presse.
En étant cynique, je dirais que le fond de ces affaires n’a plus vraiment d’importance à l’heure où la classe politique bénéficie d’une telle image de médiocrité.
Après tout, nous vivons dans une République qui relâche chaque jour des violeurs, délinquants et autres radicalisés.
Même le truculent Denis Baupin peut continuer à vaquer à ses sextos en faisant un bras d’honneur à ses victimes.
Que Penelope Fillon ait travaillé ou pas n’est plus le sujet, quand on passe sous silence la déclaration de patrimoine pour le moins suspecte du banquier Macron.
Ce qui est excessif en devient insignifiant.
Trop, c’est trop.
À l’image de l’hystérique Christine Angot, qui a savamment trompé la garde de ses médecins pour arriver ainsi à s’enfuir de son hôpital psychiatrique et venir vomir son médiocre texte mal écrit et mal lu sur le service public, l’inquisition médiatique n’arrive plus à cacher la main de la gauche derrière ce lynchage.
Cette élection présidentielle devient une primaire socialiste bis dans laquelle les candidats sont des amuse-gueule d’Emmanuel Macron, qui risque de gagner sans même avoir livré de combat.
Les médias ont choisi leur candidat et les éléphants du PS se recasent sous couvert d’un front républicain alors même que la menace ne s’est pas encore transformée en réalité.
Comme s’il n’y avait pas de deuxième tour.
En fait, il n’y a même pas de premier tour.
On disait François Hollande imbécile, mais c’est un génie.
Faute de n’avoir pu et voulu utiliser l’appareil d’État afin de lutter contre le terrorisme, la pauvreté ou l’immigration, il aura en tout cas été parfaitement capable de l’utiliser pour placer sur orbite son fils adoptif. Nous allons bouffer un second quinquennat PS et, le pire, c’est que certains sont encore persuadés qu’il s’agit d’une alternance.
La chute pourrait, toutefois, être très dure car ce qui aura été volé dans les urnes pourrait être repris, un jour, dans la rue.
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