Le 21/03/2017
Marie Delarue
La réforme Vallaud-Belkacem a semé une pagaille indescriptible…
S’il faut classer les personnalités nuisibles du quinquennat finissant, nul doute que Najat Vallaud-Balkacem arrive dans le peloton de tête, sinon en tête.
Certes, on aura connu au fil des décennies beaucoup de branquignols au poste de ministre de l’Éducation mais, redisons-le, celle-là est d’un grand cru.
Comme les autres avant elle, elle s’est acharnée à « réformer ».
C’est-à-dire à empiler des mesures destinées à saborder ce qui pouvait encore fonctionner pour parfaire le travail de destruction de l’enseignement.
Car à voir s’amonceler tant d’absurdités, une évidence s’impose : il ne s’agit plus seulement d’incompétence mais bien de sabordage organisé (comme le démontre, d’ailleurs, Stanislas Kowalski dans son livre Fétiches et tabous de l’Éducation nationale dont nous reparlerons ici).
Donc, parmi les guignolades imposées aux enseignants au nom de l’épanouissement des élèves figurent, depuis la rentrée de septembre, les EPI (les « enseignements pratiques interdisciplinaires »), phare de la pensée ministérielle et axe philosophique de la nouvelle réforme du collège.
Il s’agit de « mobiliser des professeurs de plusieurs disciplines autour d’un projet décloisonné », ce à quoi, bien sûr, ils n’avaient jamais songé avant l’arrivée de Mme Belkacem…
Oui, mais voilà, me direz-vous, lorsque les profs « décloisonnaient » avec un collègue, c’était souvent « en plus » : par exemple, une visite du musée de la Vie romantique préparée avec le prof de français et celui d’arts plastiques en complément des heures de cours dispensées par chacun.
Mais Najat Vallaud-Belkacem ne veut plus de tout cela.
Il faut désormais, pour dispenser ces fameux enseignements interdisciplinaires, que les profs soustraient des heures de leur temps d’enseignement « classique ».
Les heures au musée ou en compagnie du prof d’arts plastiques seront donc des heures de français en moins.
Parce que, disent les textes officiels, « ce n’est pas en accumulant les heures que les élèves progressent. Il faut enseigner autrement, mettre en place des EPI plutôt que des heures de cours. ».
Concrètement, la réforme Vallaud-Belkacem a semé une pagaille indescriptible dans des établissements où de nombreux enseignants pratiquaient depuis longtemps l’interdisciplinarité : classes bilingues ouvrant sur le jumelage, ateliers photo, théâtre, musique…
Des projets réfléchis, construits dans la durée et qui venaient en complément et non pas en soustraction d’un enseignement général déjà amputé de ses fondamentaux.
Et comme si la chose n’était pas assez évidente, le ministre est venu vendredi dernier en visite au collège Argote-d’Orthez, dans les Pyrénées-Orientales, pour montrer aux Français ce qu’il en est.
Comme le rapporte Le Point, à peine arrivée sur place, Najat Vallaud-Belkacem vante aussitôt sur Twitter le « formidable enseignement pratique interdisciplinaire ».
Le thème : Harry Potter.
Très bien, pensez-vous : une lecture de l’œuvre en anglais, peut-être ?
Une recherche historique sur la sorcellerie ?
Que nenni, ringards que nous sommes !
En vraie sorcière, madame le ministre enfile une cape noire bordée de rouge et entreprend avec les élèves « une partie de quidditch, le sport national des sorciers ».
Et pour montrer que la République ne recule devant aucun sacrifice, « elle distribue aux participants de cet EPI des baguettes magiques ».
L’école, aujourd’hui, est dans une telle déconfiture que, peut-être, après tout, seul un coup de baguette magique pourrait l’en sortir…
Quant à Najat Vallaud-Belkacem, on ne peut souhaiter qu’une chose : qu’elle sombre avec le PS et qu’on n’en entende plus jamais parler !
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