Le 12/08/2016
Jean-Michel Leost
De nouvelles instructions viennent d’être adressées aux préfets et aux recteurs pour renforcer les mesures de sécurité dans les écoles.
De nouvelles instructions viennent d’être adressées aux préfets et aux recteurs pour renforcer les mesures de sécurité dans les écoles.
Le magazine de l’État islamique Dar al-Islam avait déjà proféré des menaces contre les établissements français et leurs professeurs : le gouvernement dispose-t-il d’informations particulières sur des risques d’attentat ?
L’ancien juge antiterroriste Marc Trévidic a annoncé une année « épouvantable » : pessimisme ou lucidité ?
Les ministres de l’Éducation nationale et de l’Intérieur, évoquant « les récents attentats et le contexte de menace terroriste », soulignent « la priorité absolue » donnée à la sécurité des établissements scolaires.
Parmi les mesures annoncées, trois exercices seront organisés durant l’année, dont l’un portera sur un « attentat-intrusion ».
Les abords des écoles devront être sécurisés, les espaces vulnérables repérés, les travaux prioritaires à réaliser identifiés.
Dès la rentrée, les élèves et les parents seront informés de ces mesures.
Outre les exercices prévus dans l’année, le texte annonce notamment « une sensibilisation [de tous les élèves de troisième] aux gestes qui sauvent » et la formation au brevet de secouriste « de tous les élèves délégués ».
Toutes ces consignes s’ajoutent aux décisions prises après les attentats de 2015, confirmées après la tragédie de Nice et l’attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray.
Ainsi peut-on lire, sur le site du ministère, que les entrées doivent être assurées par des adultes, un contrôle visuel des sacs effectué et l’identité des personnes étrangères à l’établissement systématiquement vérifiée.
On ne saurait reprocher au gouvernement de prendre ces mesures.
On constate, cependant, qu’il n’agit qu’après avoir subi.
Il proclame que la France est en guerre mais ne se donne pas les moyens matériels et politiques de prendre l’offensive.
Par angélisme coupable, par moralisme hypocrite ou par opportunisme irresponsable, le pouvoir socialiste hésite même à désigner clairement l’adversaire.
Comment lutter efficacement contre un ennemi dont on n’ose prononcer le nom, dont on n’explique ni la stratégie ni les objectifs ?
Comment prévenir les risques liés à la radicalisation d’une partie de la jeunesse, voire des personnels, comme le confirme Malek Boutih dans son rapport, quand on les minimise ?
La droite, de son côté, joue la carte de la fermeté, par conviction dans le meilleur des cas – ou pour récupérer des voix du Front national.
Les mesures annoncées par le gouvernement pour sécuriser les établissements scolaires sont nécessaires, mais elles ne sont pas suffisantes ni à la hauteur du danger qui menace la France.
François Hollande avait l’occasion de se hisser au niveau d’un véritable chef de l’État : il se comporte en petit matamore.
D’un chef de l’État, il n’a ni l’envergure ni les compétences.
D’un chef de guerre, il n’est que la caricature.
Pire : il n’inspire aucunement la confiance, qui est le fondement de l’adhésion du peuple.
« Si vis pacem, para bellum », disaient les Romains : « Si tu veux la paix, prépare la guerre. »
Nos dirigeants actuels sont incapables de l’un et de l’autre.
Ils sont de l’espèce des Munichois.
Dans l’intérêt de tous, ils doivent être remplacés au plus vite !
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