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dimanche 10 avril 2016

« Nuit debout » finira par rentrer dans le rang

 


Le 10/04/2016


J’ai pu assister à la naissance du mouvement des « Indignés »…


Depuis quelques années, j’ai la faculté de partager ma vie entre la France et l’Espagne, et c’est ainsi que j’ai pu assister à la naissance du mouvement des « Indignés » auquel fait référence celui qui, actuellement, se développe en France sous l’appellation « Nuit debout ».
 Mouvement spontané ?
 Certes pas.
 « Nuit debout » est un mouvement organisé, orchestré, encadré et dirigé, comme le fut celui des « Indignés ».
À l’origine, les banderoles indiquaient « Indignés mais fiers d’être espagnols ».
Plus tard, une fois élus, la fierté d’être espagnol a pratiquement disparu, leur respect envers les institutions également : leur leader, Pablo Iglesias, se présente en chemise et manches retroussées devant le roi d’Espagne, sur les bancs des Cortès.
Les adhérents des « Indignés » se ridiculisent en levant le poing, allaitent un bébé, affichent des coiffures dreadlocks-rasta en tenue débraillée.
Par la suite, ils rejettent les fêtes catholiques, les traditions folkloriques comme « Moros y Cristianos » et revendiquent effrontément la vice-présidence de la République et l’indépendance de la Catalogne, et j’en passe.
Leur vrai visage apparaît et plus aucun parti n’en veut, même pas le PSOE (Parti socialiste espagnol) pour qui ils espéraient être le principal soutien.
Le peuple espagnol n’en veut plus.
Tout comme les « Indignés », « Nuit debout » prend son envol sur les réseaux sociaux : Twitter, Facebook, etc.
 Quelques mots : « Tous ce soir à 20 h place de la République. »
 Une douzaine tout d’abord, puis cent, mille et des dizaines de milliers sur tout le territoire, réunis dans des lieux symboliques des centres-villes.
Les médias nationaux (télévision, presse) raffolent de ce genre d’événements et ne se privent pas de les monter en épingle.

Premier constat, il faut être chômeur pour ne pas se trouver devant l’obligation de se pointer au travail le lendemain matin et ne pas avoir de diplôme à préparer dans les semaines à venir.

Ensuite, le choix de la couleur du ralliement, rouge (comme il se doit) pour marquer son appartenance à l’idéologie gauchiste et noir, bien entendu, pour indiquer son « anarchie » contre les institutions.
La liberté de pouvoir s’exprimer durant quelques minutes sur tout, et surtout sur rien.
À l’origine, nombreux sont ceux qui prennent la parole puis, au fil du temps, ce sont les mêmes qui occupent l’estrade et monopolisent l’attention.
D’une foule, il y a toujours des « meneurs » qui émergent.
 Ils sont déjà là, attendant leur tour.

 Nous ne tarderons pas à le constater.
Puis, quelques leaders apparaîtront et l’un d’entre eux se détachera.
 Une équipe nationale se constituera et son positionnement à gauche, et même à l’extrême gauche, se précisera.

Et comme les « Indignés », en Espagne, se sont transformés politiquement en « Podemos » (Nous pouvons), « Nuit debout », en France, découvrira l’enseigne médiatique de son parti.
Lequel sera-t-il ?
On y pense, soyez-en assurés.

N’assistons-nous pas déjà à la présence d’un Besancenot, d’un Mélenchon et d’autres encore pour apporter leur soutien à toute cette jeunesse, à tous ces Français qui, enfin, peuvent exprimer leurs déceptions, leurs désillusions, à défaut de leurs colères.

 Le scénario est mis en place, le film démarre, mais soyez rassurés : il ne s’agit que d’un court-métrage, l’aurore apparaîtra, ils disparaîtront de la scène politique et médiatique et rentreront dormir « à la maison » comme tout le monde.


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