Le 30/04/2016
Marie Delarue
Quand une certaine jeunesse défile aux cris de « À mort l’État, les flics et les patrons », on sait ce qui va suivre.
Il y a les penseurs qui se font applaudir, les petits marquis qui passent des amphis de l’université aux nuits pouilleuses de la République, les Lordon qui appellent à la grève générale, au renversement du système par le harcèlement et, s’il le faut, la violence.
Ceux-là sont les nantis, les planqués de la haute fonction publique, les invités à la table du pouvoir qu’ils conspuent.
Ni responsables ni coupables, ils ne seront jamais inquiétés.
Et puis il y a leurs troupes : quelques centaines de jeunes exécutants de la basse besogne.
Ceux qui dépavent les rues, saccagent, incendient, cassent du flic.
Ceux-là finissent la nuit au poste, demain au tribunal.
Quand une certaine jeunesse défile – mais est-ce vraiment la jeunesse ? – aux cris de « À mort l’État, les flics et les patrons », on sait ce qui va suivre.
Quand un Lordon clame dans la nuit parisienne qu’on a bien fait de virer Finkielkraut car « nous ne sommes pas amis avec tout le monde, et nous n’apportons pas la paix », il sait ce qu’il enclenche : l’appel à la guérilla urbaine.
Oh, bien sûr, porteur d’une « utopie généreuse » comme Staline autrefois ou le camarade Pol Pot, son étiquette de « souverainiste » anticapitaliste lui vaut ici même des sympathies, expression du complexe gaucho-libertaire d’une droite devenue honteuse d’elle-même.
« Ce pays, dit Lordon, est ravagé par deux violences à grande échelle : la violence du capital, et la violence identitaire raciste, cette violence dont Finkielkraut est peut-être le propagateur le plus notoire. »
Il faudra que les électeurs de Marine Le Pen qui adulent ce monsieur se débrouillent avec ça !
Voilà donc pour l’esprit « nuitdeboutiste », celui que le gouvernement en mal de soutiens ne saurait dénoncer puisque c’est là, aussi, son fonds de commerce !
Raison pour laquelle, d’ailleurs, on laisse les choses dégénérer nuit après nuit, manifestation après manifestation.
C’est comme cela qu’en ce vendredi matin, on dénombre 60 policiers blessés sur tout le territoire, dont 3 grièvement à Paris.
Ce qui porte à 300 le nombre des policiers blessés en un mois et demi.
La réaction de l’UNEF est de renvoyer dos à dos les casseurs et la police, s’exonérant bien sûr de toute responsabilité dans les débordements violents.
Invitée jeudi matin sur RTL, sa déléguée générale Lilâ Le Bas a « interpell[é] le gouvernement sur sa stratégie du maintien de l’ordre ».
La demoiselle considère que cette stratégie n’est pas la bonne : « L’enjeu de ces manifestations est bien de maintenir la sécurité des manifestants pacifiques, présents dans le cortège seulement pour exprimer leur point de vue. »
Autrement dit, la police doit se laisser agresser sans réagir pour ne pas risquer de blesser toute cette jeunesse qui ne lui veut que du bien.
Lilâ Le Bas exige ainsi (c’est moi qui souligne) au nom de l’UNEF « l’arrêt de l’utilisation des Flash-Ball », tandis que son acolyte William Martinet dénonce « un usage disproportionné de la force par la police ».
On signalera que les policiers les plus gravement blessés place de la République l’ont été par des projectiles « provenant notamment d’un bloc en béton découpé au burin et au marteau ».
Ce qui ne se fait pas avec une lime à ongles !
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