Le 23/04/2016
Mis à jour le
Au chômage depuis près de quatre ans, Margaux Gilquin, 55 ans, est venue ce jeudi sur RMC présenter son livre Le dernier salaire. Un "cri d'alarme" sur la situation des seniors, rejetés du monde du travail.
Son dernier salaire, elle l'a touché il y a bientôt cinq ans.
Depuis, Margaux Gilquin, 55 ans, recherche désespérément un emploi stable.
Cette ancienne assistante de direction a décidé d'écrire un livre, Le dernier salaire, qui doit paraître la semaine prochaine (chez XO édition) pour pousser un "cri d'alarme" sur la situation des seniors.
Le chômage des plus de 50 ans qui a augmenté de 8,1% en un an, soit la plus forte progression chez les demandeurs d'emplois.
Pourtant, Margaux Gilquin, invitée ce jeudi de Jean-Jacques Bourdin, est une battante.
Elle a commencé à travailler à 17 ans comme standardiste, a vendu des chaussures, puis à 35 ans, est devenue assistante de direction après une formation qui lui a donné l'équivalent d'un bac+3.
"Je me suis donné les moyens de réussir ma vie professionnelle et trouver un emploi".
Après un premier licenciement a l'âge de 48 ans, elle réussit à retrouver un emploi dans sa branche. Jusqu'à son dernier licenciement, en 2011, à 51 ans.
Fini les CDI, "parce que je suis une femme et que je suis senior"
"Depuis j'ai envoyé 1.500 CV à tout ce qui était potentiellement possible pour moi.
Je les ai adaptés à chaque candidature, ce qui représente 6 CV par jour".
En vain.
"Parce que je suis une femme et que je suis senior", déplore-t-elle.
Elle se souvient du mépris d'un recruteur, lors d'un entretien d'embauche : "On m'a dit que mes neurones ne fonctionnaient plus comme quelqu'un de jeune, que je ne serais pas malléable, que je ne pourrais pas m'adapter au changement".
"A 50 ans on n'est pas fini"
Je les ai adaptés à chaque candidature, ce qui représente 6 CV par jour".
En vain.
"Parce que je suis une femme et que je suis senior", déplore-t-elle.
Elle se souvient du mépris d'un recruteur, lors d'un entretien d'embauche : "On m'a dit que mes neurones ne fonctionnaient plus comme quelqu'un de jeune, que je ne serais pas malléable, que je ne pourrais pas m'adapter au changement".
"Mais j'ai la pêche. A 50 ans on n'est pas fini, on est disponible, on fait deux fois plus que les autres pour rester en poste et on nous propose des CDD ou des missions qui ne durent pas".
"Ce livre est un cri d'alarme écrit pour tous les gens dans ma situation" explique Margaux Gilquin #BourdinDirect pic.twitter.com/Vu4naJ46Te— Jean-Jacques Bourdin (@JJBourdin_RMC) 7 avril 2016
"A 50 ans on n'est pas fini"
Si elle veut garder espoir, Margaux Gilquin a quasiment fait le deuil du CDI.
"Je trouve des CDD, des petites missions, je grappille quelques heures par ci par là pour pouvoir survivre parce que vivre avec 16,25 euros par jour, c'est très difficile".
Car Margaux a perdu ses droits aux allocations chômage et ne touche plus aujourd'hui que l'ASS, l'Allocation spécifique de solidarité, soit 487 euros par mois, en attendant d'avoir droit à sa retraite, dans plusieurs années.
"Je fais un plein d'essence pour ma voiture qui a plus de 30 ans et je consacre le reste à la nourriture. On pratique le troc, on achète des vêtements d'occasion. Le pantalon neuf qu'on a pour les entretiens on le lave tous les deux jours", raconte-t-elle des sanglots dans la voix.
"Je trouve des CDD, des petites missions, je grappille quelques heures par ci par là pour pouvoir survivre parce que vivre avec 16,25 euros par jour, c'est très difficile".
Car Margaux a perdu ses droits aux allocations chômage et ne touche plus aujourd'hui que l'ASS, l'Allocation spécifique de solidarité, soit 487 euros par mois, en attendant d'avoir droit à sa retraite, dans plusieurs années.
"Je fais un plein d'essence pour ma voiture qui a plus de 30 ans et je consacre le reste à la nourriture. On pratique le troc, on achète des vêtements d'occasion. Le pantalon neuf qu'on a pour les entretiens on le lave tous les deux jours", raconte-t-elle des sanglots dans la voix.
"Aujourd'hui je suis hébergée, mais si je ne le suis plus, comment je vais faire avec 400 euros par mois ?"source et source
Je comprends et compatis entièrement. J'ai été licenciée d'une "grande" organisation internationale à 47 ans après plusieurs années de harcèlement moral, à l'instar de qq autres collègues. Aucun syndicat, aucun droit au chômage, aucun recours bien sûr (un collègue avait intenté un procès, qu'il a bien entendu perdu, on ne gagne pas contre les "tout puissants". Toute ma vie et celle de ma famille s'en est trouvée chamboulée. Je suis moi-même devenue insomniaque car je m'inquiète pour l'avenir. Et, avec ma carrière et mes qualifications, j'en arrive à envier des personnes moins qualifiées mais ayant un poste fixe et des perspectives de retraite... Pour le moment, je me suis mise à mon compte mais les charges sont tellement élevées que je le fais davantage pour garder la main que pour gagner ma vie... C'est le monde à l'envers. Je paie presque pour travailler! J'envisage également la rédaction d'un livre, j'ai tellement de choses à dire sur cette problématique et bcp d'autres. Si vous lisez mon message, je suis partante pour échanger idées, impressions et éventuellement envisager la création d'un groupe de femmes seniors dynamiques, certes en mode "Pause" pour le moment... Mais tellement désireuses de repartir en mode "Start"...
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