Le 20/04/2016
Qu’en est-il du devoir de réserve auquel le général est assujetti ?
En 2014, Éric Zemmour présentait un excellent diagnostic des « 40 années qui ont défait la France » dans Le Suicide français.
En 2015, Philippe de Villiers témoignait à l’issue de sa courageuse carrière politique dans Le moment est venu de dire ce que j’ai vu.
Le nouveau livre de Didier Tauzin s’inscrit dans cette lignée et pourrait bien être le succès de librairie de l’année 2016.
Le général effectue, depuis quelques semaines, un tour de France pour présenter Rebâtir la France, le projet présidentiel (Éditions Mareuil).
Il a déjà fait salle comble dans une quinzaine de villes : Nice, Lyon, Nancy, Versailles, Clermont-Ferrand…
Il a aussi un fort succès sur les réseaux sociaux – presque 13.000 « Likes » sur Facebook, c’est-à-dire davantage que Robert Ménard ou Philippe de Villiers.
Ce « phénomène Tauzin » a toutefois trois différences majeures avec les phénomènes Zemmour et Villiers.
D’abord, le général est inconnu du grand public et est peu présent dans les médias traditionnels.
Son engagement politique est, en effet, récent et date de l’année dernière, avec la publication d’un premier ouvrage (Rebâtir la France), 5e livre politique le plus vendu en 2015.
Ensuite, ses ouvrages ont l’avantage d’être tournés vers l’avenir.
Il va donc au-delà de l’analyse et de la dénonciation de la décadence française et a développé un réel projet pour le prochain quinquennat.
Surtout, il est général de division dans l’armée de terre et sera probablement candidat à l’élection présidentielle de 2017 pour incarner son projet politique.
Et en France, un général avec des ambitions présidentielles, ce n’est pas sans rappeler – toute proportion gardée – l’homme du 18 juin…
Mais qu’en est-il du devoir de réserve auquel le général est assujetti ?
« Quand l’essentiel est remis en cause, le devoir de réserve n’est plus de mise et vient le devoir de s’exprimer », a-t-il expliqué le 13 avril dans Libération.
Après les attentats du 13 novembre, le général Tauzin avait ainsi osé demander, sur i>Télé, la démission de Manuel Valls, Bernard Cazeneuve et Christiane Taubira.
En février 2016, il n’avait pas, non plus, hésité à condamner publiquement l’arrestation du général Piquemal, qu’il connaît personnellement.
Son communiqué commençait en dénonçant l’incohérence de la politique judiciaire du gouvernement, qui « laisse en repos ceux qui mettent le feu et persécute ceux qui tentent de l’éteindre ».
Contrairement aux Républicains ou même au Front national, le général Tauzin ne cède rien à l’hégémonie culturelle de la gauche.
Ses conférences en témoignent, sur des thématiques aussi variées que l’économie, l’immigration, l’Europe, la laïcité ou encore le mariage et l’avortement.
Sur tous ces sujets, pour reprendre l’expression du maire de Culey, « le général a des couilles ».
En 2015, Philippe de Villiers témoignait à l’issue de sa courageuse carrière politique dans Le moment est venu de dire ce que j’ai vu.
Le nouveau livre de Didier Tauzin s’inscrit dans cette lignée et pourrait bien être le succès de librairie de l’année 2016.
Le général effectue, depuis quelques semaines, un tour de France pour présenter Rebâtir la France, le projet présidentiel (Éditions Mareuil).
Il a déjà fait salle comble dans une quinzaine de villes : Nice, Lyon, Nancy, Versailles, Clermont-Ferrand…
Il a aussi un fort succès sur les réseaux sociaux – presque 13.000 « Likes » sur Facebook, c’est-à-dire davantage que Robert Ménard ou Philippe de Villiers.
Ce « phénomène Tauzin » a toutefois trois différences majeures avec les phénomènes Zemmour et Villiers.
D’abord, le général est inconnu du grand public et est peu présent dans les médias traditionnels.
Son engagement politique est, en effet, récent et date de l’année dernière, avec la publication d’un premier ouvrage (Rebâtir la France), 5e livre politique le plus vendu en 2015.
Ensuite, ses ouvrages ont l’avantage d’être tournés vers l’avenir.
Il va donc au-delà de l’analyse et de la dénonciation de la décadence française et a développé un réel projet pour le prochain quinquennat.
Surtout, il est général de division dans l’armée de terre et sera probablement candidat à l’élection présidentielle de 2017 pour incarner son projet politique.
Et en France, un général avec des ambitions présidentielles, ce n’est pas sans rappeler – toute proportion gardée – l’homme du 18 juin…
Mais qu’en est-il du devoir de réserve auquel le général est assujetti ?
« Quand l’essentiel est remis en cause, le devoir de réserve n’est plus de mise et vient le devoir de s’exprimer », a-t-il expliqué le 13 avril dans Libération.
Après les attentats du 13 novembre, le général Tauzin avait ainsi osé demander, sur i>Télé, la démission de Manuel Valls, Bernard Cazeneuve et Christiane Taubira.
En février 2016, il n’avait pas, non plus, hésité à condamner publiquement l’arrestation du général Piquemal, qu’il connaît personnellement.
Son communiqué commençait en dénonçant l’incohérence de la politique judiciaire du gouvernement, qui « laisse en repos ceux qui mettent le feu et persécute ceux qui tentent de l’éteindre ».
Contrairement aux Républicains ou même au Front national, le général Tauzin ne cède rien à l’hégémonie culturelle de la gauche.
Ses conférences en témoignent, sur des thématiques aussi variées que l’économie, l’immigration, l’Europe, la laïcité ou encore le mariage et l’avortement.
Sur tous ces sujets, pour reprendre l’expression du maire de Culey, « le général a des couilles ».
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